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    - Vous êtes revenus parce que tu avais du travail à reprendre? Demandai-je rapidement.

    - Oui, j'ai déjà laissé mes dossiers trop longtemps je dois vite m'y remettre.

    - Moi qui pensait que peut-être vous vous demandiez ce que je pouvais bien faire seule ici, ou alors si j'allais bien mais en fait non.

    - On le saurait si tu avais un problème, nous sommes tes parents quand même.

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    - Arrête je vais mourir de stupeur, tu ne savais même pas que je ne monte plus sur une planche à voilà ou même que j'arrive plus à nager, t'en sais strictement rien.

    - Quoi? Semble-t-il réellement surpris ce qui est normal après tout. Depuis quand?

    - Depuis quand? Depuis que Nicole s'est noyée ! Bon sang mais ouvrez vos yeux.

    Devant son silence je soupire, blasée.

    - Je retourne me coucher.

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    - Qu'est-ce qui t'arrive? Me lance Eloys alors que je rejoins mon lit.

    - Tu es réveillé?

    - Oui j'ai senti quand tu t'es levée.

    - Mes parents sont rentrés.

    - Oh merde je devrais partir quand ils se seront couchés alors.

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    - Sûrement pas. Continue ta nuit tranquillement avec moi.

    - Un gars dort avec leur fille sous leur toit quand même.

    - J'ai plus douze ans, t'en fais pas, rendors toi.

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    - D'accord, mais ça va? Tu as l'air contrarié.

    - Je le suis. Je me suis emportée pour des conneries, je m'énerve moi-même.

    - Su tu as des choses à dire attends la journée, ne ressasse pas.

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    - Je sais mais c'est pas évident avec des parents comme ça.

    - Allez ça va aller.

    - Je sais ça ira, parce que je vais changer quelques bricoles dans ma vie dans le mois qui vient, je le sens.


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    On se réveille à nouveau quelques heures plus tard et Eloys s'inquiète de la réaction que pourrait avoir mes parents. Moi j'attends que ça de voir leur réaction, j'ai vraiment hâte. Je sais que quelqu'un est levé aux bruits dans la cuisine mais il préfère s'éclipser pour limiter les dégâts.

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    - Ta mère est levée, tu crois qu'elle m'a vu ? Elle n'a pas de réaction particulière.

    - Je te le garantis.

    - Ca va aller?

    - Oui je t'ai dit, je comprends que tu ne veuilles pas les affronter de cette façon.

    - Si tu as besoin que je reste, je peux rester aussi.

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    - Finalement j'aime autant que tu partes, je vois voir ça.

    - Comme tu voudras, bon j'y vais alors.

    - On se voit tout à l'heure?

    - Tu bosses aujourd'hui?

    - Non, je pense que je vais sortir.

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    - J'ai un truc à faire mais on se rejoint je t'appelle pour voir où tu en es d'ici-là.

    - Ca marche, bon à tout à l'heure, dis-je en déverrouillant la porte pour qu'il puisse sortir.

    - Bye.

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    Je me dépêche ensuite de rejoindre la cuisine, trop intriguée qu'elle boive son café si tranquillement.

    Cette atmosphère froide alors que je la regarde ne me manquait pas vraiment.


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    - C'est bien un garçon qui vient de partir? Lance-t-elle tout de même.

    - Oui mon copain au cas où ça t'intéresse. Ah mais c'est vrai tu peux pas savoir que j'en ai un, et en fait tu t'en fiches je parie.

    - Lucy, soupire-t-elle, arrête un peu. Depuis quand tu te permets d'amener des garçons pour la nuit?

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    - Depuis que vous m'avez laissé seule pendant un mois.

    - Je ne veux plus que ça se reproduise tant que tu vivras sous notre toit. Quel exemple est-ce pour Arthur !

    - Alors sois une mère pour tous tes enfants, ce sera aussi un meilleur exemple pour lui. Et puis le fait de vivre ici, ça pourrait très bien être remis en question, haussai-je les épaules.

    - Je suis une très bonne mère. Et sue veux-tu dire par remis en question?

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    Esquivant le "très bonne mère" sur lequel je préfère ne pas rebondir, je poursuis quand à l'hypothèse d'un déménagement.

    - Pour la rentrée, j'aimerais aller vivre seule.

    - Et de où ça sort ça?

    - J'ai remarqué que je m'en sortais plutôt pas mal pendant que vous étiez pas là.

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    - Si tu crois que c'est facile.

    - De toute façon je peux pas parler avec toi, j'en discuterais avec papa.

