Stan et Dylan n'ont plus traîné et j'ai décidé d'aller m'allonger moi aussi. Je dors mal ces derniers temps, maintenant qu'elle est à la maison ça devrait aller mieux.

- Entre, dis-je après qu'on ait toqué à la porte.

- Je te dérange?

- Non, je me repose, mais tu étais pas censée dormir toi?

- J'y arrive pas, je me retourne sans réussir à trouver le sommeil.

- C'est pourtant ton lit, tu devrais mieux y dormir.

- C'est ce que je pensais aussi, mais c'est raté.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi?

- Je peux venir avec toi?

- Si tu veux oui, mais pourquoi?

- J'ai envie d'être avec toi.

- Alors viens t'allonger, souriai-je me décalant pour qu'elle vienne près de moi.

- Ca fait longtemps que t'es pas venue dans mon lit, remarquai-je.

- Parce que papa m'en a empêché, mais j'aime bien te sentir près de moi quand ça va pas.

- T'as pas le moral toi hein.

- Ils s'obstinent à dire que je n'ai rien de grave mais je crois qu'ils cherchent un moyen de me dire le contraire.

- Ils vont m'en parler tout à l'heure je verras ce qu'il en est.

- Dis-leur que je veux tout savoir même si c'est grave, baille-t-elle en fermant les yeux.

- D'accord.

- J'aime pas ne pas savoir.

- Je comprends, allez endors-toi, je suis là.

- Ne me laisse pas.

- Promis.

- Dylan, Stan, salut, lance Macy.

- Salut, rétorque le premier Dyaln aussitôt imité par Stan.

- Elle va pas rester longtemps, les informai-je, je vais l'aider à monter dans sa chambre.

- On comprend t'inquiète mais tu as appelé Léa? Parce qu'elle voulait même pas aller en cours pour venir ici aussi.

- Je l'ai appelé dans la voiture, elle passera demain après les cours.

- Elle va me maudire que je t'ai vu avant elle, rit Dylan.

- Comment tu te sens? Intervient Stan.

- Ca va vous inquiétez pas.

- Vous m'en voulez pas ? J'ai envie de m'allonger.

- Oui vas-y repose toi bien.

- On repassera te voir plus tard dans la semaine.

- Pas de problème.

- Allez monte, dis-je en me mettant devant elle pour qu'elle grimpe sur mon dos.

- C'est bon tu peux me laisser là, mais tu sais que j'aurai pu marcher, t'étais pas obligé de me porter.

- C'est plus rapide comme ça.

- Si tu le dis, au fait, t'arrive à t'isoler un peu avec les émotions?

- Légèrement, je ressens encore sans le vouloir les émotions fortes, comme papa tout à l'heure et toi maintenant mais j'ai réussi à éviter les mecs.

- C'est bien tu fais des progrès.

- Il a bien fallu que j'y travaille, l'ambiance était pas terrible pendant que t'étais là-bas.

- Ca j'en doute pas. Tu peux me laisser là, redescends voir les autres.

- T'es sure?

- Oui, oui, je vais m'écrouler de toute façon.

- D'accord.

- Ca va?

- J'ai encore un peu de mal à marcher longtemps, m'avoue ma soeur, mais ils ont dit que ça irait de mieux en mieux, m'informe-t-elle.

- On doit passer à la pharmacie et faire quelques courses, votre mère attend dans la voiture, tu peux t'occuper de ta soeur?

- Evidemment.

- Mais il ont dit quoi?

- On t'en parlera plus tard. Mais ça va.

Il dit ça mais ce qu'il émane de lui me montre qu'il ressent tout autre chose, je fronce aussitôt les sourcils, ce qui ne passe pas inaperçu.

- Tu n'as pas encore assez travaillé, sourit doucement Macy, il ressent quoi? Il a peur de je parie, maman n'a rien dit de tout le trajet.

- Il s'inquiète, rétorquai-je simplement.

- Si ça ménerve ça, soupire mon père. Oui je m'inquiète mais tout ira bien, conclut-il.

