- Dis-moi c'est une idée ou tu penses encore au gars qu'on a vu à la télé? Tu parles pas.

- C'est compliqué je l'avoue. Est-ce que moi je peux te poser une question?

- A ta guise, j'y répondrais si c'est dans mon pouvoir.

- Tu as l'air d'être ce type de personne qui rend service, est-ce qu'on a t'a jamais poignardé dans le dos?

- Si. Évidemment.

- Pourtant tu continues? Pourquoi? Moi j'ai plus la force.

- Parce que la vie serait bien trop triste sinon, j'ai décidé de faire avec.

- Hum.

- Être autant blasée en étant si jeune c'est dommage, tu devrais relativiser, on est entouré de gens cons oui, mais pas que.

- J'ai pas besoin de leçon Alvaro.

- Désolé.

- Comment tu fais pour t'excuser quand c'est moi qui aboie?

- J'ai un bon caractère? Rit-il.

- Ou alors tu es un idiot.

- Oui sûrement. Et je m'en fiche.

- Étrange mentalité.

- Dis-moi plutôt pourquoi tu doutes de moi quand je suis gentil avec toi. J'aimerais comprendre.

- Famille riche, pauvre conne qui croit tout ce qu'on lui dit et qui se fait marcher dessus, voilà le résumé.

- Ok, je comprends un peu mieux et bien sache une chose à mon propos c'est que je me fiche de ton argent, j'ai déjà plus qu'il ne me faut.

- C'est déjà ça.

- Le gars de tout à l'heure au fait, c'est quoi ? Un de ceux qui ont un peu profité de toi? Demande-t-il en mimant des guillemets avec ses doigts.

- Le fils de mon beau-père, lui c'est un boulet, il est venu pour que je règle mes comptes avec lui. C'est un peu de sa faute si on s'est servi autant de moi de moi dernièrement.

- Il vient dans la grotte de l'ours, rit-il.

- C'est ça.

J'ai passé un peu de temps chez Alvaro à attendre que mes vêtements sèchent tout en regardant la télé puis je voulais rentrer à pieds il m'a donc prêté un parapluie et puisqu'il n'avait rien à faire je lui ai dit de venir récupérer les chaussures que son pote m'a prêté, c'est ainsi qu'on a marché avec nos parapluies jusqu'à la maison.

- Tu avais raison, marcher sous la pluie, c'est pas mal.

- Je te l'avais dit.

- Au fait question stupide mais tu restes longtemps ici?

- J'ai des décisions à prendre donc je reste le temps qu'elles ne sont pas prises.

- Ok.

- Curiosité?

- Oui j'avoue que tu me rends curieux. Bon j'attends que tu me rapportes les chaussures.

- Non vas-y entre.

- Je veux pas déranger.

Je regarde par la fenêtre en soupirant, cette journée n'en finira pas.

- Non viens entre mais désolée pour ce qui va suivre.

- Comment ça?

- Visite inattendue. Ce gars est dans mon salon.

- Le gars de la télé là?

- Oui.

- J'ai pas posé la question plus tôt mais là, ça me démange. Vu ta réaction tout à l'heure, il se passe un truc entre vous non?

- Plus compliqué que ça, secouai-je la tête. Une confiance un peu trop mal placée.

- Alors j'accepte ton invitation.

- Merci.

C'est en les regardant assis dans le canapé, Rhys et Alex, que j'entre suivie par Alvaro. Je prends les parapluies et les range sans rien dire mais une fois la porte fermée je me décide à soupirer.

- Sérieusement? Lancai-je en les dévisageant. Rhys, je t'ai demandé de rester ici, pas de ramener des déchets avec toi.

- Tu vois qu'elle est fâchée, hausse les épaules Alex.

- Réglez ça, tu voulais savoir où elle était je te l'ai dit maintenant c'est fait. C'est le gars de ce matin? Soulève Rhys.

- Alvaro, oui, confirme celui-ci.

- Tu veux quoi Alex?

- Parler avec toi, puisque tu ne veux pas par téléphone je suis venu.

- En laissant ma mère toute seule? T'es pas sérieux.

- J'ai demandé deux jours.

- Inutile.

- Sur ce, se lève Rhys, je vais dans la chambre, j'ai un coup de fil à passer.

- Toi tu vas avoir des soucis.

