J'ai dû m'endormir dans la voiture alors qu'on était en route pour chez lui car à présent le soleil me réveille et il me semble que je suis allongée sur un lit. J'ouvre enfin les yeux pour reconnaître sans difficulté la chambre d'amis de Naoki. Il a dû me déposer ici alors que je m'étais endormie.

Je jette un oeil sur le réveil qui indique neuf heure vingt puis mon regard balaye la pièce, j'aperçois un sac posé sur le sol ainsi qu'un paqué de post-il sur la table de chevet donc celui du dessus est griffoné.

Avant toute chose je m'étire, dormir habillée n'est pas vraiment pratique mais bon je devais être très fatiguée. Je ne me suis rendue compte de rien. Je regarde ensuite le petit mot écrit sur le papier dont je reconnias l'écriture, celle de Naoki.

" Parti bosser, sac pour toi.

Fais comme chez toi.

Nao."

Je regarde dans le sac au sol et y voit le nécessaire pour ma cheville sur le dessus et dessous, des vêtements, des sous-vêtements et même des chaussures. Je fronce les sourcils avant d'apercevoir au fond un morceau de papier que je dépli très vite.

"Naoki m'a téléphoné quand vous êtes arrivés chez lui, il m'a dit que tu voulais passer la nuit là. J'attends que tu rentres pour m'expliquer. En attendant il m'a demandé de te préparer des vêtements alors j'ai pris quelques trucs qui te conviendront j'espère. Rentre vite. Maman."

- C'est ça maman, soufflai-je, je vais rentrer, j'ai pas le choix de toute façon, et on va mettre ça au clair. Après avoir chiffoné le papier et l'avoir jeté dans la corbeille posé dans un coin, j'ai attrapé le sac et je suis sortie pour découvrir la maison vide, et je me suis engouffrée dans la salle de bain, une bonne douche me fera du bien.

Tout en profitant du bienfait de ma douche je réalise que je vais devoir appeler quelqu'un pour rentrer. D'habitude je ferais le chemin à pied sans problème mais ma cheville me fait encore mal et je dois vraiment me reposer si je veux que ça finisse par passer. Mais qui appeler... ma mère ne quittera pas la maison à cause de l'arrivée de mon oncle ce matin, et puis de toutee façon j'ai encore besoin de temps avant de l'affronter.

Je fini par me dire que j'attendrai le retour de Naoki, de toute façon attendre ici ou là-bas que le temps passe, ça fera le même effet. Et puis je suis sortie de la douche, m'enroulant dans une serviette.

- Faudrait que je fasse quelque chose avec ça pour aujourd'hui, grimacai-je en me regardant dans le miroir afin de discipliner un peu mes cheveux mouillés. C'est alors que je sursaute en entandant la porte de la salle de bain s'ouvrir. Qui est là?!

- C'est que moi, lâche Junpei en entrant davantage.

- Sors d'ici, dis-je froidement.

- Non, je suis venu ici pour te voir.

- Comment tu savais que j'étais là d'abord?

- Papa m'a appelé, il sait que j'avais pas de cours ce matin, il m'a demandé de passer au cas où tu voudrais rentrer.

- Est-ce que tu sais pourquoi je suis là? Soufflai-je.

- Aucune idée, il m'a juste dit que tu avais passé la nuit ici.

- Il t'a parlé de ce qui se trame entre lui et ma mère?

- De quoi tu parles?

- Ils sortent ensemble, depuis un moment d'après ce que j'ai compris. Et non ce n'est pas une idée que je me fais, ma mère me l'a confirmé, dis-je en le regardant droit dans les yeux.

- Ah...

- Je me suis énervée contre ma mère et puis cette nuit je sortie prendre l'air, et pour une raison comme une autre j'ai appelé ton père pour me récupérer, dis-je omettant le passage à l'hôpital.

- Donc tu es fâchée après ta mère mais pas après mon père.

- Apparemment, soupirai-je, et arrête de t'approcher.

- Pourquoi, dit-il en tendant la main pour me frôler l'épaule, aussitôt je le force à me tourner le dos et je le pousse de toutes mes forces pour le faire sortir.

- C'est pas parce que toi tu as tiré un trait sur nous que moi j'ai oublié ce que je ressens pour toi, alors dehors, laisse-moi me préparer.

Alors qu'il se laisse finalement pousser sans resister, c'est ma cheville qui n'est plus d'accord en m'influgent une douleur telle que j'émet un petit cri avant de perdre l'équilibre.

- C'était juste, dit-il alors que ma tête fini contre son torse, je m'en suis pas vraiment rendue compte mais il s'est vite retourner pour m'empêcher de tomber. Ta cheville te fait mal?

