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    Je suis restée toute la matinée dans ma chambre sur mon ordi et à écouter de la musique, je n'en sors que peu avant le déjeuner. J'ai reçu un appel d'Eddy qui me demande de le rejoindre. Ça tombe bien car manger avec ma mère me dit pas grand chose, surtout que j'ai remarqué depuis que j'ai retiré mes écouteurs de mes oreilles qu'elle était en train de jouer au piano.

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    En général ce qui suit cette étape est un grand récit sur la vie trop courte de Nicole et j'ai pas réellement envie de l'entendre.

    - Je sors, lançai-je assez fort pour qu'elle l'entende.

    - N'oublie pas de rentrer pour le dîner.

    - Ça on verra.

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    - Désolée Arthur elle va te bassiner avec Nicole puisque tu seras tout seul à être là pour l'écouter, haussai-je les épaules en passant près de mon frère.

    - Ton père m'a expliqué que tu m'avais menti ce matin.

    - Oh le scoop, tu l'as cru en tout cas, c'est preuve que tu connais bien ta fille, soupirai-je.

    - Tu ne déjeunes pas avec nous?

    - Non, j'ai des trucs prévus, rétorquai-je en sortant.

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    En remontant l'allée je suis étonnée de voir l'indicateur de la boîte aux lettres montrer qu'il y a du courrier, je me souviens l'avoir vu lire le courrier quand je suis allée à la salle de bain plus tôt dans la matinée.

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    J'ai d'abord cru que c'était vide et que donc elle avait simplement oublié de le baisser mais ma main se pose très vite sur une enveloppe. Je la sors et je peux voir qu'elle m'est destinée grâce au "Lucy" écrit à la main sur celle-ci.

    Je l'ouvre et déplie le papier à l'intérieur pour lire cette écriture qui ne me dit rien du tout.


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    Je l'ai froissé mis en boule avant de le jeter au sol.

    C'était que cette histoire encore? Oh bien-sûr que j'y ai songé plus d'une fois mais j'ai les yeux de ma mère, les même que Nicole et ça je ne peux rien y faire.

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    Pourtant ça me met en colère qu'on soulève ça, si ça pouvait être vrai... Tout s'expliquerait... Seulement c'est impossible. Je suis bien la fille de mes parents, malheureusement. Je soupire en regardant la fenêtre et ramasse le papier avant de remarquer une écriture rouge que je n'avais pas vu avant, au dos tout en bas.

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    - N'importe quoi ! Dis-je en lançant le tout dans la poubelle.

    Qui que ce soit, il a raté son coup car je ne plongerais pas dans ces conneries.

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    Ce n'est pas le contenu qui m'agace à cet instant mais surtout qui m'a laissé un truc comme ça et qui ne veut rien dire? C'est complètement débile.


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    Je me suis ensuite rendue à l'endroit où Eddy m'attendait. Je n'ai pas compris pourquoi ici alors que c'est un endroit où je venais enfant mais je suis quand même là. Il m'avait demandé où ça se trouvait pour que je l'y rejoigne, étrange.

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    - Ah il est là. Remarquai-je. Il semble concentré, sans doute sur son téléphone. Eddy ! L'appelai-je pour qu'il lève la tête aussitôt dans ma direction.

    - Vas-y viens, faut que je finisse ça.

    - J'arrive.

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    - Tu fais quoi?

    - Je réponds à mes mails.

    - Ah d'accord.

    - Tu vas bien?

    - Daisy n'est pas là ? Esquivai-je. Je dois avouer que je me sens un peu bizarre depuis ce mot dans la boite aux lettres et j'ai pas envie de lui dire ça va alors que je me sens préoccupée.

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    - Elle va arriver, elle devait faire un truc du coup je suis venu en premier.

    - Pourquoi tu voulais venir ici?

    - Je voulais voir où tu venais enfant, Nolhann disait que vous y veniez souvent.

    - Oui, je comprends pas pourquoi je m'en suis pas souvenue avant.

    - Les aléas de la mémoire, dit-il en rangeant son téléphone dans sa poche avant de se lever.

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    - Bon et sinon qu'est-ce qui se passe?

    - Rien pourquoi?

    - Tu as esquive mon simple "ça va" et tu affiches une étrange tête.

    - J'ai eu à faire à une mauvaise blague, haussai-je les épaules.

    - Du genre? Tu veux me raconter?


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    Je lui ai expliqué le petit mot trouvé dans la boite et qui me tracasse un peu. Plus ce que je pensais ou ne voudrait car je sais que c'est ridicule.

