Un peu plus tard et avec beaucoup de mal je m'arrête devant son regard fuyant alors que j'allais la pénétrer.

- Qu'est-ce qu'il y a? Je pensais que tout se passait bien.

- C'est le cas...c'est juste que...

- Regarde moi et ne pense qu 'à moi, il n'y a que nous et je te veux pas de mal d'accord? Souriai-je en comprenant à quoi elle faisait allusion.

- D'accord.

Et alors qu'elle cramponne les draps avec ses deux mains je m'imisce en elle ce qui la fait réagir aussitôt et elle lâche les draps pour s'agripper à mon dos pour ensuite se mordiller la lèvre.

- C'est insonorisé, t'inquiète pas, soufflai-je à son oreille avant de me retrouver immergé par trop d'émotions  et dans l'incapacité de dire autre chose, trop absorbé par ce qu'elle ressent et ce que je ressens en retour ce qui multiplie tout.

La voilà complètement détendue, gémissant à chaque coup de reins que je lui offre pendant que je réalise le plaisir que je ressens, décuplé comme jamais.  Et alors que je me demande pourquoi je n'ai jamais ressenti les mêmes choses avant, je réalise que ce n'est que pour la seule chose que je ne voulais pas voir.

Mais je ne lui dirais pas de peur qu'elle pense que je dis ça parce que c'est la première fois qu'on couche ensemble, non je lui dirais un peu plus tard... mais je dois lui dire.

- Ok, je vois, souriai-je en la soulevant du sol.

- Alors tu pourrais juste arrêter de te poser des questions et nous amener là-bas?

- Ok, je me tais.

Je m'empare de ses lèvres tout en me dirigeant vers le lit, évidemment j'ai bien du mal à lutter contre ce qu'elle émane ce qui s'ajoute à mes propres émotions, mais je ne peux pas la brusquer au cas où elle changerait d'avis.

En l'allongeant sur le lit, je réalise que ses cachoteries à propos d'aujourd'hui c'était sans doute parce qu'elle pensait à tout ça et que m'en parler aurait peut-être tout gacher, ça me fait sourire alors que je m'allonge au dessus d'elle pour l'embrasser tout en faisant glisser la bretelle de son haut.

- Attends. M'arrête-t-elle tout à coup.

- Tu vois, j'ai raison je me freiner, ça ne va pas?

- C'est pas ça, je veux être sûre... Tu as... enfin tu vois...

- Ah ça ! Souriai-je.  T'en fais pas j'en ai dans le tiroir de ma table de nuit.

- Alors c'est bon, dit-elle en passant enfin ses bras dans mon dos m'attirant ainsi un peu plus contre elle.

Cette fois-ci je passe mes deux mains sous son haut que je lui enlève la seconde suivante pour la voir rougir et cacher son visage entre ses mains.

- Sois pas si timide, tu es magnifique.

- Attends que je comprenne, dis-je en me levant pour la rejoindre. Ce que tu veux me dire, c'est que j'ai le feu vert, c'est ça?

- Pour résumé, oui.

- T'es sûre?

- J'y ai beaucoup réfléchi, et je pense que je suis prête.

- Tu sais que c'est pas le soir pour me jouer un mauvais tour, avoir dû aider ma soeur à s'endormir ça m'a bouffé beaucoup d'énergie...

- Et tu vas ressentir mes émotions si tu t'approches trop, c'est bien ça?? Termine-t-elle à ma place.

- C'est ça.

Elle se hisse sur la pointe des pieds en grimacant avant de m'embrasser doucement, un baiser auquel je réponds rapidement tout en la maintenant pour soulager son pied douloureux.

- Par exemple, si je fais ça, dis-je en suite en l'embrassant dans le cou, tu ne vas pas sursauter ou te sauver?

- Je me sauve pas non.

- Je devrais peut-être fermer à clé.

- Pas la peine je l'ai déjà fait en revenant tout à l'heure, sourit-elle doucement.

- Ok, je vois, donc si là, dis-je entre deux baisers qui descendent doucement, j'ai plus envie de m'arrêter, ça te dérange pas, parce que c'est ce que tu voulais, en fait.

