A force de pleurer, elle a fini par s'endormir, et moi j'ai pu me reposer un peu mais pas autant que je l'aurai voulu, je préférais m'évertuer à la rassurer. Ma mère est venue me voir pour m'informer qu'elle allait rester près de Neil et qu'il fallait que je veille sur Brenda. Comme si c'était pas déjà ce que je faisais.

En la regardant dormir, j'arrive à me souvenir ce qui m'a plu en elle au tout début. Mais ce n'est qu'illusions, elle n'est plus cette fille depuis longtemps. Je ne sais pas pourquoi elle agit comme ça je lui ai demandé déjà elle m'a simplement répondu que ça l'amusait, j'ai dû faire avec.

A chaque claquement de talons dans le couloir je lève la tête, pour voir si ce sont des nouvelles. Cette fois c'était inutile, ma barrière étant tombée depuis longtemps je ressens l'inquiétude de ma mère mais un certain soulagement aussi, peut-être est-ce enfin des bonnes nouvelles.

- Comment elle va? Me demande alors ma mère, les yeux rougis d'avoir pleurer.

- Elle encaisse comme elle peut, est-ce qu'il y a du neuf?

- Il est réveillé, le médecin est avec lui mais elle pourra le voir ensuite.

- Tant mieux, soupirai-je de soulagement, Bren' tu as entendu? Dis-je en la secouant doucement pour la réveiller.

- Qu'est-ce qui se passe?! Papa va bien?! Panique-t-elle à peine les yeux ouverts.

- Calme-toi, justement ma mère vient de me dire qu'il est réveillé, les médecins sont avec lui mais tu peux le voir ensuite.

- D..D'accord.

- Mais Brenda, n'oublie pas tu ne dois pas le brusquer.

- Je sais, tant qu'il va mieux, ça me souffit.

L'état de Neil était plutôt bon malgré la frayeur qu'il a faite, il devra rester quelques temps à l'hôpital pour se remettre de tout ça et rester sous surveillance surtout, les médecins restent prévoyants. En attendant ma mère a proposé que Brenda dorme à la maison le temps qu'il y sera. Je n'avais plus la force de m'y opposé, à peine dans la voiture que je commencais déjà à m'endormir, heureusement que ma mère a pris le volant sinon on aurait fini dans les décors. Je me souviens vaguement que mon père m'a aidé à monté dans ma chambre où je me suis écroulé.

Tôt dans la matinée le bruit de mon frère et ma soeur en train de s'activer dans la maison m'ont réveillé à cause de la porte de ma chambre resté entre-ouverte. Je me suis changé après l'avoir fermé et je me suis recouché, j'étais encore trop fatigué pour me lever.

Je savais que j'aurai besoin d'un gros sommeil pour réparer hier, je m'étonne déjà de ne pas m'être écroulé, peut-être que je commence à prendre l'habitude.

C'est à cause d'une main voyageait de mon ventre à mon torse que j'ai finalement ouvert les yeux, un peu agacé.

- Je pourrais savoir ce que tu fiches ici?

- Ca se voit pas? Je te réveille.

- J'ai pas besoin qu'on me réveille, et surtout pas toi.

Aussitôt que j'ai remarqué son petit manège, je mets en place ma barrière, hors de question de me faire embarquer par ses émotions.

- Et ça, c'est quoi?Râlai-je en sentant des frissons dans ma nuque.

- Je t'embrasse l'épaule, c'est mieux qu'une père de claques non?

- Tu te crois où en fait? Parce que je ne crois pas t'avoir invité dans ma chambre et encore moins dans mon lit ou alors je suis amnésique.

- J'ai pas besoin d'une invitation, je viens toute seule, souffle-t-elle en descendant sa main dans l'intention de la glisser mon pantalon.

- Hey! Tu te crois où? L'arrêtai-je dans sa lancée en saisissant la main.

- Me fait pas croire que je te fais aucun effet, regarde, dit-elle en se redressant pour enlever la serviette qu'elle portait pour seul vêtement alors que je bascule sur le dos. Ce que je regrette la seconde suivante.

- Tu te prends pour une pute? Dis-je sèchement en tentant de garder mon self-control tout en saisissant on visage dans ma main.

- Non, je sais que tu en as envie, laisse-toi aller.