    - Fais bien comme tu veux mais ce ne sera pas si facile de partir de là.

    - On verra.

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    Elle se lève alors que je commence mon petit-déjeuner.

    - Bref, on a invité ta tante et ton oncle à manger ce soir.

    - A peine rentrés que vous les invités déjà.

    - C'est normal ils ont veillés sur toi.

    - Pff n'importe quoi, à part faire des ennuis, Sarah-Jane n'a rien fait de bon.

    - Recommence pas, cette histoire est réglée.


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    - D'ailleurs j'ai une question qu'as-tu mangé ces derniers temps? Ton père m'a dit que tu n'avais pas touché à ce qu'il avait déposé.

    - Je travaille pour me nourrir lâchai-je simplement entre deux bouchées.

    - Pardon?

    - Je travaille à mi-temps, mais ce serait une information que tu saurais si ça t'intéressait.

    - Depuis quand?

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    - Quelques temps. Qu'est-ce que ça peut te faire?

    - Rien, j'espère juste que ce n'est pas quelque chose de dégradant, tu sais qu'on a une image à tenir avec le métier de ton père.

    - Pfff, tu en dis des âneries dès le matin. Mais si tu veux savoir je suis serveuse dans un bar à striptease, c'est pour ça que je vous ai entendu rentrer, je venais de rentrer.

    - Arrête de dire n'importe quoi.

    - C'est la vérité j'ai un peu menti sur mon âge et voilà le travail.

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    - Dégradant...aucun respect pour ta famille.

    - Je sais. Je suis la pire.

    - Et ça t'amuse.

    - Oui. Je fais ce travail exprès pour vous ennuyer.

    - Ça se passera pas comme ça, je vais de ce pas en parler à ton père.

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    Je manque de m'étouffer parce qu'elle croit absolument tout ce que je viens de lui dire. Elle n'a vraiment aucune estime par rapport à moi... hallucinant.

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    - Qu'est-ce qu'elle me raconte ta mère? Tu travailles dans un "bar à pute"? Mais d'où ça sort ça.

    - J'ai un mi-temps papa.

    - C'est possible mais même si je connais pas tout de ta vie je sais que tu n'es pas le genre de personne à faire ça.

    - Je suis surprise, mais c'est vrai mon boulot est bien plus respectable pour utiliser son mot.

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    - C'est bien ce que je pensais, pourquoi tu lui as dit ça?

    - Parce qu'elle m'agace dès le matin et qu'en plus elle m'a cru.

    - Bref, souffle-t-il, tu as aussi amené ton copain ici? Je pensais avoir été clair quand je suis venu.

    - Papa je suis assez grande pour savoir ce que je fais.

    - Admettons, je préfère vous savoir ici qu'à l'arrière d'une voiture.

    J'écarquille les yeux, mon père me surprend ce matin.


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    - Pour changer de sujet je regarde mon frère que je n'avais pas vu depuis un moment.

    - Et toi tu parles mieux depuis que vous êtes partis?

    - Pas vraiment, m'informe mon père.

    - Ah bon?

    - Non tu te rendras compte toi-même.

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    - Au fait je peux ne pas être là ce soir?

    - Tu travailles?

    - Non j'ai juste pas envie de voir Sarah et je pense qu'elle sera là.

    - Ton oncle sera déçu on pensait faire un repas de famille. Mais fait comme tu veux, je comprends bien que vous êtes en froid depuis l'incident de l'autre fois.

    - Merci.

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    Je suis stupéfaite de réaliser la gentillesse de mon père ce matin.

    - Tu pourras sortir ton frère?

    - Oui.

    - Si jamais tu avais prévu de passer la soirée avec ton copain ce soir alors tu peux aussi bien venir ici avec lui.

    - Maman voudra jamais.

    - T'occupe pas de ça. Elle ne veut pas qu'il dort ici ce n'est pas pareil.

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    - Je vais y réfléchir. Je verrais.

    - Bien, quand à ton projet de déménagement...

    - Oh... maman a eu le temps de t'en parler aussi?

    - Non, ça je l'ai entendu en passant tu es sérieuse?

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    - Oui, j'y songe de plus en plus mais je sais aussi que ce sera compliqué de tout payer avec mon petit salaire.

    - Ca ne me plaît pas tu es encore trop jeune pour vivre seule.

    - Papa, je me débrouille déjà très bien, tu vois bien que je m'en suis sortie pendant votre absence.

    - Laisse-moi y penser. On en reparlera.

    - D'accord.

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    -Nostalgia-: Mdr la vulgarité est normale là, elle en tiens une couche la mère xD


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