- Je te l'ai dit non? Je suis prête.

- Ca faudra pas me le redire.

- Elias, pourquoi tu te poses tant de questions, ça fait un moment que tu prends des douches froides en pleine nuit, tu crois que je l'avais pas remarqué?

- Attends, me dis pas que c'est moi qui suis à l'origine de ton changement d'avis.

- Si c'est toi, mais pas pour les raisons que tu penses. J'en ai envie et je le veux, c'est tout, vas-y laisse tomber tes barrières et vois par toi-même.

- Je ressens déjà pas mal là.

- Mais pas assez, aller, fais-le.

Plus tard dans la soirée, j'étais revenu dans ma chambre pour travailler un peu mes cours pendant que Mia utilise ma salle de bain. J'étais déjà allé calmer Macy qui s'était vite endormie avant de revenir ici. Mia a été joyeuse toute la soirée, malgré son pied bandé et qu'elle doive marché en boîtant un peu.

- Elias?

 - Oui?? Dis-je en relevant la tête.

- Est-ce que tu as bientôt fini?

- J'ai terminé, je relis juste, pourquoi?

- J'aimerai te parler.

- Je veux bien mais j'aime pas vraiment quand ça commence de cette manière.

- Je veux juste m'excuser pour aujourd'hui.

- T'excuser... Tu l'as déjà fait, il me semble.

- Mais j'ai pas été honnête.

- Donc? Qu'est-ce que tu me dis pas?

 - Si j'étais près de la gare, c'est que je suis passée à la pharmacie juste à côté.

- A la pharmacie? Qu'est-ce que tu es allée faire là-bas?

- Hum, c'est un peu gênant d'en parler, c'est pourquoi j'ai pas voulu le dire tout à l'heure.

- Mais maintenant oui?

- Oui, si tu te moques pas de moi.

- Comme si c'était mon genre, allez dis-moi, qu'es-tu allée cherché à la pharmacie?

- Ma pillule, lâche-t-elle d'une voix à peine audible.

- Pardon? Ecarquillai-je les yeux de surprise.

- J...Ca fait un moment que j'y pensais alors j'ai décidé de me la faire renouveler... P...Parce qu'en vivant ici... J... J'imagine que ça peut arriver...que nous... enfin tu vois.

- Je t'ai pourtant dis que je te toucherai pas avant que tu me dises que c'est bon.

- Je pensais que le message était assez clair, en fait, rougit-elle.

Je jette un oeil rapide à ma mère pour voir qu'elle a les larmes aux yeux, je devine donc que mon père est parti soulager ses nerfs. Comme l'a fait Seth en tapant dans le sac de sable.

- Je suis désolée Elias.

- De quoi?

- Tu pourras m'aider à m'endormir? Je me sens pas de dormir toute seule.

- Biensûr. Mais qu'est-ce qui s'est dit? Vous avez tous l'air retourné.

- Il ne l'a pas dit mais sous entendu. Si je fais un nouveau malaise et que le bébé ne grossi pas... J'irai à l'hôpital.

- Pourquoi pas si c'est pour que vous alliez mieux, tous les deux.

- Je veux pas, dit-elle en s'accrochant un peu plus à moi.

- Macy ...

A cet instant je ressens un mouvement au niveau du ventre de ma soeur, le bébé, évidemment.

- Tu l'as senti bougé? Tu vois, il est d'accord avec moi, il veut pas que j'y aille, on sait bien tous les deux que si j'y entre, je ne reverrais plus jamais la maison, et c'est pas ce que je veux.

- Ne parle pas comme ça.

- Je peux pas faire autrement, je le sens, quand sa vie commencera, la mienne finira, laisse moi vivre mes derniers temps comme je le souhaite, je t'en prie. Je veux pouvoir finir ce que je prépare pour Myles, oui parce que ce sera son prénom, tu n'oublieras pas hein?

- Je le sais déjà, soufflai-je en laissant échappé quelques larmes que j'arrivais plus à retenir, je n'oublierai pas, et je suis avec toi, quoi que tu fasses mais ménage toi, s'il-te-plaît.