- Merci de garder mes photos, souriai-je en regardant le petit bonhomme, fatiguée par la vieillesse de la boîte. J'ai pas eu la réponse à ma question, mais je trouverais pourquoi je suis génée par ce rêve.

De la pile de photos, j'en sors une autre... Une parmi plusieurs qu'on a faite peu avant que maman nous quitte. C'était justement Amélia qui les avait prises.

La seule mère que je n'ai jamais connu et qui me manque énormément. C'était la seule qui aurait pu me parler de cette adoption, quoi que sache Alix, je suis presque certaine que ca repondrait pas à d'éventuelles questions.

C'est seulement en la refermant que je tilte la présence du recouvrement à motif papillons dans la boïte, c'est quoi mon délire avec les papillons? J'ai tellement insisté pour aoir du papier peint avec ce motif d'après Alix. Ca me fait penser qu'on devrait les modifier depuis le temps.

- Charlie? Tu viens manger? M'appelle Alix alors que je range la boîte en haut de mon placard.

- Dans une minute mais tu peux venir ? J'ai quelque chose à te demander.

 Je la savais à l'étage puisque sa voix était plus forte que tout à l'heure.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Tu te souviens? Qui me l'a offerte cette vieille boïte à musique.

- Une vieille boïte?

- Oui tu sais avec le genre de gnome à l'intérieur.

- Ah ça, non je sais pas, maman sans doute, pourquoi?

- Et bien je viens de la déplacer et je l'ai ouverte, dedans j'ai remarqué les papillons, ça fait combien de temps que je suis si obsédée par les papillons?

- D'aussi loin que je puisse me souvenir je crois, rit-elle. 

- Ah d'accord, bah c'est tout je pensais que ça m'aiderait à savoir quand cette folie m'a atteinte.

- Si c'est une façon détournée pour me demander de refaire la tapisserie, il va falloir que tu patiente, on a pas le temps de s'occuper de ça.

- Dommage, soupirai-je pour lui faire croire qu'elle avait trouvé la vraie raison. Mais ce qui m'angoisse un peu plus c'est cette fillette de mon rêve qui dit "mon petit papillon".

- Comment tu te sens maintenant sinon?

- Ca va mieux, je pourrais retourner en cours demain, t'as pas à t'en faire.

- Comment t'as pu ne pas remarquer? Tu ne te fais plus suprendre normalement, et ta plaquette a dû se finir en plus.

- Oui mais je sais pas, ce matin ça m'avait pas traversé l'esprit. C'était surtout qu'il était embaumé par l'alcool mais je m'abstiendrait de le lui dire.

- D'accord, bon tu vas venir manger quelque chose?

- Oui , mais j'ai une petite question encore.

- Quoi?

- J'avais une sorte de doudou quand j'étais petite?

- Pourquoi tu me poses cette question?

- Je suis tombée sur des photos de moi, admis-je, sur l'une d'elle je tenais un ourson très coloré, je devant avoir cinq ou six ans ça te dit quelque chose?

 - Oh c'est l'une des photos que maman gardait, sourit-elle, c'est vrai que tu les as. Et bien si c'est celle ou tu es dehors toute bien habillée mais avec ce truc dans les bras, c'était ta rentrée en primaire, tu étais térrorisée. Tu avais donc emmené cet ourson avec toi, je pense qu'on peut dire que c'était un doudou oui.

- Il est où maintenant?

- Tu ne te souviens pas? Tu l'as perdu à force de l'emmener partout.  Mais tu te sens nostalgique à regarder des photos?

- Maman me manque un peu, dis-je pour étouffer l'affaire, ce qui était seulement vrai en partie.

- Elle me manque aussi, soupire-t-elle en me prenant dans ses bras. Mais souviens-toi qu'elle a dit de ne pas pleurer pour elle et de continuer nos vies de la plue merveilleuse façon qui soit.

- Oui je sais.

Je me suis réveillée subitement et mon regard s'est posé sur mon réveil, il n'était pas encore cinq heure mais le sommeil m'avait quitté pour de bon. Et la première pensée que j'ai c'est pour Thomas que je dois encore retrouvé dans le dos de Jackson.

Je sais que c'est jouer avec le feu, si tout ça sortait au grand jour j'aurai des explications à donner et je pourrais le perdre. Alors que lui est tellement gentil et attentionné. Je dois faire attention, même si j'ai été claire avec Thomas la veille, je ne sais pas s'il a réellement compris qu'il ne devait rien tenter.

