- Ca n'a vraiment pas changé ici, et c'est plutôt propre, étonnant, déclarai-je en arrivant à destination.

- Je t'en prie, rit-il, on fait pas le ménage ce serait vraiment une porcherie, les vieux payent pour ça. Mais ça fait longtemps que t'es pas venue?

- Oui, avec Mély on se voit à la maison plus facilement puisqu'elle est toujours en vadrouille.

- C'est vrai.

- D'ailleurs apparemment elle n'est pas en bas, va falloir que j'entre dans sa chambre alors qu'elle dort, elle va terriblement apprécier.

- Pourquoi tu ferais ça? Normal qu'elle soit couchée, t'as vu l'heure?

- Avec elle on sait jamais, je vais trouver un truc à te donner pour toi dormir, sourit-il, allez viens, suis-moi.

Je m'attarde un peu en regardant autour de moi, c'est vrai que je n'étais pas venue depuis longtemps, et je pourrais presque même dater, c'était en février.

- Allez viens, tu vas finir par choper un coup de froid.

- Oui oui j'arrive.

- Je te laisse aller dans sa salle de bain, tu te souveins laquelle c'est?

- Oui je crois.

- Je vais te montrer, tu peux déjà prendre les serviettes dans le placard, je vais t'apporter de quoi te changer.

- Merci.

J'ai donc pris une douche, et j'ai enfilé ce que Merick m'avait apporté, fourni par Mélusine qui s'était réveillée en l'entendant entrer dans sa chambre.

- Ca fait du bien?

- Oh tu es là, oui ça réchauffe, merci.

- Y a vraiment pas de quoi, sourit-il. Tu dois être fatiguée.

- A vrai dire oui, je suis morte.

- Va te coucher, tu peux prendre ma chambre.

- Bah non je vais pas t'embêter.

- Tu m'embêtes pas, et ton frère me tue s'il sait que je t'ai fait dormir sur le canapé.

- D'ailleurs, qu'est-ce qu'il a dit quand tu l'as appelé?

- Rien, il était rassuré que je sois tombé sur toi. Je pense qu'il passera demain matin.

- D'accord.

- Allez file.

- Bon d'accord, je lutte pas, mais toi tu vas dormir où ?

- Dans le convertible en bas.

- Ok, et bien bonne nuit.

- Bonne nuit.

La chambre de Merick, la première fois que j'entre dedans, elle est simple comme je l'imaginais.

- Tu peux dormir tant que tu veux je bosse pas.

- D'accord.

En refermant la porte derrière moi, je fais une rapide constatation, si la femme de ménage vient tous les jours, pourquoi son lit est défait s'il n'était pas encore couché?

- Merde Merick, tu t'es levé exprès pour venir à ma recherche...soupirai-je.

- J'ai mis ton linge dans le sèche-linge! M'annonce-t-il derrière la porte.

- Euh...d'accord, merci.

J'étais trop fatiguée pour retourner le voir et lui demander pourquoi il avait menti, je me suis simplement glissée sous les couvertures après avoir éteins la lampe. Il ne me fallut que quelques instants pour sombrer dans les bras de Morphée, j'étais épuisée.

Les rayons du soleil m'ont finalement réveillé, je devais avoir dormi longtemps, j'étais tout à fait reposée.

J'ai eu besoin de quelques instants pour me souvenir que j'étais dans le lit de Merick et non dans le mien et comment j'y étais arrivée.

- Tiens, c'était pas là ça, hier , remarquai-je sur la table de nuit alors que je repoussais les couvertures pour me lever.

J'ai attrapé le bloc et j'ai tourné la première page pour trouver un mot écrit à la main, de Mélusine.

" Tori, Merick m'a rapidement expliqué j'espère que tu vas bien. J'essaie de pas faire de bruit, mais je dois partir j'ai une séance photos. Surtout n'hésite pas à te servir dans mes affaires en cas de besoin. Je t'appellerais quand j'aurai fini, à tout à l'heure ! Bisous ! Mely."

- J'ai pas l'intention de dévaliser ta penderie, souriai-je en m'étirant. Je remettrais mes vêtements d'hier jusqu'à la maison.

Après avoir refait rapidement le lit, j'ai descendu les escaliers en évitant de faire trop de bruit je ne savais pas ce qu'il en était pour Merick.

Alors que je me dirigeais vers la cuisine, le bruit de la cafetière retint mon attention, on passait du café? Bonne nouvelle, j'en aurai bien besoin.

Je constate rapidement que Merick et lui aussi levé.

- Il était dur le canapé?? Lancai-je en le rejoignant.

- Tiens bonjour, bien dormi?

- J'ai bien dormi mais toi?

- T'inquiète ça va, le convertible est bon.

- J'aurais pu le prendre alors.

- Pas question, et d'ailleurs n'en parlons plus. Au fait celui qui m'a réveillé c'est ton frangin, il m'a appelé pour me demander s'il pouvait passer.

- Qu'est-ce que tu lui as dit?

- Que tu dormais encore mais qu'il pouvait venir.

- Il a dit qu'il finissait deux-trois trucs et qu'il arrivait, donc je sais pas dans combien de temps il sera là.

- On verra bien.

- Ouep, tu veux quoi pour ton petit dej?

- Un café ! Ca sent trop bon.

- Ok ok.

- Au fait toi ! T'es un sacré menteur.

- Pardon?

- Tu dormais hier quand on a appelé pas vrai? Ton lit était défait alors ne cherche pas à me baratiner. Tu t'es relevé exprès pour me chercher? Pourquoi?

- D'accord c'est vrai, admet-il, je me demandais vraiment où tu étais, j'ai vu qu'il pleuvait alors j'y suis allé. Je voulais pas le dire parce que je connais ta réaction, et c'est pas la peine de te sentir coupable pour ça, je l'ai fait de moi-même.

-Humpf, je veux pas qu'on s'inquiète pour moi.

- Bah on peut pas s'en empêcher.