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    En soirée, je discutais tranquillement sur mon ordi portable, mais je toute cette histoire autour de Nicole me poursuit et je me surprends même à en discuter avec Guizmo.

    Peach: Je sais qu'on devait pas parler de choses perso mais j'avais besoin d'en parler à quelqu'un.

    Guizmo: Je t'ai dit que ça me dérangeai pas, mais qu'est-ce que tu vas faire? Ca va te rendre folle de te poser autant de questions.

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    Peach: Franchement j'en sais rien, j'ai juste envie de tout plaquer et de m'en aller loin de tout ça.

    Guizmo: Menteuse. Tu te poseras des questions jusqu'à ce que tu saches.

    Peach: T'as sûrement raison, et puis merde je lui ai fait quoi à ma soeur pour qu'elle me pourrisse comme ça?

    Guizmo: Si tu m'as vraiment tout dit et que rien est inventé j'ai sans doute une idée, je peux?

    Peach: Vas-y.

    Guizmo: Et si elle était mentalement dérangée? Genre psychopathe ou sociopathe ce genre-la.

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    Peach: Le problème c'est qu'elle était entourée. Mais l'idée est bonne.

    Guizmo: Réfléchis, ce n'était pas de la manipulation?

    Peach: Si, quand j'y pense mais je ne sais pas ça se serai su, enfin j'imagine.

    Guizmo: Tu crois? Ah zut je dois y aller, repenses-y, je reviendrais tout à l'heure.

    Peach: Ca marche à tout à l'heure.

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    J'ai refermé mon ordi, il avait soulevé quelque chose d'intéressant, j'avais peut-être eu raison de briser l'une de mes règles et d'en parler à quelqu'un d'extérieur. En tout cas il m'a donné envie de quelque chose que je ne voulais pourtant plus jamais faire. Je me suis alors relevé de mon lit pour aller vers la chambre de mes parents.

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    A la porte, je réfléchis, est-ce que je devais vraiment faire ça? Je n'allais sûrement pas surmonter sans difficulté le fait d'aller là, après tout ce temps. Mais j'étais seule et il y aurai peut-être des réponses.

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    - Désolée maman mais ta cachette n'est pas très efficace, sortis-je un livre d'une étagère pour l'ouvrir et y trouver la clé avant de le remettre à sa place, la clé dans ma main. Il ne faudrait pas que je me fasse découvrir mais après tout ils sont loin.


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    - Allo?

    - Lucy tu voulais que je te rappelle?

    - Maman? Oui, j'ai une question à te poser.

    - Pose-la, mais vite, j'ai pas le temps.

    - Quand j'étais petite, il m'est arrivé quelque chose? Un choc sur la tête?

    - De quoi tu parles maintenant, vraiment tu aimes me faire perdre mon temps.

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    - Maman ! Réponds franchement, je sais qu'il y a eu quelque chose, je ne sais pas quoi c'est tout.

    Je n'entendais plus personne, même pas sa respiration.

    - Allo? Maman? Allo?

    - Lucy? Entendis-je la voix de mon père.

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    - Papa, je posais une question à maman pourquoi elle répond plus?

    - Tu connais ta mère, elle m'a juste dit de venir te répondre, qu'est-ce qu'il y a?

    - Quand j'étais petite est-ce que j'ai eu un choc à la tête?

    - Oui, dit-il sans hésiter, tu es tombé sur la tête, après ça tu as été un peu déstabilisée c'est tout ce que tu voulais savoir? J'ai des choses à faire.

    - Papa? est-ce que tu Nicole m'a poussé ce jour-là?

    - Non, tu étais toute seule tu as trébuché et mal retombé, c'est tout, bon j'y vais. Si tu as besoin d'argent fais-le moi savoir.

    - Bon d'accord.

    Il avait déjà raccroché.

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    - Oh tu étais là, fus-je surpris en remarquant Nolhann.

    - Oui, c'était tes parents? Qu'est-ce qu'ils ont dit.

