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    On est arrivé à l'hôtel et on a pas mal discuté, Daisy s'est vraiment prise d'affection pour Arthur elle s'occupe beaucoup de lui ce qui me laisse tranquille avec Eddy pour parler de leur futur appartement de leurs projets et des miens, puis tout à coup il prend un air sérieux qui me fait plutôt peur.

    - T'as un truc à me dire ou me demander? T'en fais une de ces têtes.

    - Tu vas leur dire quand que tu sais qu'il est pas ton père?

    - Oh... oui question sérieuse. Je me pose la question chaque fois que je les croise à la maison.

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    - Et tu t'es décidée?

    - Dès que je serais sûre de partir de la maison parce que je me sens pas de les croiser tous les jours, surtout lui alors qu'il saura que je sais, tu vois ce que je veux dire? Déjà que je les évite un max déjà.

    - Je comprends bien mais tu veux pas savoir qui est ton père et pourquoi on t'a rien dit?

    - Si évidemment que je vais leur demander mais je vais devoir attendre je suis pas tout à fait prête à avoir cette discussion.

    - Excusez-moi, nous interrompt Daisy.

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    - Qu'est-ce qui se passe? Levai-je la tête pour les voir elle et Arthur.

    - Il a assez mangé je pense, tu seras tranquille.

    - Ah merci, de t'en être occupé. Par contre il est fatigué.

    - Peut-être oui il se frotte les yeux pas mal.

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    - On va rentrer je pense qu'il faut que j'aille le coucher dans son lit.

    - On s'appelle demain? Demande Eddy toujours assis alors que moi je me suis levée.

    - Oui oui, bon je travaille donc je le le ferais moi quand je pourrais.

    - Ça marche nous on ira à notre appart' de toute façon.

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    - Allez Arthur on rentre à la maison?

    - Oui !

    - Tu as été sage avec Daisy j'espère.

    - Oui sage !

    - Il l'a été, confirme Daisy avec un sourire, il est trop chou.


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    - T'es sûre tu veux redescendre toute seule avec lui? Demande Eddy quelques instants après. Je pourrais vous ramener en voiture.

    - Oui, je récupère la poussette et je m'en vais, vous devriez vous reposer aussi.

    - Comme tu voudras, passe une bonne soirée.

    - Vous aussi.

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    - Au fait, si jamais tu te décides à leur parler n'oublie pas qu'on est là.

    - Oui merci, je pense que ça attendra quelques jours encore mais j'oublierais pas.

    - T'as intérêt. Allez et fais attention à la route.

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    - Pas de soucis, et vous pouvez m'appeler en cas de besoin je vais rester tranquillement à la maison toute la soirée.

    On s'est fait les derniers saluts d'usage puis j'ai tourné les talons, contente qu'ils soient enfin de retour par ici.

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    - Hey Lucy ! M'interpelle Eddy.

    - Quoi ?

    - Daisy m'a dit pour ton canard en doudou, tu me le montreras? Rit-il.

    - Oh vous moquez pas ! Souriai-je en descendant les escaliers.

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    Je suis rentrée à la maison tranquillement, j'étais certaine de la trouver déserte à mon arrivée j'avais donc le temps. Arthur s'est assoupi sur le chemin ce qui ne m'étonne pas il s'est beaucoup amusé aujourd'hui avec Daisy et il n'avait pas fait une grosse sieste en début de journée. En arrivant j'ai donc dû le prendre dans mes bras pour laisser sa poussette au garage puis nous sommes rentrés.


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    Je me suis rendue compte que finalement il y avait quelqu'un à la maison à cause de la voiture dans le garage mais surtout lorsque je suis entrée les cris qui sortent du bureau de mon père, ce dernier à l'air très en colère qui que ce soit à qui il parle.

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    - Tu te rends compte de ce que tu dis ou pas? Non c'est hors de question! JAMAIS tu m'entends? Jamais !

    Du fait que je n'entends qu'une seule voix je l'imagine au téléphone.

    - Ouai c'est ça on en reparlera !

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    - Calme-toi ! Entendis-je la voix de ma mère.

    - Ça a l'air de chauffer là-dedans, grimaçai-je.

    Il sont donc tous les deux, je décide donc d'éloigner Arthur d'ici pour ne pas le réveiller et qu'il les entende crier. Je ne sais pas trop ce qui se passe entre eux mais ça confirme mon impression il y a de l'eau dans le gaz.

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    Bien loin des cris du bureau Arthur reste toujours endormi, que je le recouche ne l'a pas du tout dérangé.

    Je le regarde apaisé tout en me demandant ce qui pouvait bien se tramer dans ce bureau quand même pour que ma mère y soit aussi et donc poussée par ma curiosité je me suis dirigée droit vers la porte du bureau pour essayer de comprendre de quoi il retourne.

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    - Ne t'énerves pas !

    - Comment je peux ne pas m'énerver? Tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ? Et lui aussi par dessus le marché !

    - Tu savais que ça arriverait.

    - Non, sinon il n'aurait pas fait ça depuis le début, elle ne sait rien de tout ça.

    - Attends mais ils parlent de moi là? Me fis-je la réflexion en collant mon oreille à la porte pour ne rien rater.

    - Elle ne sait pas que je suis pas son père, et je t'ai dit que je voulais que ça reste comme ça.

    - Elle n'est pas ta fille, ça c'est un fait, mais ce n'est pas la nôtre tout court.


