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    Le lendemain matin et comme à mon habitude je suis partie tôt de la maison. J'ai couru tout en réfléchissant à ce que je pourrais faire de ma journée, et en arrivant au parc j'avais déjà décidé de ce qu'au moins je ferais pour ma matinée.

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    Après tout il allait faire chaud aujourd'hui, je peux le remarquer dès ce matin, donc un peu plus tard, j'irai sur la plage, même si me mettre dans l'eau était toujours hors de question je pouvais au moins prendre un bain de soleil.

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    Je regarde les alentours, et repense aussitôt aux souvenirs que j'ai eu, c'était ici je pense, même si c'est difficile de confirmer.

    - Qu'est-ce que tu fais là de si bon matin? Me fait-on sursauter.

    - Et toi alors? demandai-je après avoir vu qui m'avait parlé.

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    - Mon jogging, hausse des épaules Eloys en venant à côté de moi, et toi?

    - Ah ouai? Tu fais du jogging toi? Moi c'est la même chose.

    - Je cours aussi souvent que je peux.

    - Pas par ici alors, je t'aurais déjà vu.

    - C'est vrai pas toujours ici, confirme-t-il.

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    - Au fait, il s'était passé quoi avec la salle de bain?

    - Attends, dit-il avant de boire une gorgée.

    - D'ailleurs elle a été bien réparée, bravo, on y voit que du feu.

    - Parce que je me débrouille en bricolage.


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    - Et donc?

    - Ah, ouai alors c'est arrivé quand Sarah-Jane était à la salle de bain, elle est restée coincée.

    - Elle aurait pu y pourrir, soufflai-je.

    - Et donc on a forcé pour la libérer parce qu'elle arrêtait pas de se plaindre, sourit-il, amusé.

    - C'est vrai que la porte a un peu de mal parfois, admis-je, mais je suis bien contente que ce soit elle qui se soit retrouvée enfermée.

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    - Dis donc tu la tiens pas dans ton cœur ta cousine.

    - Elle me le rend bien.

    - De ce que j'ai vu, c'est elle qui a un soucis avec toi.

    -  Boarf, j'ai l'habitude maintenant, haussai-je les épaules. Oh...

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    - Je viens de voir quelqu'un, va falloir que j'y aille.

    - Ok, moi de toute façon j'ai rencard avec ma frangine. A la prochaine, et oublie pas ton sac.

    - Ah oui c'est vrai, à plus.

    J'ai pris mes affaires et je me suis dirigée droit sur elle, si je ne me trompais pas j'avais en face de moi Maria.

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    En m'approchant je me suis assurée que c'était bien elle, et elle avait devant elle un cahier à dessins, je pourrais profiter qu'elle soit seule pour lui demander ce qui m'intriguait hier. Elle avait l'air d'être énervée quand ils sont repartis de la maison.

    - Maria! l'appelai-je pour qu'elle lève sur moi un regard surpris.

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    Très rapidement elle me salue de la main en souriant avant de tourner la page de son dessin pour avoir une page blanche. Et elle se met aussitôt à écrire.

    - Lucy, tu te promènes ici?

    - Je finissais mon jogging matinal, lui répondis-je en posant mon sac par terre, je peux m'asseoir?

    Elle me répond vite simplement en tapant la pierre à côté d'elle.


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    - Maria, je peux te poser une question? Puisqu'elle acquiesce de la tête, je poursuis. Hier, il s'est passé quoi? Tu leur à dit quoi aux garçons? Ils avaient l'air mal à l'aise.

    - Ça, écrit-elle, c'est compliqué. Je sais pas si je peux te le dire.

    - Tu sais garder des secrets? Lui demandai-je. Je voulais avancer elle pourrait m'aider.

    - J'ai l'impression que je sais déjà ce que tu vas dire, mais oui, je garde les secrets. Vas-y parle, j'écoute.

    - On se connait déjà n'est-ce pas? C'était il y a longtemps mais je crois... Et te voir dessiner me confirme ça, c'est ça n'est-ce pas? Tous les quatre. Je sais que je te mets dans une situation difficile là, mais si ça me concerne, j'ai le droit de savoir, tu crois pas?

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    - Tu as dit à Nolhann que tu ne savais pas.

    - En te voyant avec Julien ça m'est revenu, enfin en quelque sorte. Alors j'ai raison ? C'est ça?

    Elle n'avait pas vraiment besoin de confirmer, son visage répondait à sa place, pourtant elle hoche la tête, les yeux empli d'un voile triste.

    - Pourquoi vous ne m'avez rien dit?

    Elle laisse son stylo en suspens, hésitant à écrire.

    - Maria, dis-moi, tout ça m'intrigue maintenant, j'ai l'impression que tout est lié à ma sœur, je veux comprendre, mais Nolhann ne semble pas être celui à qui je devrais en parler pour le moment.

    Elle me fait signe d'attendre et se met soudain à écrire quelque chose qui semblait être tout un texte.