    - Mon père a juste dit que j'ai fait une mauvaise chute et suis retombée sur la tête, mais je pense qu'il me dit pas vraiment ce qui s'est passé.

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    - Attends qu'ils rentrent, alors là tu pourras demander en face, par téléphone c'est pas facile de voir .

    - Tu as raison, mais le problème c'est que j'ignore dans combien de temps il vont rentrer.

    - Patience alors.

    - J'ai pas beaucoup le choix.

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    J'ai passé un moment avec Nolhann Julien et Maria puis comme elle pourra sortir que le lendemain on les a laissé seuls et Nolhann est rentré avec moi, on pourrait avoir notre discussion.

    - Tu savais vraiment pas qu'ils en étaient là?

    - Tout ce que je savais c'est qu'ils se cherchaient, de là à savoir qu'ils ont couché ensemble et qu'en plus elle était enceinte.

    - Pourquoi ils t'ont rien dit à ton avis? Ils t'en ont parlé quand je suis allée voir le médecin non?

    - Ils devaient le dire mais tu es apparue dans le tableau, donc ils voulaient attendre un peu. Ils imaginaient pas que ça finirait comme ça.

    - Les pauvres.

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    - Oui, soupire-t-il, bref, pour en revenir à nos propres moutons. Hier je t'ai cherché, je pensais que tu étais dans ta chambre, mais je t'ai vu repassé avec Eloys un peu plus tard.

    - J'étais un peu abasourdie par ce que tu m'as dit, je suis allée dans la salle de bain me calmer un peu.

    - Et lui? Il est toujours insolent avec tout le monde il t'a pas embêté?

    - Non. Je suis tombée sur lui, et comme il campait mon canapé on est retourné en même temps.

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    - Et en ce qui nous concerne? Tu as réfléchi?

    - Maintenant que je sais ce qui s'est passé, je comprends. Comme tu l'as dit on était petits, et si je dois en vouloir à quelqu'un c'est pas à toi mais à Nicole qui a inventé toutes ces histoires.

    - Pourtant je me sens vraiment désolé.

    - Je le vois. C'est pour ça que tu m'évitais à un moment? Tu avais peur que je me souvienne ?

    - Oui, pas seulement de moi, mais comme il semble s'être passé des trucs dans cette période, j'ai eu peur pour toi.

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    - Merci Nolhann, de m'avoir pris en considération.

    - Comment je me comporte avec toi maintenant?

    - Comme tu en as envie, on était proches quand on était enfants, je ne sais pas ce que ça peut donné notre âge, le mieux c'est de rester naturel. De toute façon j'ai pas la force de me battre avec toi pour des conneries qui datent de dix ans.

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    - Tant mieux. Ca me dérangeait vraiment ce froid entre nous. Je regrette vraiment de pas avoir réussi à gérer Nicole à l'époque.

    - Je connais ma soeur tu sais, elle était capable de beaucoup de choses pour me nuire, c'est mieux pour toi de l'avoir écouté. Crois-moi.

    - Oh je crois que le fixe de la maison sonne, dit-il ce qui me fait pencher l'oreille.

    - Ah merde, je reviens.


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    - Je savais que ça finirait comme ça, dit-il en venant vers moi.

    - Comme quoi? D'ailleurs t'étais pas parti?

    - Toi en train de pleurer. C'est pour ça que j'ai pas pu partir.

    - C'est rien, c'est juste que je suis triste pour mon amie.

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    - Je l'ai vu à ton visage quand je t'ai déposé, et comme j'ai entendu ce que tu disais au téléphone, soupire-t-il après avoir mis sa main sur mon épaule.

    - Elle a fait une fausse couche, admis-je, je te le dis parce que je sais que je peux te faire confiance.

    - C'était bien ça, et comment elle va?

    - Pas top, elle voulait pas prévenir son petit ami mais je l'ai convaincu.

    - C'est pour ça que tu pleures? Tu viens de l'appeler? Demande-t-il en essayant mes larmes.