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    - Désolée mais là je vais devoir interrompre, intervins-je en ouvrant la porte brusquement.

    - Lucy, qu'est-ce que tu as entendu? Panique mon père.

    - Je sais déjà que papa n'est pas mon père. Par contre tu voulais dire quoi par, elle n'est pas notre fille? Dévisageai-je ma mère. De qui suis-je la fille alors?

    - Pas la nôtre en tout cas, hausse-t-elle simplement les épaules comme si c'était normal.

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    J'ai un peu de mal à assimiler ce que je viens d'entendre.

    - Marjorie, tu savais qu'elle écoutait? C'est pour ça que tu es si blasée?

    - Je l'ai entendu pendant que tu étais au téléphone, alors oui j'imaginais qu'elle serait devant la porte ou dans les parages en tout cas.

    - Tu voulais qu'elle entende? Mais quelle mère es-tu donc?!

    - Pas la mienne apparemment... Mais expliquez-vous là parce que j'ai galéré toute mon enfance si je peux dire, dans cette famille et à l'entendre ce n'est pas la mienne? C'est quoi ce délire au juste? Vous prenez de la drogue ou quoi?! Commençai-je à m'emporter.

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    - Lucy, n'imagine pas n'importe quoi. Tu es ma fille quoi qu'il se soit passé.

    - George, il est temps de lui expliquer qu'elle n'est pas notre fille, cherche pas à la protéger encore. J'en ai fait plus que ma part là.

    - Tais-toi toi, Lucy, assieds-toi tu es toute pâle.

    - Je veux savoir, vous m'avez adopté c'est ça? C'est juste la chance si je ressemble un peu à maman et Nicole? Juste un coup de cul? Vous pouvez pas me faire croire ça, je suis ta fille que tu le veuilles ou non.

    - Non tu ne l'es pas, je ne t'ai jamais voulu dans cette maison Lucy et tu l'as dit toi-même.

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    - Je comprends plus rien, soupirai-je en essayant de contenir le mal de tête que je sens monter.

    - Assieds-toi on va t'expliquer on dirait que tu vas t'évanouir.

    - Je veux savoir, ai-je un de mes parent biologique dans cette maison ou pas?

    - Non.

    J'ai tout a coup senti la douleur amplifier et se répandre dans mon corps.

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    - Lucy !!

    - Docteur So...ya, déglutis-je en m'écroulant sur le sol, j'arrivais plus à ressentir la colère ou la tristesse de ce que je venais d'entendre, juste la douleur qui me fait me tordre à me faire pleurer.

    - Appelle une ambulance tu vois bien qu'elle ne va pas bien !

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    Je reprends conscience en me souvenant m'être écroulée sur le sol de la maison, je sais déjà où je suis à l'odeur avant même d'ouvrir un seul oeil. Ils m'ont amené à l’hôpital quand même et je le confirme en ouvrant les yeux tout en constatant par le fait la présence du docteur Soya.

    - Comment je vais? Dis-je d'une voix encore lointaine.

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     - Tu t'es juste évanouïe mais je n'aime pas ça, tu devrais te ménager Lucy.

    - Je sais.

    - J'ai été surpris cependant quand j'ai vu que c'était tes parents qui t'ont emmené, tu leur a dit? Enfin?

    - Non. Ils sont la cause de mon malaise, me souvins-je alors. J'ai pas réussi à me contrôler c'était trop d'un coup.

    - Comment ça?

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    - J'ai découvert que je n'étais pas la fille de mon père il y a quelques jours, ce que j'avais enfin assimilé et maintenant j'apprends que je suis pas non plus celle de ma mère, enfin en gros je suis pas leur fille.

    - Ah d'accord, et ça t'a choqué tant que ça? Tu as dû être adoptée voilà tout tu avais déjà pensé à cette hypothèse.

    - C'est vrai. Mais le choc je pense qu'il vient de l'attitude de ma soi-disant mère, elle m'a même pas regardé alors que je venais d'apprendre ça, elle a été si glaciale, encore plus que d'habitude.

    - Ne te lève pas c'est encore trop tôt.

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    - Je veux pas rester ici, j'ai pas envie de les croiser.

    - Pour le moment tu te recouches, je voulais être là quand tu te réveilles pour éviter ça mais il est déjà très tard j'ai fini mon service depuis un moment.

    - Mais...

    - Il n'y a pas de mais, ils sont rentrés de toute façon.

    - Tu leur a dit ce que j'avais?

    - Oui.

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    - Oula, ça bouge, tanguai-je en me mettant sur mes pieds.

    - Je t'ai prévenu, recouche-toi.

    - D'accord. Dis-moi comment ils ont réagi.

    - Ton père était secoué, il n'imaginait pas que tu traversais ça, ta mère quand a elle a eu l'air gêné mais n'est pas restée longtemps avec nous dans le bureau, comme il y avait ton petit frère avec eux qui dormait dans sa poussette elle est sortie.

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    - Je vois.

    - Allez tu te recouches, et je ne veux pas que tu sortes avant que je te le dise compris? D'ici là tu suis les directives des infirmières.

    - Oui.

    - Et cesse de te tourmenter, s'ils t'ont adopté c'est bien pour une raison à la base, on adopte pas un enfant juste par caprice.

    - C'est peut-être juste parce que je ressemble un peu à elle et à Nicole, ils ont peut-être pensé que ce serait bien avoir un genre d'air de famille je ne sais pas.


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