• 122

    122

    - Je sais où je vais aller dormir, aide-moi juste avec la police et le serrurier.

    - Comme tu voudras, allez trainons pas ici.

    - Tu peux refaire le tour? Vérifier que tout est fermé?

    - J'y vais de ce pas.

    122

    Mon oncle est étrangement serein face à tout ça, ils savent peut-être ce qui se passe comme s'il s'attendait à quelque chose du genre. Enfin en tout cas j'irai sûrement pas chez eux pour quelques jours, je préfère encore dormir à l'hôtel.

    - Tu as vérifié le bureau de ton père?

    - Oui, il est fermé.

    122

    Il est retourné à la chambre de mes parents, je parie qu'il cherche la clé. C'est quand même étrange que tout ce qui semble avoir disparu c'est cette clé. Mais surtout, pile quand j'ose allé m'en servir, bizarre quand même.

    122

    Je suis donc allée rassembler quelques affaires, ce dont je vais avoir besoin, et j'ai réalisé que je n'ai plus mon cordon pour mon portable, branché à celui de ma soeur depuis la veille au soir, je devrais m'en procurer un autre.

    122

    - Le serrurier ne pourra venir que demain matin comme il se fait déjà tard, je viendrais m'en occuper, je t’appellerais sur ton portable quand j'aurai les nouvelles clés.

    - Ils vont rentrés?

    - Ils ne peuvent pas, ils comptent sur moi pour gérer ici, alors ne t'inquiète pas, et finis ton sac, la police arrive, ils doivent constater.

    - D'accord.


    votre commentaire
  • 121

    121

    Je me suis laissée tomber au sol, histoire de faire retomber la pression. Et à vrai dire j'étais un peu terrorisée.

    - Lucy?

    - Oncle David, je suis là.

    - J'ai appelé ton père, tu ne les as pas prévenu?

    - J'ai appelé maman, elle était à l'hôpital. Après je t'ai appelé toi.

    121

    - Bon la porte était-elle ouverte quand tu es entrée ?

    - Non, j'ai ouvert avec mes clés, la porte de derrière verrouillée aussi, j'ai pensé qu'ils étaient rentrés.

    - Pourquoi tu penses que ça a été fouillé?

    - Va voir.

    121

    - Ok, revient-il quelques minutes plus tard, j'ai rappelé tes parents, rien ne semble manquer mais pour être sûre on va faire changer les serrures de la maison, tu vas venir chez nous.

    - Ca veut dire quoi?

    - Ton père pense que ça peut être dû à son travail, on va aller à la police puis à la maison, rassemble tes affaires.

    121

    - Il manque quelque chose, dis-je à voix basse.

    - Tu as remarqué quelque chose?

    - C'était la cachette de maman, mais je le sais.

    - De quoi tu parles?

    - La clé pour ouvrir la chambre de Nicole. Elle a disparue, enfin le livre était plus là.

    121

    - Va rassembler tes affaires Lucy. Cette clé a pu simplement tombé par terre. On verra.

    - Je suis obligée d'aller chez toi?

    - Où veux-tu aller sinon?

    - C'est déjà petit chez vous.

    - Alors quoi?


    votre commentaire
  • 120

    120

    Le lendemain, j'avais passé la journée dehors, histoire de courir, et j'étais même allée à la salle de sport pour évacuer tout ça. En rentrant je n'avais qu'une idée, aller voir l'ordinateur et essayer de craquer son mot de passe. Mais étrangement la porte de la chambre de mes parents était ouverte.

    - Maman? Papa? Vous êtes rentrés?

    120

    - C'est quoi ce bordel? Constatai-je les yeux grands ouverts et l'estomac noué. Ca ressemble à une fouille ça. Je remarque à la seconde que le libre avec la clé a disparu, la clé... merde je l'avais remise, je m'étais inquiétée qu'ils reviennent entre temps.

    Autre constat. Aucune autre pièce n'était dans cet état et la chambre de ma soeur verrouillée.

    120

    Prise de panique, je suis allée vers le téléphone de la cuisine, pour ne pas me retrouver dans une pièce toute seule, on sait jamais.

    J'avais besoin d'appeler pour qu'on vienne m'aider, ou m'éclaircir.

    120

    - Saut Lucy, me répond à l'autre bout du fil ce gars, ce Eddy.

    - Oh Eddy, puisque tu réponds, j'imagine que mes parents sont toujours chez toi.

    - Ouais carrément, tu veux mon numéro? Parce que ça craint que je réponde toujours au tel de ta mère. Je savais que ce serait toi, c'était affiché maison.

    - Pourquoi pas, je voulais pas leur parler, je voulais savoir s'ils étaient là.

    - A l'hôpital ouais.