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    - J'emprunte ton épaule deux minutes, tu veux bien? Soufflai-je en laissant tomber ma tête contre lui.

    - Emprunte la autant que tu as besoin.

    - Merci. Je suis désolée que nos retrouvailles se passent comme ça.

    - T'en fais pas va, on se fera un dîner tranquille pour nous rattraper.

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    - T'es toujours aussi gentil.

    - J'ai pas changé, juste vieilli.

    - Il va falloir que j'y retourne, je suis plus calme maintenant. Merci.

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    - Y a pas de quoi, je te laisse y aller, t'as mon numéro, appelle-moi.

    - Oui, je t'appellerais sans faute.

    - Si tu le fais pas, c'est moi qui le ferais de toute façon.

    - A bientôt alors.


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    - Je sais ce qui est arrivé, dis-je. Je suis désolée. Mais est-ce que tu le savais?

    Elle hoche tristement la tête.

    - C'est Julien? enfin j'imagine que ça peut être lui.

    Elle a aussitôt les larmes aux yeux.

    - D'accord, j'imagine que ça veut dire oui, est-ce qu'il savait lui aussi?

    Elle avait pas besoin de répondre, ça se voyait.

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    Je me suis assise, lui prenant la main.

    - Maria, tu dois lui dire. Même s'il est triste aussi, il doit savoir.

    Elle acquiesce en serrant ma main.

    - Tu as peur de sa réaction c'est ça? Mas ne t'inquiète pas, je ne sais pas pourquoi vous avez gardé votre relation pour vous mais ça se voit qu'il tient à toi, il voudrait être ici pour te soutenir, j'en suis sûre.

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    - Je ne peux pas imaginer comme ce que tu traverses doit être difficile mais tu as besoin de lui. Je ne pourrais pas te consoler comme lui pourrait le faire, et au fond je sais que tu le sais aussi.

    Elle me point du doigt.

    - Tu veux que je l'appelle? D'accord, je vais y aller, tu veux que je t'apporte quelque chose en même temps?

    Elle refuse en me tendant son téléphone et affiche le numéro de Julien, c'est vrai que je ne l'avais pas.

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    - Je reviens vite, ne t'en fais pas, ça ira.

    A vrai dire j'avais besoin de sortir j'avais peur de me mettre à pleurer devant sa tristesse. Elle ne pleurait pas mais ses yeux exprimait tellement de détresse. Je sais qu'elle m'a appelé parce qu'elle ne voulait pas affoler Julien mais il doit être là, surtout s'il connaissait la situation. C'est donc pour ça qu'en sortant de la chambre et sans attendre je l'appelle.

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    - Allo? Qui est-ce?

    - Julien? C'est Lucy, dis-je en serrant le poing pour ne pas faire dérailler ma voix.

    - Oh Lucy? Tu avais mon numéro?

    - Maria me l'a donné.

    - D'accord, justement Maria, tu saurais pas où elle est par hasard?

    - Si, elle est avec moi, dis-je calmement.

    - Oh, j'ai eu peur qu'il lui soit arrivé quelque chose.

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    - Julien, repris-je en tentant de rester neutre malgré les larmes qui coulent, il s'est vraiment passé quelque chose, tu devrais venir vite ici.

    - Il s'est passé quoi? Vous êtes où? demande-t-il affolé.

    - A l'hôpital, Julien, Maria a fait une fausse couche, lui dis-je le coeur serré.

    - Tu as bien dit...

    - Juju, je t'en prie elle a besoin de t..

    - Allo? M'interrompt soudain la voix de Nolhann.

    - Nolhann?

    - Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi il s'est mis à pleurer en me tendant le téléphone?

    - Bon je vais pas me répéter, amène-le à l'hôpital et demande le docteur Soya, il vous mènera à nous.

    - On arrive.

    Tout en raccrochant je réalise que devant moi, à quelques pas, se tient Camden.


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