• 115

    115

    J'ai passé un moment avec Nolhann Julien et Maria puis comme elle pourra sortir que le lendemain on les a laissé seuls et Nolhann est rentré avec moi, on pourrait avoir notre discussion.

    - Tu savais vraiment pas qu'ils en étaient là?

    - Tout ce que je savais c'est qu'ils se cherchaient, de là à savoir qu'ils ont couché ensemble et qu'en plus elle était enceinte.

    - Pourquoi ils t'ont rien dit à ton avis? Ils t'en ont parlé quand je suis allée voir le médecin non?

    - Ils devaient le dire mais tu es apparue dans le tableau, donc ils voulaient attendre un peu. Ils imaginaient pas que ça finirait comme ça.

    - Les pauvres.

    115

    - Oui, soupire-t-il, bref, pour en revenir à nos propres moutons. Hier je t'ai cherché, je pensais que tu étais dans ta chambre, mais je t'ai vu repassé avec Eloys un peu plus tard.

    - J'étais un peu abasourdie par ce que tu m'as dit, je suis allée dans la salle de bain me calmer un peu.

    - Et lui? Il est toujours insolent avec tout le monde il t'a pas embêté?

    - Non. Je suis tombée sur lui, et comme il campait mon canapé on est retourné en même temps.

    115

    - Et en ce qui nous concerne? Tu as réfléchi?

    - Maintenant que je sais ce qui s'est passé, je comprends. Comme tu l'as dit on était petits, et si je dois en vouloir à quelqu'un c'est pas à toi mais à Nicole qui a inventé toutes ces histoires.

    - Pourtant je me sens vraiment désolé.

    - Je le vois. C'est pour ça que tu m'évitais à un moment? Tu avais peur que je me souvienne ?

    - Oui, pas seulement de moi, mais comme il semble s'être passé des trucs dans cette période, j'ai eu peur pour toi.

    115

    - Merci Nolhann, de m'avoir pris en considération.

    - Comment je me comporte avec toi maintenant?

    - Comme tu en as envie, on était proches quand on était enfants, je ne sais pas ce que ça peut donné notre âge, le mieux c'est de rester naturel. De toute façon j'ai pas la force de me battre avec toi pour des conneries qui datent de dix ans.

    115

    - Tant mieux. Ca me dérangeait vraiment ce froid entre nous. Je regrette vraiment de pas avoir réussi à gérer Nicole à l'époque.

    - Je connais ma soeur tu sais, elle était capable de beaucoup de choses pour me nuire, c'est mieux pour toi de l'avoir écouté. Crois-moi.

    - Oh je crois que le fixe de la maison sonne, dit-il ce qui me fait pencher l'oreille.

    - Ah merde, je reviens.


    votre commentaire
  • 116

    116

    - Allo?

    - Lucy tu voulais que je te rappelle?

    - Maman? Oui, j'ai une question à te poser.

    - Pose-la, mais vite, j'ai pas le temps.

    - Quand j'étais petite, il m'est arrivé quelque chose? Un choc sur la tête?

    - De quoi tu parles maintenant, vraiment tu aimes me faire perdre mon temps.

    116

    - Maman ! Réponds franchement, je sais qu'il y a eu quelque chose, je ne sais pas quoi c'est tout.

    Je n'entendais plus personne, même pas sa respiration.

    - Allo? Maman? Allo?

    - Lucy? Entendis-je la voix de mon père.

    116

    - Papa, je posais une question à maman pourquoi elle répond plus?

    - Tu connais ta mère, elle m'a juste dit de venir te répondre, qu'est-ce qu'il y a?

    - Quand j'étais petite est-ce que j'ai eu un choc à la tête?

    - Oui, dit-il sans hésiter, tu es tombé sur la tête, après ça tu as été un peu déstabilisée c'est tout ce que tu voulais savoir? J'ai des choses à faire.

    - Papa? est-ce que tu Nicole m'a poussé ce jour-là?

    - Non, tu étais toute seule tu as trébuché et mal retombé, c'est tout, bon j'y vais. Si tu as besoin d'argent fais-le moi savoir.

    - Bon d'accord.

    Il avait déjà raccroché.

    116

    - Oh tu étais là, fus-je surpris en remarquant Nolhann.

    - Oui, c'était tes parents? Qu'est-ce qu'ils ont dit.

    - Mon père a juste dit que j'ai fait une mauvaise chute et suis retombée sur la tête, mais je pense qu'il me dit pas vraiment ce qui s'est passé.

    116

    - Attends qu'ils rentrent, alors là tu pourras demander en face, par téléphone c'est pas facile de voir .

    - Tu as raison, mais le problème c'est que j'ignore dans combien de temps il vont rentrer.

    - Patience alors.

    - J'ai pas beaucoup le choix.

    116


    10 commentaires
  • 117

    117

    En soirée, je discutais tranquillement sur mon ordi portable, mais je toute cette histoire autour de Nicole me poursuit et je me surprends même à en discuter avec Guizmo.

    Peach: Je sais qu'on devait pas parler de choses perso mais j'avais besoin d'en parler à quelqu'un.

    Guizmo: Je t'ai dit que ça me dérangeai pas, mais qu'est-ce que tu vas faire? Ca va te rendre folle de te poser autant de questions.

    117

    Peach: Franchement j'en sais rien, j'ai juste envie de tout plaquer et de m'en aller loin de tout ça.

    Guizmo: Menteuse. Tu te poseras des questions jusqu'à ce que tu saches.

    Peach: T'as sûrement raison, et puis merde je lui ai fait quoi à ma soeur pour qu'elle me pourrisse comme ça?

    Guizmo: Si tu m'as vraiment tout dit et que rien est inventé j'ai sans doute une idée, je peux?

    Peach: Vas-y.

