Je me suis mise à jouer avec elle, parce que cette petite avait l'air terrifié, mais je compte aussi allumer la mère qui la laisse seule face à n'importe quel danger, non mais c'est quoi ce délire sérieusement?

- Marissa !!! Entendis-je crier quelques instants plus tard. C'est maman, m'informe la fillette.

- D'accord je te pose au sol alors.

- Qu'est-ce qui se passe? Me demande alors la jeune femme.

- Elle s'est mise à pleurer à cause d'un chien, vous êtes vraiment irresponsable de laisser une fillette seule ici.

- J'en avais que pour une minute, elle sait rester seule.

- Elle aurait pu se faire mordre par ce chien, ou j'aurai pu être quelqu'un de méchant et je l'aurai enlevé avec une grande facilité.

- Je....Grimace-t-elle. Je n'y ait pas pensé.

- C'est ce que je vous reproche.

- Je suis désolée, enlace-t-elle la petite, maman recommencera plus.

- Je veux papa !

- Il va arriver, te fâche pas après moi.

- Pas gentille.

 

- Tu sais que je fais ce que je peux.

- On  fait pas ce qu'on peut, on fait ce qu'on doit, avec des enfants.

- J'essaie mais je l'ai eu tellement vite, soupire-t-elle en se redressant avec la fillette dans les bras.

-  C'est ce qu'on appelle une excuse.

- Non vraiment, je fais des erreurs parfois, comme la laisser seule, je suis désolée si elle vous a ennuyé.

- Elle m'a aidé aussi donc ça ira, mais faite attention.

- Papa ! S'écrie la petite.

- Ah.. Elle soupire en reposant la petite au sol.

 

- Va voir papa, j'arrive.

- Oui.

- Vous êtes nouvelle vous par ici.

- Décidément tout le monde le remarque.

- Tout le monde se connaît au moins de vue, ici.

- Ok , du coup je peux dire au revoir à ma discrétion.

- Oui.

- OK, au moins je suis prévenue.

- Désolée pour ce qui va suivre, grimace-t-elle.

 

- Qu'est-ce que tu as encore fait, arrive un homme avec la petite dans les bras, le père je suppose, elle dit que tu as fait une bêtise.

- Je l'ai laissé seule une minute le temps d'aller aux toilettes et un chien lui a fait peur.

- Salomé !

- Je suis désolée Terry, je n'ai pas réfléchi.

- C'est ce que je te reproche. Arrête de penser qu'elle est assez grande, c'est encore un bébé.

- Hum, me raclai-je la gorge pour manifester ma présence.

- Désolé. Terry, enchanté.

- Dani.

- J'imagine que vous avez aidé ma fille?

- Je l'ai calmé lorsqu'elle a pleuré, acquiescai-je.

- Et bien merci. On va y aller Salomé.

- Oui, hoche-t-elle la tête en passant devant moi, à une prochaine.

- A la prochaine, ajoute le gars avant qu'ils s'éloignent tous les deux.

- Scène de ménage en vue, haussai-je les épaules en les regardant partir.

J'ai traîné partout une grosse partie de la journée faisant mes repérages et je décide qu'avant de rentrer je vais visiter le phare mais après avoir pris la navette qui m'y emmène je réalise mon mal de pieds, j'ai trop marché pour ce genre de chaussures.

Avant de céder au repos de mes pieds je monte le chemin en grimaçant quand même mais je suis décidée à y aller aujourd'hui donc j'irai.

Une jolie vue s'offre à moi une fois que j'arrive difficilement en haut, du coup je suis ravie et je pense même à prendre une ou deux photos pour envoyer à Harvey.

- Arrête de m'emmerder ! Entendis-je crier.

En allant vers la voix je le reconnais directement, c'est le gars d'hier soir, Alvaro... Décidément oui c'est petit comme un mouchoir de poche ici. Je le vois remettre son téléphone dans sa poche.

- Tu t'en es déjà racheté un?

 

- Tiens, te revoilà, oui  mais je me fais déjà harceler je devrais changé de numéro.