- Je voulais que tu viennes me chercher, souffle Macy en venant dans mes bras.

- J'aurai bien aimé, mais ils ont pas voulu.

- Ils ont passé une demi-heure dans le bureau du médecin, j'ai peur, chuchote-t-elle dans mon oreille.

- Bon moi  j'y vais, elle doit se reposer n'oublie pas, ajoute-t-mon père avant de sortir.

- Arrête d'avoir peur. Ca va aller.

- J'espère. Qui est là? Dit-elle tout à coup.

- Stan et Dylan, ils sont venus squatter.

- Je veux leur dire bonjour mais après aide moi à monter d'accord?

- D'accord mais tu veux déjà retourner dans ta chambre? Ils sont venus te voir aussi.

- Désolée mais ce qu'ils m'ont donné ce matin ça m'a assomé, ça ira mieux demain.

- Ok, et bien viens.

Macy est réstée à l'hôpital quelques jours supplémentaires, pour être surveillée et subir quelques examens.

- Pourquoi t'es pas allé la chercher? Me demande Stan alors que je passe le temps comme je peux en leur compagnie.

- Ils ont pas voulu, ils voulaient voir le médecin eux-même, soupirai-je.

- C'est pourtant toi qui est allé la voir le plus souvent, souligne Dylan.

- Si tu crois que je le sais pas, j'en sais rien moi, depuis qu'elle est à l'hosto ils sont bizarre.

- Ils s'inquiètent, c'est normal pour des parents, hausse des épaules Stan.

- Mouai.

- Il est où Seth au fait?

- Encore en cours.

- En parlant de cours, t'as encore séché toi ce matin, change de sujet Dylan, ils suivent tous les deux les mêmes cours, contrairement à moi.

- Ouai je sais, j'ai trop eu de mal à me lever.

- T'es un vrai boulet, qu'est-ce que t'as foutu? On avait dit qu'on essayait de pas trop sécher cette année.

- Rien de grave, je suis rentré tard de mon rencard, où je devrais plutôt dire tôt ce matin.

- Qui? Lui demandai-je, intrigué. A passer tout mon temps à l'hôpital, je ne sais pas qui il voit en ce moment.

- Pearl, d'ailleurs j'ai gagné mon pari les mecs, va falloir payer vos dettes.

- Tu auras mis deux mois à la faire céder mais bien joué, dis-je en cherchant en billet dans ma poche, tu l'as bien mérité, ajoutai-je en lui tendant à ce moment même la porte d'entrée s'ouvre.

- Elias ! Viens ici. M'appelle aussitôt mon père. Jouez sans moi, déclarai-je en tournant les talons pour découvrir mon père et Macy.

- Je peux pas m'en empêcher, j'ai pas envie de mourir.

- Mais qu'est-ce que tu dis, tu vas pas mourir voyons.

- Si je le sens, c'est le début de la fin.

- N'importe quoi.

- Je dis pas n'importe quoi.

- Evidemment que tu dis n'importe quoi, tu t'es sentie mal un jour, c'est rien du tout.

- Tu crois que c'est rien?

- Je l'espère en tout cas, soupirai-je, alors arrête de pleurer s'il-te-plaît, je veux que tu sois positive pas pessimiste.

- D'accord, renifle-t-elle, je vais essayer.

- Ca y est il est l'heure, annonce Barbara en entrant dans la chambre.

- Tiens c'est toi qui t'occupe d'elle?

- J'ai invesé avec un confrère mes horaires pour pouvoir le faire oui, Max me l'a demandé.

- Merci parce qu'elle panique déjà.

- C'est pour ça qu'on t'a demandé de passer mais maintenant on va y aller, reviens aux heures de visites.

- Oui oui je vais y aller.

- Allez p'tite soeur, ne stresse pas et tout ira bien, on se voit tout à l'heure.

- D'accord, mais viens hein.

- Promis.

- Dis à maman que ça va.

- T'inquiète j'y vais tout de suite. A tout à l'heure.

- A tout à l'heure Elias.