Mais en regardant par la fenêtre pour voir que le jour  n'est toujours pas prêt à se lever, je réalise qu'il peut faire ce qu'il veut, je dois être celle qui devra le remettre à sa place. Après tout ce qui l'intéresse le plus d'après lui c'est notre enfant je ne devrais donc plus le revoir après aujourd'hui, ça sera plus sûre pour moi.

Parce que ça bouleverserai trop une vie que j'essaie de toute mes forces de garder harmonieuse. Thomas a ce pouvoir sur moi et je m'en rends compte en allant vers mon armoire. C'était déjà le car à l'époque, je ne fais que de m'inquiéter de ce dont il est capable.

Je me suis finalement mise à la recherche de sous-vêtements, en essayant de ne pas faire trop de bruits afin de ne pas réveiller Jackson. Il est trop tôt pour lui. Moi je commence à prendre l'habitude.

Une fois que je les ai enfilé, je suis allée vers l'autre commode pour trouver cette fois ma tenue mais Jackson remue, j'ai sans doute été trop bruyante.

- Alix? Ne tarde-t-il pas à appeler d'une voix encore ensommeillée.

- Rendors-toi, il est encore tôt.

- Pourquoi tu es déjà levée? Relance-t-il visiblement pas décidé à se rendormir tout de suite.

- J'arrive plus à me rendormir donc je me lève, mais vas-y toi,  je vais aller me préparer tranquillement, et je pourrais aller tôt chez Riley.

- Pas sans toi, dit-il en venant dans mon dos pour m'enlacer.

 - Je t'ai pas entendu te lever, remarquai-je en refermant le tiroir.

- C'était voulu, aller viens te recoucher avec moi, on a un peu de temps encore.

- J'ai plus sommeil Jackson, c'est pas la peine.

- J'ai jamais parlé de dormir, souffle-t-il en glissant une de ses main vers mon entre-jambe et l'autre sur mon sein.

- T'es pas possible toi.

- Bah écoute je suis pas de bois et tu es en petite tenue alors...

- Pas la peine de le dire, je le sens. T'es au courant que Luke se réveille dans trois quart d'heure grand maximum?

- C'est plus qu'il n'en faut, sourit-il, allez ils dorment on sera tranquille.

 - T'arriveras à ne pas te rendormir? Parce que je vais devoir me dépécher ensuite.

- Riley peut bien attendre ce soir.

- Non, mais j'ai une meilleure idée, viens avec moi, dis-je en l'emmenant à la salle de bain.

- Bonne idée, douche collective, s'amuse-t-il en venant m'embrasser tout en m'attirant vers la douche.

Il pleuvait quand je suis sortie de la maison, je me suis donc dit que Thomas irait directement m'attendre au cabinet mais il n'y avait personne alors après avoir posé mes affaires, j'ai eu un doute et je suis sortie pour aller au parc malgré la pluie. Si j'avais son numéro en mémoire de mon téléphone ça aurait été plus simple mais ça aurait aussi augmenté les risques qu'on me découvre.

En arrivant à destination, il n'y avait ni voiture ni âme qui vive. Il finira bien par m'appeler, c'est ce que je me disais alors que le téléphone que j'avais emmené s'est mis à sonner.

- Oui? Demandai-je en pensant que c'était lui.

- C'est Riley, je te dérange pas?

- Non non je cherchais Thomas mais vu la pluie il n'a pas du se déplacer.

- Ok, je voulais te dire que je passais dans l'après-midi après avoir déposé Damian à Charlotte. Elle t'a prévenu qu'elle le gardait d'ailleurs?

- Ah non je savais pas, mais bon d'accord. Oh merde alors, dis-je en voyant enfin celui que je cherchais et pas vraiment comme je l'espèrais.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Je t'expliquerais, faut que je raccroche.

- Ok, à tout à l'heure.

Je me suis mise à courir aussitôt mon portable rangé dans ma poche, Thomas était assis sous un arbre, à attendre que ça se passe apparemment.

- Thomas ! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu vas bien?

Il s'est relevé en me voyant, l'air embarassé.

- Tu m'expliques? Pourquoi t'es sous la pluie? T'es trempé maintenant.

- Quand je suis arrivé il ne pleuvait pas, j'ai été surpris.

- Il fallait aller te mettre à l'abris.

- C'est ce que j'allais faire, mais je me suis senti mal tout à coup je me suis assis pour pas tomber dans les pommes.