- Bon Merick Ca suffit ! M'agacai-je en entrant dans leur maison. Pourquoi est-ce qu'on est là?

-Je voulais qu'on puisse parler sans être dérangé.

- Il suffisait de le dire, c'était pas la peine de me tirer derrière toi.

- J'ai agi sans réfléchir, excuse-moi.

- Et puis c'était quoi ça, de m'embrasser de cette façon?

- La aussi j'ai agi sans réfléchir...

- Ca te ressemble pas du tout, pourquoi tout à coup tu agis comme ça?

- Je savais pas quoi faire, je sentais que tu me croyais pas.

- C'était une raison pour m'embrasser? Franchement Merick, si t'as quelque chose à dire, dis-le. Agis pas de cette façon.

- Si j'arrivai à te parler en face on en serait pas là, soupire-t-il.

- Ah tu m'énerves ! Ralai-je en arrivant à récupérer ma main.Dis-le une fois pour toute !

- La vérité, c'est que je t'ai embrassé parce que j'en crève d'envie depuis des semaines.

- ...

- Je sais que j'ai pas été honnête avec toi mais je devrais commencecr par l'être avec moi-même.

- C'est l'occasion, dis-moi tout ce qui te pèse, je t'écouterai.

- Oui bah restons pas dans l'entrée, lache-t-il en avancant vers le salon.

- J'ai pas toute la journée, soufflai-je ne le suivant, j'ai promis d'être rentrée pour le dîner.

- Tu y seras, ça prendra que quelques minutes.

- Bien.

- Ecoute moi sans m'interrompre, tu poseras toutes les questions que tu veux ensuite d'accord?

J'hoche la tête en guise de réponse, attendant qu'il débute son récit.

- Je crois que je me suis rendu compte de tout ça à la mort de Travis, tu avais l'air tellement brisée, j'avais mal pour toi, c'était pas ma place parce que j'étais juste le meilleur ami de ton frère, mais j'aurai voulu te réconforter.Je fronce les sourcils alors alors qu'il détourne le regard.  J'ai toujours pensé jusque là que tu étais la petite soeur de Cory, celle qu'on devait se coltiner parce qu'il t'emmenait partout. Mais en réalité, je crois que j'aimais bien que tu sois là. Le fait que tu sois sa soeur m'a posé problème, je voulais rien tenter qui pourrait nuire à mon amitié avec lui, ou a votre relation alors je me suis dit que ça allait passer et au final je suis sorti avec Lyne pour voir comment ça se passait, puis y a eu l'épisode avec Maël, le moment oû tu t'es fachée après moi, je suis pas encore sûre des raisons mais heuresement ça n'a pas duré, il y a eu Thomas aussi mais le pire je pense que c'était ce Shay. Quand j'ai vu ce qui se passait ça m'a rendu fou. Lyne en a eu assez que je demande de tes nouvelles trop souvent à Cory. Mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Par contre quand t'es revenue, je me suis décidé à te parler, ce qui nous amène à aujourd'hui...

- Si tu m'avais dit il y a plusieurs mois que je t'intéressais, bien des choses auraient été différentes, bougonnai-je.

- Pourquoi tu dis ça?

- Je ne sais pas depuis quand mais ça m'a frappé quand Cory m'a dit que tu avais quelqu'un, c'était pire chaque fois que je vous voyais ensemble. Alors j'ai tout fait pour te chasser de ma tête. J'y suis arrivée...pendant un temps.

- Tu veux dire que...

- J'étais jalouse de Lyne et je voulais pas ressentir quelque chose à sens unique, ça m'a fait agir n'importe comment, j'ai des regrets aujourd'hui.

- On est deux boulets alors.

- Je confirme.

- T'en es où maintenant? Réponds sincèrement.

- Toi le premier.

- Moi? J'espère qu'une seule chose maintenant c'est que tu me laisseras une chance.

- Si je te la donne cette chance je ne veux pas qu'on aille trop vite.

- Qu'est-ce que tu veux dire?

- Je vais pas te mentir, même si je dis le contraire, je pense encore à Shay, j'ai eu très mal avec cette histoire, je veux plus avoir mal.

- D'accord, je comprends, on prendra tout le temps que tu voudras.

Je ne savais pas si j'avais raison d'agir de la sorte, mon coeur me disait que j'avais fait le bon choix, Merick méritait vraiment que je lui donne une chance, mais au fond j'espèrais ne pas le rendre malheureux. Perdue dans mes pensées, j'ai trébuché.

- Excuse-moi.

- Y a pas de mal, à quoi tu pensais? Tu n'étais plus avec moi.

- J'ai peur que tu sois celui qui souffre dans tout ça, avouai-je en posant ma tête contre son épaule.

- Arrête de te prendre la tête, ça se passera bien on prendra notre temps et si nos chemins se séparent alors c'est qu'il devait en être ainsi.

- Merick...

Il se redresse, m'attirant un peu plus contre lui, m'incitant à relever la tête. Mon regard se retrouve alors planté dans le sien.

-- Si je t'embrasse maintenant, j'irai trop vite?