- Oui, et puis j'arrête pas de marcher dessus, ça aide pas, lâche-moi maintenant.

- Non, rétorque-t-il en me maintenant fermemant contre lui avant qu'il ne dépose un léger baiser sur le dessus de ma tête.

- Fais pas ça, le supliai-je ensuite, sentant mon coeur défaillir, comme chaque fois qu'il me touche.

- Une minute, rien qu'une minute.

- Qu'est-ce que tu fais, c'est toi qui as rompu.

- Bon anniversaire, souffle-t-il.

Je reste bouche bée, d'abord parce qu'il m'ignore quand je parle et ensuite parce qu'il tient mon poignet de plus en plus serré de sorte à ce que je ne puisse pas me dérober.

- Jun, s'il-te-plaît, lâche-moi.

D'un geste brusque auquel je ne m'attendais pas, il m'a poussé contre le mur gardant précieusement mon poignet dans sa main avant de fondre sur mes lèvres.

D'abord surprise, j'essaie de me débattre mais je n'arrive pas à lutter en plus de maintenir à présent mes deux mains contre le mur, il s'appuie contre moi, juste assez pour que je ne puisse pas m'échapper mais pas au point de me faire mal. Mon coeur s'affole et j'arrive plus à l'en empêcher, bien au contraire, je n'ai qu'une envie c'est de lui rendre.

Un baiser qu'il approfondira en remarquant que j'avais cessé de lutter, avant de lâcher l'une de mes mains que je passe aussitôt derrière sa tête pour l'attirer encore un peu plus vers moi. Tandis que lui détache la serviette dans laquelle j'étais enroulée.

Je me laisse complètement submerger par mes émotions alors que ses mains parcourent déjà mon corps de caresses. Ce n'est que lorsqu'il a fait un mouvement de recul juste le temps de déboutonner son pantalon que j'ai vraiment réalisé ce qui se passait. L'instant suivant il me soulevait et attrapait mes jambes pour que je les enroule autour de sa taille.

Le temps que je réagisse il était déjà en moi et j'ai une soudaine envie de pleurer en réalisant ce qui se passe. Mais je n'arrive pas à me détacher de lui, au contraire, je l'incite à venir encore plus profondément en m'accrochant désespéremment à lui.

Quelques minutes plus tard et à bout de souffle, alors qu'il s'apprêtait à reculer, pour se retirer, je l'emprisonnai encore entre mes jambes gardant mes lèvres scellées aux siennes et cette fois, les larmes se mirent à couler et quand il les sentit il se recula brusquement la tête baissée, me laissant à nouveau toucher le sol.

J'ai enfoui mon visage au creu de son cou pendant quelques secondes, en silence, alors qu'il avait toujours le regard fixé sur le sol. Je voulais profiter encore de pouvoir l'avoir à moi encore ne serait-ce que quelques instants. J'avais ce sentiment étrange, celui qui m'avait fait pleurer, je ne sais pas pourquoi c'est arrivé, mais je sens qu'il le regrette déjà maintenant qu'il l'a lui aussi réalisé.

- Je suis désolé, souffle-t-il en se détachant de moi pour faire demi-tour.

- Attends, il faut qu'on en parle. Jun! Il avait déjà refermé la porte derrière lui alors que je ramassais la serviette restée au sol pour m'enrouler dedans avant de me laisser glisser contre le mur.

- N'importe quoi... sanglotai-je maintenant, n'importe quoi !! Criai-je pour qu'il m'entende ! Pourquoi Jun? Pourquoi?!

- Oublie ça, Riley, c'était une erreur, j'aurai pas dû, on aurait pas dû.

- Pourquoi on l'a fait alors? Et c'est toi qui a commencé, pas moi.

- Je sais pas pourquoi mais on aurait pas dû alors oublie juste. Je suis désolé.

- Tu es désolé, riai-je nerveusement, comment je pourrais oublier après avoir senti tes mains sur moi comme ça Jun?

- Cette fois j'entendis la porte d'entrée claquer. Il est parti, hoquetai-je de surprise. Alors c'est ça, il veut juste que j'oublie. Il se croit où celui-là...grognai-je en rassemblant mon courage pour me relever et aller reprendre une douche. Avant de sortir de la salle de bain pour découvrir une note sur la table avec un peu d'argent.

" Si personne peut venir te chercher, appelle un taxi, je te laisse ça, paye avec. Pour le reste... fais comme si j'étais jamais venu aujourd'hui, une erreur, c'est tout ce que c'est."