- Le hasard fait que je tombe toujours sur toi quand tu cries au téléphone.

- Tu me croiseras souvent, vu comme c'est petit, et vu que je fais que de me prendre la tête, c'est pas très étonnant.

- Je vois.

- T'es venue en tongs? Jusqu'ici ?

- Ouai pas très malin, j'ai les pieds en feu, mais j'avais la flemme de rentrer changer.

- Hum, fait-il mine de réfléchir, j'ai une idée.

- Comment ça?

- Viens avec moi.

- Et on va où? Le suivi-je.

- Je vais chercher un truc chez un pote qui vit ici, ça devrait te dépanner.

- Vraiment?

- Si tu as assez profité de la vue, biensûr.

-  Oui c'est bon.

J'ai à mes pieds une paire de chaussures prêtée par l'ami d'Alvaro, elles sont un peu trop grandes pour moi mais j'y ai moins mal c'est déjà une bonne chose.

- Alors ça ira? Me rejoint Alvaro.

- Oui, merci.

- De rien, il avait ce qu'il faut pour t'aider.

- Pourquoi l'avoir fait alors qu'on se connaît que depuis hier? Aider les gens ça n'apporte que de la merde.

- Parce que tu connais personne, sourit-il. Sois pas si aigrie.

- Je sais ce que je sais, soufflai-je. Bref. Je peux le voir cet ami? Afin de lui dire merci.

- Il va nous rejoindre de toute façon, il doit me donner une clé.

- Ok.

- Au fait tu as visité? Tu aimes?

- Oui, je vais pas pouvoir dire à mes parents que ce coin ne me plaît pas.

- Esprit contradictoire on dirait.

- C'est ça. Tiens c'est pas ton pote là? Il nous observe.

- Si.

- T'es vraiment pile là où t'as dit, lance d'ailleurs celui-ci .

- Où tu veux que j'aille j'attends la navette pour rentrer.

- Salut, lance-t-il en me regardant.

- Salut. Et merci pour les chaussures.

- Y a pas de quoi, t'en fais pas elles sont propres.

- Je m'inquiète pas du tout, c'est gentil de m'avoir aidé, j'avais les pieds en feu.

- C'est ce qu'il a dit.

- Je peux savoir à qui je parle?

- Appelle-moi Shagi.

- Dani. J'en rencontre des gens depuis ce matin en tout cas.

- T'as fait des rencontres? M'interroge Alvaro.

- Ouai dans un parc, une fillette qui pleurait j'ai parlé à ses parents qui ont fini par se disputer.

- Tu te souviens de leurs prénoms?

- Hum la petite c'était Marissa et les parents...

- Salomé et Terry, rit Shagi, elle a encore fait des siennes.

- C'est une habitude? C'est étrange que vous savez tout de suite de qui je parle.

- Oui tout le monde se connait ici rappelle toi.

- Ils se disputent tout le temps à cause de son comportement avec la petite.

-  Pourquoi elle le fait souvent?

- Salomé n'arrive pas à gérer sa maternité, c'est un accident cette petite, ils se sont mariés et lui l'assume totalement mais elle, elle a du mal, tu t'en rendras compte elles sont souvent en balade tu retomberas dessus.

- Je vois le genre. C'est sans doute ce qu'elle essayait de dire.

- Sur ce voilà le bateau, va falloir y aller, annonce Alvaro.

- Attends je récupère mes chaussures.

- C'est bon je les ai, les attrape-t-il.

Je suis rentrée pour me relaxer tranquillement, je dois chercher à m'occuper seule ce qui n'est pas difficile en soit, j'ai même commandé mon repas dans un restaurant que m'a recommandé Alvaro, je me relâche de toute cette pression accumulée dernièrement.

Les jours qui ont suivis j'ai pris mes marques, une routine qui me plaît bien j'essaie de pas trop prendre les nouvelles des autres, j'envoie quelques messages à mon père pour dire à la maison que je vais bien mais je me sens bien sans devoir rendre de compte à personnes.