- Je sais. Mais encore?

- Crétin.

- Il a supplié de le laisser venir, dit-il plus bas.

Je fronce les sourcils avant de reposer mon regard sur Alexander, mais qu'est-ce qu'il mijote celui-là?

- Alvaro, je vais chercher les chaussures, tu peux attendre une minute? Installe-toi.

- Pas de soucis, vas-y.

- D'accord, dis-je en allant directement à l'étage sans prêter d'avantage attention à Alexander.

Une fois dans ma chambre j'essaie de me calmer car je n'arrive pas à savoir si je suis en colère ou juste blasée par sa présence, qu'est-ce qu'il veut rajouter encore à ce mensonge? Je commençais doucement à me dire que j'allais rentrer et laisser de côté tout ce qu'on m'avait inventer, et boum, voilà autre chose maintenant.

- En combien de langues m'as-tu maudit jusqu'ici? Lance Alex en entrant.

- Dégage de là.

- Sûrement pas. Je suis venu te dire quelque chose, je pars pas sans l'avoir fait.

- Envoie moi un fax, rien que te regarder me donne envie de vomir là.

- Alors ne me regarde pas mais écoute.

- J'ai pas vraiment le choix.

- Je sais que ce qui t'énerve c'est que tu penses que j'ai une petite amie alors que je t'ai dit le contraire.

- Tu mens tout le temps. Un mensonge en plus c'est tout.

- Dani. Je t'ai prévenu que j'allais te blesser, je ne peux rien ajouter à ça.

- Alors dis rien, seulement ça va être compliquer de vivre avec toi si tu mens tout le temps.

- Peux-tu me dire une chose? Est-ce que malgré notre conversation tout ceci te tient trop à cœur où c'est juste le mensonge qui t'agace?

- Pourquoi tu es venu toi? Qu'est-ce que t'en as à faire.

- Réponds à ma question, je répondrais à la tienne.

- Alors oui tout ces mensonges m'exaspèrent et que ça vienne de toi surtout parce que je t'ai fait confiance même si tu n'as pas arrêté de mentir. Je dois me blâmer moi, j'aurai dû t'écouter et me méfier.

- C'est exactement pour ça que je suis venu. Je veux pas que tu te refermes comme ça. Bon apparemment je m'inquiète pour rien, le gars en bas semble parfaitement s'entendre avec toi.

- Alvaro n'a rien à voir dans l'histoire. Comment tu peux te regarder dans le miroir chaque jour qui passe?

- Je peux pas, soupire-t-il en se laissant tomber.

Cette phrase me fait tiquer. Qu'est-ce qu'il veut dire au juste?

-  Est-ce que tu peux croire une seule phrase que je vais te dire, même si tu ne crois rien en tout le reste?

- Je devrais?

- Dani, souviens toi d'une chose, juste une. Alexander Mayerson n'a pas trompé Carol Limons avec Danika Griffins.

- A ta façon de parler on dirait que tu essaies de rassurer ta petite amie, rappelle toi qu'on est rien de tout ça.

- Non je veux que ce malaise disparaisse, comme tu le dis toi-même on va vire sous le même toit, pour tes parents, c'est mieux que ce soit réglé.

- Certes, mais tu me demandes de te croire? Que tu n'as pas menti en me disant que tu étais seul? Je suis pas stupide.

- Crois ces mots, juste ceux là. Je suis un menteur oui mais ça c'est la vérité.

- Dire dans la même phrase que tu es un menteur et que je te crois c'est ridicule.

- Tu ne me croiras pas?

- Je sais pas, je m'en fiche, ce que je veux c'est récupérer ma tranquillité, Rhys repartira aussi.

- Désolé.

- Non tu l'es pas et moi je m'en fiche, je veux juste que tu te barres. Que je fasse ce pour quoi je suis venue ici sans les drames qu'il y avait là-bas.

- Ok. Je vais voir avec Rhys pour le ramener avec moi.

- Bien. Et arrête de faire le gentil tu es le roi des hypocrites.

- Ok. Je pensais que tu t'en préoccupais un peu plus. Tant mieux.

- J'ai quelque chose à redonner à Alvaro, fais ce que tu veux mais arrête de me parler à compter de maintenant.

- Juste une question, c'est ton mec?

- Juste une réponse. Ça ne te regarde pas.