- Et ou est donc ta mère?

- Elle arrive. Je suis venu le premier en courant.

- Vous alliez ou?

- On a été chez mamie, maintenant maman a dit qu'on allait voir tata Dylan. Bon je vais jouer avec Babeth moi.

- On dirait qu'il va y avoir du monde chez toi, s'amuse Willy.

- Comment c'est pourri le dimanche, faut toujours que les gens se rendent visitent les uns aux autres, soupirai-je.

- Te plains pas Elias, c'est beau d'avoir de la famille et des amis, intervient Doreen.

- J'en suis certain aussi mais bon, je voulais être tranquille pour bosser.

- T'as qu'à rentrer en toute discrétion, ils verront même pas que t'es là.

- Ah t'es pas con toi, je vais passer derrière, j'ai dû laisser la porte fenêtre ouverte en plus.

- Bonjour !

- Ah tiens, vous voilà, salut, rétorquai-je à Nora.

- Bonjour! Lancent Willy et Doreen.

- Désolé si on dérange, Tadéo vous a vu d'en haut il a voulu qu'on descende, ajoute Ned.

- Y a pas de problème.

Nora est la soeur aînée de Stan, Ned est son mari depuis huit ans et ils ont donc deux enfants, Tadéo et Laury.

- Il te l'a dit? On va rendre visite à tes parents.

- Ouai, par contre je rentre pas tout de suite, donc je vous suis pas.

- Pas de problème, on ne va pas vous déranger plus longtemps.

- Tiens là je vais rechercher Tad, lance Ned en passant derrière nous pour aller convaincre le p'tit blondinet de les suivre.

En fermant les yeux, j'ai seulement pris conscience qu'avec tous ces enfants j'étais étrangement de bonne humeur, c'est ce qu'ils dégagent avec leur joie de vivre. Pour chasser la colère de ce matin c'est bien ce qu'il me fallait. Par contre faut vraiment que je trouve comment gérer tout ça.

C'est Willy qui me sorti de mes pensées avec un coup de coude, en se levant pour m'inciter à l'imiter, apparemment il avait dit à Doreen qu'il voulait marcher un peu poru se dégourdir les jambes. Occasion provquée pour qu'il me parle de la fameuse amie.

Quelques minutes plus tard, Brett s'était mis à hurler, Doreen occupée à le calmer, Willy en profite pour me parler de façon à ce que je sois le seul à entendre.

- Va falloir que tu me sauves la mise.

- Qu'est-ce que t'as encore fait?

- Rien, mais elle veut que j'aille récupérer sa pote à la gare, mais je peux pas, je suis occupé moi.

- Tu me sors le traducteur?

- Bah elle a sa pote qui revient de je sais pas où, elle a plus ses parents donc elle crèche chez Doreen, continue-t-il en vérifiant que Doreen n'écoutait pas.

- Et?

- Elle bosse, donc elle m'a demandé mais moi aussi je bosse alors je peux pas y aller.

- Bah dis-lui. Elle peut comprendre.

- Je peux pas lui dire que je serais au boulot avant de trouver une solution, c'est un job que j'ai pris en rab ce jour-la en sachant qu'il faudrait la récupérer.

- Elle va te tuer.

- C'est pour ça que tu dois m'aider.

- Attends laisse-moi deviner, tu veux que j'aille la chercher?

- Ouai, s'il-te-plaît mec tu me sauverais la vie là.

- Je veux bien moi c'est quand ton histoire?

- Demain.

- Oula, j'ai le grand-père qui débarque demain moi, c'est à quelle heure?

- Vingt heure.

- Ca devrait le faire alors.

- Ok, je te donne les détails après elle recouche le p'tit elle va nous prêter trop d'attentions.

- Dac.

On s'était installé face à la mer parlant de tout et de rien, Babethjouait tranquillement dans son coin de le petit Brett s'était visiblement calmé.

- Elias !!! Willy!!! Résonne une petite voix que je mets plusieurs secondes à reconnaître. Mais en tournant la tête j'en avais la confirmation.

- Décidemment, c'est la journée, soufflai-je.

- Hey!! Je savais que c'était vous, maman elle me croyait pas.

- Qu'est-ce que tu fiches ici Tadéo?

- Bah on se promène !

- Ah la couche sur pattes est réveillé, constatai-je, informant au passage Dorren.

- Bah bravo, y a plus qu'à espèrer qu'il se mette pas à hurler.

- T'as l'air de l'adorer tant frère, ça fait presque peur dis donc.

- Détrompe-toi, je l'adore mais il est grincheux à cause de ses dents en ce moment.

- Bon au lieu de parler bébé, intervient Willy, tu disais que t'arrivais pas à te concentrer quand je t'ai appelé ce maitn, t'as réussi à finir finalement?

- Bof, faudra que je termine ce soir.

- T'as des devoirs? Me demande Babeth en se plantant devant moi.

- Dommage, on voulait que tu viennes avec nous, on a une p'tite fête entre potes, grimace-t-il.