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    - Je ne connais pas tous les détails, je sais juste que quand on était petits et qu'on venait ici rendre visite, tu étais là la plupart du temps. Mais un jour on est venu et tu n'es jamais apparu, même pas une seule fois et quand on a demandé pourquoi à Nolhann il a dit qu'on te verrait plus, que c'était pas la peine de poser des questions.

    - Comme ça du jour au lendemain?

    - Oui, tu ne sais pas pourquoi?

    - Non, j'arrive à peine à me souvenir de vous, mais je vais essayer, vous voir l'autre fois à fait le déclic.

    - Oh, attends j'ai une idée, chez ma grand-mère il doit y avoir des photos, ça pourrait t'aider? Sinon demande à Nolhann, il va falloir qu'il s'explique à un moment ou à un autre.

    Alors que j'étais toujours en train de lire elle s'était levée pour extraire son téléphone de sa poche.

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    Elle penche son téléphone vers moi de sorte que je puisse voir que c'était Julien.

    - Vas-y réponds lui. D'ailleurs c'est quoi votre lien? De la même famille?

    Elle secoue la tête en guise de réponse tout en continuant sa discussion par message.

    - Vous vous connaissez depuis toujours et vous venez ensemble alors peut-être vos familles se connaissent, et vous êtes devenus des amis proches?

    Elle acquiesce avec le sourire.

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    - Super, je regrette moi d'avoir personne de ce genre, soupirai-je.

    Elle me regarde en grimaçant.

    - T'en fais pas va j'ai l'habitude. Mais je suis contente d'avoir pu discuter avec toi, si on peut dire.

    Elle se montre du doigt et hoche la tête en souriant, j'imagine qu'elle essaie de me dire qu'elle aussi.


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    Quelques minutes plus tard après qu'elle m'ait promis de m'apporter les photos dont elle parlait et qu'elle ne dirait rien de tout ça, elle m'a donné son numéro de téléphone pour que je n'hésite pas à lui envoyer des messages. Ensuite je l'ai laissé, j'ai compris qu'on venait la rejoindre.

    Je commençais déjà à voir plus clair dans tout ça, je suis sûre que ça serait vite élucidé, si je n'y arrive pas par moi-même j'affronterais peut-être Nolhann directement.

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    En attendant, j'ai marché jusqu'à une plage privé où j'avais l'habitude de traîner avant même si ça n'est plus vraiment d'actualité maintenant, j'ai toujours ma carte de membre. Des souvenirs ne tardent pas à s'infiltrer dans mon esprits, c'est vrai qu'à cette époque j'avais un peu de joie dans ma vie. Quelques bribes qui m'ont vite été volées par Nicole.

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    Je me suis changée dans une cabine sur la plage et je me suis allongée, profitant ainsi de la chaleur du soleil, regardant la mer dans laquelle j'aimerais tant me plonger. Mais je le sais, si je m'approche au point de la toucher, la crise de panique arrivera, je le sais.

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    Au lieu de ça je me souviens avec nostalgie de l'époque ou je faisais de la voile. J'en passais tellement du temps sur ma planche, mais ça c'était avant. Avant que cette parano ne m'atteigne à ce point.

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    - Oh Nicole, tu m'as pris beaucoup de choses quand tu étais là, mais même morte tu me prives de mon seul plaisir, soufflai-je en me retournant pour ne plus voir la mer mais le club derrière où là aussi j'ai passé beaucoup de temps, surtout à une époque.


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    Quoi qu'il se dise, c'était des souvenirs heureux. Ce qui est arrivé après je préfère l'occulter, semer la zizanie c'était une manie de Nicole. Mais quand elle a compris que j'avais quelque chose qu'elle n'avait pas, elle est devenue machiavélique.

    Elle a payé sa méchanceté car elle est morte quelques semaines après seulement.

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    "- Tu crois que tu peux rester avec moi ici ce soir?

    - 0ui, tu sais très bien qu'ils se fichent de savoir où je vais et avec qui je suis.

    - Tu dis ça mais quand même, ce sont tes parents.

    - Si je ressemblais pas autant à ma mère, crois-moi, je me poserais la question."

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    Tao et moi, on se retrouvait là-bas lorsqu'on sortait ensemble, pour être tranquille. Quand j'y pense l'année de mes quinze ans, beaucoup de choses se sont passées. Tao fit la meilleure partie.

    Il essayait de me convaincre que je me faisais des idées, que la grossesse de ma mère déformait un peu son attitude, mais il a finalement compris, que non je n'avais pas tord.

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    J'avais dû m'assoupir car je reprends mes esprits un peu plus tard, réalisant que j'étais toujours allongée là. Par contre quelque chose me frappe aussitôt, l'ombre qui passe au dessus de moi, ça ne ressemblait pas à un nuage. Je me suis donc retournée pour essayer de comprendre.

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    - Comment c'est arrivé là, ça, écarquillai-je les yeux en remarquant un parasol planté près de moi. Je comprends pourquoi je n'ai pas cramé maintenant après m'être assoupie mais qui en est l'auteur? Je me le demande bien. C'est pourquoi je me relève tout de suite pour aller chercher une réponse, je reconnais la couleur du parasol.


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