    Guizmo: Et si elle était mentalement dérangée? Genre psychopathe ou sociopathe ce genre-la.

    117

    Peach: Le problème c'est qu'elle était entourée. Mais l'idée est bonne.

    Guizmo: Réfléchis, ce n'était pas de la manipulation?

    Peach: Si, quand j'y pense mais je ne sais pas ça se serai su, enfin j'imagine.

    Guizmo: Tu crois? Ah zut je dois y aller, repenses-y, je reviendrais tout à l'heure.

    Peach: Ca marche à tout à l'heure.

    117

    J'ai refermé mon ordi, il avait soulevé quelque chose d'intéressant, j'avais peut-être eu raison de briser l'une de mes règles et d'en parler à quelqu'un d'extérieur. En tout cas il m'a donné envie de quelque chose que je ne voulais pourtant plus jamais faire. Je me suis alors relevé de mon lit pour aller vers la chambre de mes parents.

    117

    A la porte, je réfléchis, est-ce que je devais vraiment faire ça? Je n'allais sûrement pas surmonter sans difficulté le fait d'aller là, après tout ce temps. Mais j'étais seule et il y aurai peut-être des réponses.

    117

    - Désolée maman mais ta cachette n'est pas très efficace, sortis-je un livre d'une étagère pour l'ouvrir et y trouver la clé avant de le remettre à sa place, la clé dans ma main. Il ne faudrait pas que je me fasse découvrir mais après tout ils sont loin.


    votre commentaire
  • 118

    118

    C'est dans la chambre de Nicole que je suis entrée. Intacte. Telle qu'elle l'a laissé en partant de la maison ce jour-là. Enfin mis à part le linge sale que ma mère a lavé puis rangé dans la commode, comme si elle allait revenir.

    En revoyant cette chambre, je me souviens de ses crises dès que je franchissais cette porte.

    118

    "- Mais dégage ! Combien de fois je t'ai dit de ne pas entrer ici? Tu t'es cru chez mémé?

    - Maman m'a demandé de venir te chercher pour dîner.

    - Tu n'avais qu'à le faire de dehors, de où tu rentres chez moi?!

    - Tu n'entendais pas avec tes écouteurs.

    - Dehors ! Casse-toi !"

    118

    C'est cette période en particulier qui me revient en mémoire parce que c'est à ce moment qu'elle a fait ces trucs pour nous faire rompre. A cette pensée je perds les l'équilibre et m'effondre sur le sol. Elle avait vraiment pas froid aux yeux quand j'y repense.

    118

    "- Pourquoi tu voulais me voir ici, tu veux jamais que j'entre.

    - Attends j'ai un truc à te montrer.

    - Quoi?

    - Tu vas voir, tu vas adorer.

    - Mais de quoi tu parles.

    - Attends."

    118

    Plus j'y pense, plus je me souviens de son air si serein ce jour-là alors qu'elle me balançait une bombe comme ça.

    118

    "- Regarde.

    - Hey ! Mais c'est...c'est moi? Que...Comment tu as eu ça?

    - Je l'ai filmé tu crois quoi. J'en ai même tiré quelques photos, regarde.

    - Nicole, efface-ça pourquoi tu as pris des photos ou vidéo de moi prenant mon bain? T'es malade?

    - Je vais très bien, mais toi, si jamais tu retournes avec ton cher petit ami, je publie ça sur Internet, je suis sûre que toi, toute nue, ça peut faire un carton.

    - T'es folle. De quoi tu parles?

    - Et rassure-toi, j'ai le double, voir même le triple, au cas où tu voudrais l'effacer, et n'en parle pas aux parents, tu n'auras aucune preuve si tu le fais, je suis pas aussi stupide. Et ils vont croire qui? Une petite pute qui se fait un mec dans un hôtel ou leur fille toujours très studieuse?

    - Salope.

    - Merci."

    118

    Elle m'avait tant menacé avec cette vidéo, j'avais tellement espéré ne plus jamais m'en souvenir quand elle est morte.

    Il m'a fallu plusieurs minutes pour sécher ces larmes qui étaient venues en même temps que ce souvenir douloureux, avant de me redresser et faire ce pourquoi j'étais venue ici.


    votre commentaire
  • 119

    119

    Son ordinateur, je n'y avais pas pensé mais s'il y avait eu quelque chose à ne pas divulguer alors ça aurait été dedans. Il était revenu ici, dès que mes parents avaient récupéré ses affaires.

    119

    En attendant qu'il s'allume, j'espérais qu'il n'y ait pas de mot de passe. J'avais besoin de jeter un oeil maintenant que j'y avait pensé.

    Je me suis rendue compte que si, c'était le cas, mais je n'ai même pas eu le temps de tester, la batterie était vide et il s'est aussitôt éteint.

    119

    Je l'ai donc refermé, soupirant, il me faudrait le recharger avant de tenter quoi que ce soit, et c'est donc ce que j'allais faire avant d'aller me coucher, le brancher, avec mon chargeur puisque je ne savais pas où trouver le sien.

    119

    - Sale garce, ça t'a pas servi tout tes trophées, t'as fini par crever au fond de l'eau, dis-je en ressortant de la chambre après avoir branché l'ordi.

    Mon souvenir de cette vidéo venait de réveiller toute la haine endormie pour cette garce qu'était ma soeur.

    119

    - Et crois-moi, même si tu étais malade, skyzo, psychopathe ou je sais pas quoi, ne compte pas sur moi pour te pardonner. J'étais vraiment très conne de croire tout ce que tu disais et de céder à toutes tes menaces mais aujourd'hui je sais que c'était complètement con. Alors je peux dire que si tu n'étais pas morte ce jour-là j'aurais peut-être fini par te tuer, va savoir.


    votre commentaire