    - Ok, donc ça te gêne ? Pourquoi puisque tu dis toi-même que c'est délirant?

    - Je me demande qui a pu mettre ça déjà et puis même si je sais que c'est pas possible c'est un souhait que j'ai eu pendant longtemps de ne pas faire parti de cette famille alors même si c'est pas possible ça me touche un peu.

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    - Ok je comprends, j'avais un truc à te dire mais du coup je me sens con.

    - Ben non vas-y je vais pas arrêter de vivre parce qu'on me fait une plaisanterie. En plus si ça se trouve c'est encore Sarah. Qu'est-ce qui a?

    - On va repartir avec Daisy.

    - Repartir? Déjà?

    - Oui, elle a fini son stage et j'ai un peu peur de croiser un de tes parents maintenant qu'ils sont rentrés, si on se fait griller, on est morts tous les deux.

    - Oui dans ce cas, c'est normal. Mais quand même vous allez me manquer.

    - Mais on s'appellera comme on faisait jusqu'à ce que je revienne. Je te lâche pas.

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    - Ah ma tête, sentis-je ma tête devenir douloureuse.

    - Hey ça va? S'inquiète aussitôt Eddy.

    - Oui ça tourne un peu mais ça va passer.

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    - C'est quoi?

    - Les tracas de mes émotions sûrement, haussai-je les épaules.

    - Quoi? Pourquoi? Parce que j'ai dit que je partais?

    - Sans doute oui, je me suis habituée à te voir roder autour, et je me suis attachée alors savoir que tu vas partir, ça me trouble.

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    - Désolé... Je voudrais rester aussi parce que j'adore être ici mais je dois rentrer.

    - Je sais.

    - Je vais te poser une question, ne le prends pas de travers hein...

    - La pose pas. Non ce n'est pas que j'ai des sentiments pour toi, enfin pas ce genre, c'est juste que tu comprends ce que je vis avec mes parents tu prends soin de savoir comment je vais et tout ça, comme un grand frère en quelque sorte.

    - T'inquiète pas je serais là si tu as besoin, m'attire-t-il vers lui.

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    - Merci Eddy.

    - T'inquiète poulette on a accroché d'entrée quand on a commencé à parler et c'est encore mieux depuis que j'ai débarqué alors je vais pas te tourner le dos dès que je serais parti.

    - Je te crois. Mais et Daisy ? Elle pense quoi de tout ça? Elle est toujours si calme.

    - Demande-lui, dit-il en me redressant.

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    - Daisy ! M'écriai-je ne la voyant dans mon dos. Je me suis mise à sa place en une fraction de seconde et je me suis aussitôt relevée, j'imagine ma tête en voyant mon copain avec une autre fille dans les bras.


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    - C'est pas ce que tu crois tu sais?

    - Je crois rien, sourit-elle.

    - Mais...

    - J'ai une confiance totale et je sais qu'il fera rien avec toi, tout comme toi tu me ferais pas ça, pas vrai?

    - C'est vrai, mais je connais pas grand monde qui penserait ça en nous voyant comme ça.

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    - Tu es tracassée?

    - Un peu.

    - Ça se lit sur ton visage et je connais Eddy il a voulu te réconforter.

    - Oh...oui... vous partez alors?

    - Oui, on voulait passer la dernière journée avec toi, ça te va?

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    - Évidemment, je ne voyais pas ça autrement.

    - Daisy, tu as fini? Lui demande Eddy.

    - Oh oui, je me suis un peu perdue en venant ici c'est pour ça que j'ai tardé.

    - Ça nous a permis de parler, t'inquiète.

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    - Et apparemment Lucy en avait besoin me sourit-elle en me prenant dans ses bras.

    - Ça va, t'inquiète pas, bon vous savez ou vous voulez déjeuner?

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    - Justement je suis passée devant un italien qui m'a bien plu, ça vous dit?

    - Pourquoi pas, rétorquai-je la première.

    - Ça me va aussi, acquiesce Eddy. Mais ça va ta tête Lucy?

    - Moins douloureux ça va passer j'ai l'habitude.

    - Tu veux demander à Eloys de nous rejoindre?

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    - Non c'est bon, on y va que tous les trois.

    - Comme tu veux, Eddy, tu viens?

    - Oui je vous suis les filles, mais c'est loin ou on appelle un taxi?

    - C'est pas trop loin, on peut y aller à pied.


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