- Je préfèrerais venir avec vous, haussai-je les épaules, mais tu connais mon père.

- Oui je sais, pas grave on se fera ça plus tard.

- Parlez pas trop fort les mecs, il est sage, j'aimerai autant que ça reste comme ça.

- Ca va Doreen, laisse-moi parler avec mon pote sinon on se casse et on te laisse ici avec ton frère, s'agace Willy.

- Nan moi je veux rester avec Elias !! Lance Babeth en se jetant sur moi pour que je la receptionne tant bien que mal.

- On a jamais dit qu'on te laissait derrière, levai-je les yeux au ciel.

- Babeth, arrête d'embêter Elias.

- Je l'embête pas, hein c'est vrai?

- Non j'ai l'habitude maintenant, souriai-je en la reposant au sol.

Willy, est le fils du meilleur ami de ma mère, sa mère l'a pour ainsi dire abandonné alors qu'il était bébé, son père l'a élevé tout seul jusqu'à ce qu'il rencontre Barbara et qu'avec elle il ait un deuxième enfantn Babeth qui a sept ans aujourd'hui. La mère de Willy réapparaît par moment mais Willy a bien du mal à la tolérer, elle assumait pas quand il est né, il ne veut pas lui faire de fleur et je le comprends.

J'avais pasé le reste de ma matinée à essayer de me concentrer sur mes cours mais la scène du petit déjeuner me torturait, j'avais ressenti l'agacement de mon père et m'étais comporté comme lui... Je crois qu'il faut que j'apprenne à gérer cette merde si je veux pas qu'on me saoule.

En tout cas pour l'après-midi j'avais une solution toute trouvé pour me changer les idées et fuir la maison. Et je me rendais sur la plage non loin de celle-ci pour y retrouver mon meilleur ami, que j'apercois déjà et visiblement il n'est pas seul comme je le pensais.

- Vous nous avez pondu un mioche pendant la nuit? Lancai-je en arrivant à leur niveau.

- Tais-toi andouille, tu vas le réveiller. S'il pleure je te fais bouffer le sable, rétorque Doreen, tu sais bien que j'ai un p'tit frère.

- C'est journée baby-sitting? Dis-je en croisant le regard de la gamine,salut Babeth qu'est-ce que tu fiches?

- Coucou Elias ! Bah je cherche des coquillages, ça se voit pas?

- Tu devrais plutôt metttre une veste tu vas avoir froid comme ça.

- Mais nan ! Je l'ai enlevé parce que je voulais pas la salir.

- Et toi grand couillon? T'aurais pas pu me dire que tu étais occupé aujourd'hui?

- Doreen a débarqué en me disant qu'elle devait garder Brett et elle voulait de l'aide alors du coup j'ai embarqué Babeth. Tu vas pas me dire que ça te dérange? Rétorque Willy, en levant la tête vers moi.

- Pas du tout, t'aurais pu prévenir quoi je me suis sauvé pour que Macy me colle pas, mais j'aurai aussi bien pu lui dire de venir.

- Quelle pot de colle celle-là, rit Willy.

- Elias, Seth viendra dormir avec toi tant que ton grand-père sera ici.

- Hein? Mais pourquoi?

- Il n'y a pas de place chez Shawn et on veut pas qu'il dorme à l'hôtel, tu as un lit double donc vous dormirez ensemble.

- Excusez-moi mes c'est pas un service que vous nous demander là, c'est un ordre, râlai-je, elle sera où ma tranquilité avec ce minus dans ma piaule?

- Elias, ce ne sera que pour quelques jours tu peux bien faire un effort.

- De toute façon j'ai pas le choix.

- J'ai quoi à faire moi là-dedans? Intervient Macy.

- On voulait que vous soyez tous à la maison après vos cours demain, afin d'être là quand il arrivera.

- Pas moyen, j'ai foot moi demain. Et je rappelle au passage que ça m'enchante pas des masses de prêter ma piaule à Papy.

- Seth, tu iras au foot mais tu rentres directement après, l'informe mon père, et pour le partage de chambre c'est pas discutable.

- Ses majestés ont parlé on rien le droit de dire, si je comprends bien, rétorquai-je, agacé d'avance de partagé ma chambre.

- Elias, tu vas te calmer tout de suite, gronde mon père, alors que je ressens sa colère comme prise de plein fouet ce qui me fait fermer les yeux et secoué la tête.

- Qu'est-ce qu'il y Elias? S'inquiète aussitôt ma mère.

- Y a rien! Lâche-moi bordel ! Rétorquai-je sèchement.

- Elias? Me regarde-t-elle les yeux ronds alors que tous les regards se tournent vers moi.

- Bah quoi qu'est-ce que j'ai dit? Sentant la colère repartir.

- D'où tu parles à ta mère comme ça?

- Désolé, c'était pas mon intention, dis-je en me levant de table, j'ai pas faim je vais dans ma piaule.