    - D'accord merci, tu as mon numéro, de portable? Envoie moi un texto je dois appeler quelqu'un d'autre.

    - Ca marche, à toute.

    120

    - Allo? Résonne ensuite la voix de mon oncle alors que je compose mon deuxième appel.

    - C'est Lucy, tu es à la maison? Tu peux venir ici?

    - Qu'est-ce qui se passe?

    - Je sais pas, on a fouillé la chambre des parents, enfin je crois.

    - J'arrive.


    votre commentaire
  • 119

    119

    Son ordinateur, je n'y avais pas pensé mais s'il y avait eu quelque chose à ne pas divulguer alors ça aurait été dedans. Il était revenu ici, dès que mes parents avaient récupéré ses affaires.

    119

    En attendant qu'il s'allume, j'espérais qu'il n'y ait pas de mot de passe. J'avais besoin de jeter un oeil maintenant que j'y avait pensé.

    Je me suis rendue compte que si, c'était le cas, mais je n'ai même pas eu le temps de tester, la batterie était vide et il s'est aussitôt éteint.

    119

    Je l'ai donc refermé, soupirant, il me faudrait le recharger avant de tenter quoi que ce soit, et c'est donc ce que j'allais faire avant d'aller me coucher, le brancher, avec mon chargeur puisque je ne savais pas où trouver le sien.

    119

    - Sale garce, ça t'a pas servi tout tes trophées, t'as fini par crever au fond de l'eau, dis-je en ressortant de la chambre après avoir branché l'ordi.

    Mon souvenir de cette vidéo venait de réveiller toute la haine endormie pour cette garce qu'était ma soeur.

    119

    - Et crois-moi, même si tu étais malade, skyzo, psychopathe ou je sais pas quoi, ne compte pas sur moi pour te pardonner. J'étais vraiment très conne de croire tout ce que tu disais et de céder à toutes tes menaces mais aujourd'hui je sais que c'était complètement con. Alors je peux dire que si tu n'étais pas morte ce jour-là j'aurais peut-être fini par te tuer, va savoir.


    votre commentaire
  • 118

    118

    C'est dans la chambre de Nicole que je suis entrée. Intacte. Telle qu'elle l'a laissé en partant de la maison ce jour-là. Enfin mis à part le linge sale que ma mère a lavé puis rangé dans la commode, comme si elle allait revenir.

    En revoyant cette chambre, je me souviens de ses crises dès que je franchissais cette porte.

    118

    "- Mais dégage ! Combien de fois je t'ai dit de ne pas entrer ici? Tu t'es cru chez mémé?

    - Maman m'a demandé de venir te chercher pour dîner.

    - Tu n'avais qu'à le faire de dehors, de où tu rentres chez moi?!

    - Tu n'entendais pas avec tes écouteurs.

    - Dehors ! Casse-toi !"

    118

    C'est cette période en particulier qui me revient en mémoire parce que c'est à ce moment qu'elle a fait ces trucs pour nous faire rompre. A cette pensée je perds les l'équilibre et m'effondre sur le sol. Elle avait vraiment pas froid aux yeux quand j'y repense.

    118

    "- Pourquoi tu voulais me voir ici, tu veux jamais que j'entre.

    - Attends j'ai un truc à te montrer.

    - Quoi?

    - Tu vas voir, tu vas adorer.

    - Mais de quoi tu parles.

    - Attends."

    118

    Plus j'y pense, plus je me souviens de son air si serein ce jour-là alors qu'elle me balançait une bombe comme ça.

    118

    "- Regarde.

    - Hey ! Mais c'est...c'est moi? Que...Comment tu as eu ça?

    - Je l'ai filmé tu crois quoi. J'en ai même tiré quelques photos, regarde.

    - Nicole, efface-ça pourquoi tu as pris des photos ou vidéo de moi prenant mon bain? T'es malade?

    - Je vais très bien, mais toi, si jamais tu retournes avec ton cher petit ami, je publie ça sur Internet, je suis sûre que toi, toute nue, ça peut faire un carton.

    - T'es folle. De quoi tu parles?

    - Et rassure-toi, j'ai le double, voir même le triple, au cas où tu voudrais l'effacer, et n'en parle pas aux parents, tu n'auras aucune preuve si tu le fais, je suis pas aussi stupide. Et ils vont croire qui? Une petite pute qui se fait un mec dans un hôtel ou leur fille toujours très studieuse?

    - Salope.

    - Merci."

    118

    Elle m'avait tant menacé avec cette vidéo, j'avais tellement espéré ne plus jamais m'en souvenir quand elle est morte.

    Il m'a fallu plusieurs minutes pour sécher ces larmes qui étaient venues en même temps que ce souvenir douloureux, avant de me redresser et faire ce pourquoi j'étais venue ici.


    votre commentaire