- Arrête d'onduler, et vire ta main, tu n'y arriveras pas.

- Tu ne vas pas me repousser alors que je m'offre à toi de cette façon quand même.

- Si et tout de suite même,dis-je en la repoussant de mes deux mains pour qu'elle finisse assise au  bout du lit complètement déboussolée.

- Co..comment tu peux oser me faire ça? A moi? Alors que j'ai tranquillement attendu que tout le monde sorte de la maison.

- Je t'ai pourtant dit que ça ne se reproduirait plus. Pourquoi es-tu si suprise?

- Et ...et bien je pensais qu'on s'était un peu rapproché avec ce qui s'est passé.

- Ne te sers pas d'hier tu étais mal, je t'ai réconforté, rien de plus.

- Tu ne me repousses jamais avec autant de force, surtout que j'ai bien vu que...

- Peu importe ce que tu as cru, je suis un mec, évidemment que je réagis quand on me cherche.

- Alors pourquoi tu te retiens, je comprends pas.

- Cherche plutôt la raison, je crois que tu l'a perdu, ton père est encore à l'hôpital et tu agis déjà comme ça. J'en reviens même pas.

- Non je sais très bien ce que je fais, j'ai appelé en me réveillant et je suis rassurée sur son état. J'ai donc pensé te montrer que tu voulais toujours de moi.

- Et maintenant tu en déduis quoi?

- Je vois qu'une seule raison à ça, soupire-t-elle en se levant de mon lit tout en attrapant la serviette au sol pour s'enrouler à nouveau dedans.

- Et bien partage donc ton savoir.

- Ne t'inquiète pas, la prochaine fois je t'aurais sans problème, ajoute-t-elle un sourire aux lèvres.

- Qu'est-ce que tu manigances encore.

- Qui vivra verra

- Brenda !

- Cette petite pisseuse ne fait pas le poids contre moi.

- Qu'est-ce que tu racontes, de qui tu parles?

- Je parle de ton blocage, mais ne t'inquiète pas, encore un peu et pouf il disparaitra.

- Mais de quoi tu parles bon sang?!

- De cette gamine qui s'est amourachée de toi, mais je ne perdrais pas contre elle, tu peux compter sur moi, conclut-elle en claquant la porte.

- Elle est complètement barge, soupirai-je en me levant pour aller à la salle de bain, mais avec ses conneries j'ai le droit à une bonne douche froide.

J'allais ouvrir la porte quand quelque chose, non, quelqu'un, attira mon attention à travers la porte-fenêtre.

- Si c'est une blague, elle est pas drôle, dégluti-je en reconnaissant la petite silhouette de Mia. Mais qu'est-ce qu'elle fiche ici.

Je me retrouve un peu destabilisé de la voir dans le jardin mais surtout je me demande depuis combien de temps elle est là.

Une rapide baisse de ma protection et je ressens tout ce qui la qualifie, tout ce qui fait qu'elle me perturbe autant. Mais je ne devine pas ce qu'elle fait là et c'est bien ce qui m'ennuie. Je vais prendre ma douche et m'habiller, si elle est toujours là à ma sortie j'irai lui demander.

- Toujours là. Mais qu'est-ce que tu fais là, me répétai-je en ouvrant le store avant d'ouvrir la porte et de sortir en essyant de pas faire trop de bruit, je voulais essayer de comprendre pourquoi elle est là après m'avoir envoyé bouler hier. Ca m'échappe.

Avant de descendre l'échelle je prends une profonde inspiration. Je dois resté concentré  afin de confirmer ma barrière pour pas que ses émotions filtrent, je sais qu'elles sont fortes, elles le sont toujours.

- Mia ! L'interpelai-je enfin après être arrivé sur l'herbe.

- E..Elias, te voilà enfin.

- Enfin?

- J'ai cru que tu ne viendrais pas.

- Heu j'ai loupé un épisode ou quoi?

- Comment ça?

- Tu me parles comme si tu m'attendais, mais je viens de me lever, je ne savais pas que tu étais là.

- Elle m'a dit qu'elle te le dirait.

- Qui ça?

- Ta mère, elle m'a dit qu'elle viendrait te voir avant de partir, je l'ai vu partir j'ai supposé qu'elle l'avait fait.

- Et bien non, mais je crois connaître la coupable, soupirai-je.