- Non, soufflai-je, si tu ne le fais pas, c'est moi qui le ferai.

Je chasserai tout le reste grace à lui, j'en suis persuadée dès l'instant où nos lèvres se rencontrent. J'espère qu'il m'en laissera le temps et qu'il ne sera pas celui qui finira blessé. Il ne mérite pas ça.

Presque trois semaines se sont écoulées, j'ai repris la fac finalement, je ne voulais pas donner des tracas supplémentaires à mes proches.

Le vendredi est l'un des jours où je peux vraiment me relaxer et aujourd'hui il est prévu que je passe ma fin de journée avec Merick alors je m'apprête à descendre pour sortir quand des voix venant du rez de chaussée mon interpelées, m'arrêtant sur le champ.

- Qu'est-ce qui se passe Morgane? C'est rare que tu ne rentres pas à la maison pour Aria.

- Elle est avec Lucile, j'avais vraiment besoin de te parler.

- Je t'écoute qu'est-ce qu'il y a? C'est Brennan?

- Non non Brennan va parfaitement bien, c'est Lucile, je ne sais pas quoi faire.

- Lucile? Elle est venue me saluer la semaine dernière, je l'ai trouvé en pleine forme.

- Oh elle va bien, mais tu n'as rien remarqué?

- J'aurai dû?

- Je la trouvai bizarre depuis son retour de vacances, je me suis inquiétée, et je n'arrivai pas à la faire parler alors j'ai inetrrogé Aria pour savoir s'il s'était passé quelque chose.

- Et il s'est passé quelque chose?

- Aria m'a répondu que non, Lucile ne faisait que s'occuper d'elle. Alors j'ai pensé que je me faisais des idées, mais elle me l'a enfin dit aujourd'hui.

- Que t'a-t-elle dit qui semble de préoccuper autant? Lucile est une bonne fille.

- Oui mais ma si gentille petite fille est enceinte.

- Vraiment?

-  Tu sais elle voyait ce garçon avant l'été mais elle a rompu avant de partir en vacances tu te souviens? D'après ce qu'elle me dit, elle en est presqu'à trois mois donc c'était fin juin, ils étaient encore ensemble à ce moment.

- Trois mois déjà, ce qui veut dire...

- Oui elle va le garder, elle le sait depuis un moment, elle cherchait juste comment nous l'annoncer, elle va l'élever seule, elle y est préparé. Mais je m'inquiète, elle refuse de me confirmer qu'il est le père, et elle me dit qu'elle ne le dira pas au père. Elle ne se rend pas compte.

J'en avais déjà trop entendu, il fallait que je me manifeste, j'avais vu Lucile qu'une fois, le jour de son retour mais apprendre qu'en fait elle était enceinte ne me mettait pas à l'aise du tout après ce que Merick m'a appris.

- Tori ! S'exclame Morgane alors que j'arrive en bas des escaliers.

- Bonjour Morgane.

-Bonjour, tu étais là depuis longtemps?

- Juste assez pour entendre ce que tu viens de dire, confirmai-je. A quoi bon mentir, si mes doutes sont fondés, cette grossesse aura des répercussion chez tout le monde.

- Tori, j'ignorai que tu étais à la maison, ne répèe ce que tu as entendu à personne c'est compris? Me lance ma mère sans même me regarder.

- J'allais sortir, non je répèterai cela à personne, mais excusez-moi, si elle en est à trois mois, ça va commencer à se voir.

- Elle commence déjà à être serrée dans ses vêtements confirme Morgane dans un soupire.

- Je me doute.

- Je suis vraiment confuse, elle m'avait pourtant demandé de ne pas l'ébruiter.

- Comme je le disais, elle ne le cachera pas bien longtemps ce n'est pas une si grosse affaire.

- Tori, veux-tu partir comme tu allais le faire? Me demande ma mère, les yeux suppliants.

- J'y vais, mais si je peux me permettre tata, dis à Lucile qu'un père à le droit de connaître l'existence de son enfant, s'il le découvre plus tard ça pourrait faire du tord à l'enfant autant qu'à lui.

- Tori, pourquoi tu dis ça? S'intrigue aussitôt ma mère.

- Ce n'était pas les mêmes circonstances, mais je dois te rappeler que j'ai vécu avec Angel jusqu'à mes quatre ans, tu te souviens de ce que tu as ressenti? Sans compter moi qui était complètement perdue. Et regarde Ofélia, sa mère l'a largué chez son père qui ne connaissait même pas son existence. Lucile ne doit pas faire ça, c'est cruel.

- Merci Tori je le lui expliquerai une nouvelle fois, m'assure Morgane avec un sourire.

Je tournais les talons, j'avais sans doute un peu trop parlé mais c'est sorti tout seul.

Mais surtout je suis inquiète, le père ne peut pas être son copain de l'époque, je le sais de Merick ils n'était déjà plus vraiment ensemble à ce moment-la. Mais celui à qui je pense tout de suite, me serre le coeur, je ne pourrais jamais lui cacher... Il faut absolument que je trouve quelque chose pour vérifier si c'est vrai avant toute chose.