• 439

    439

    - J'en reviens pas, tu ne m'as jamais rien dit pendant toutes ces années, même quand je me plaignais qu'elle soit morte toute seule, tu me consolais mais tu ne m'as jamais rien dit.

    - Il m'a dit que c'était qu'une question de vie ou de mort, vous comptez trop pour moi toutes les deux pour que je joue au con alors quand il a parlé de ça, crois-moi j'ai sauté sur l'occasion, je pouvais enfin savoir ce qu'était devenue notre petit papillon.

    - J'y crois pas.

    439

    - Jordan, est-ce que Wellon sait tout ça? Intervient Byron.

    - Il sait le strict minimum, mais il en sait un peu. D'ailleurs qu'il soit pas là m'étonne même pas il a sauté sur l'occasion pour s'éloigner afin de pas craquer.

    - J'ai essayé de le cuisiner, Charlie aussi, ça n'a pas marché.

    - Il fait ce que je lui ai demandé.

    439

    - Brave petit toutou, soupirai-je. Jordan, on en sait assez maintenant, à part une chose. Ou sont-ils? Nos parents.

    - Où ils sont, je sais pas vraiment.

    - Tu les contactes, ça j'en suis persuadée.

    - Marius. Oui. Par téléphone.

    - Appelle-le, dis-je en même temps que Shanon.

    - Ca je l'aurais parié, souffle-t-il en se levant pour sortir son téléphone de sa poche.

    439

    - Je vous préviens, c'est rare qu'il décroche, en général je laisse un message et il rappelle.

    - On s'en fout appelle. T'es le premier à pouvoir le contacter. Même Laurent ne peut pas, en tout cas pas directement.

    - Je sais, bon attendez.

    439

    - C'est Jordan. Je t'appelle parce qu'il y a du nouveau par ici. J'arrivais pas à savoir s'il parlait à quelqu'un ou à un répondeur. Charlie et Shanon sont ensemble et visiblement Laurent a refait surface pour de bon. Enfin t'es sûrement au courant, mais saches que je suis avec elles là. Bon allez rappelle-moi et vite sinon je vais me faire fusiller par tes deux filles.

    439


    7 commentaires
  • 440

    440

    Avec tout ça j'ai eu envie de prendre l'air, en plus j'ai très vite remarqué l'envie de Shanon de pouvoir parler seule avec Jordan. Et comme Byron ne voulait pas me laisser seule à cause de ma récente fièvre et à cause de tout ce qui se passe, il est sorti aussi. Pourtant il se tient à quelques pas derrière moi, de sorte que je suis seule avec mes pensées, je pense à tous ces moments où il a été là alors que je me sentais complètement démunie, il est là depuis peu mais j'ai l'impression que ça fait des années.

    440

    Le jour où il m'a embrassé, je m'en souviens que trop bien, depuis mon coeur s'agite lorsqu'il se trouve trop près de moi.

    440

    J'ai tellement peur de me reprendre un mur que j'ose pas faire un pas vers lui et ça me prend la tête.

    - Rah mais quelle idée de m'avoir embrassé ! Lâchai-je à haute voix, le temps que je réalise qu'il avait dû entendre je remarquais déjà qu'il quittait son arbre. Merde.

    440

    - Qu'est-ce que tu racontes?

    - Rien, rien, retourne à ton arbre.

    - Je t'ai entendu, tu parles de moi là?

    - Pourquoi tu demandes si tu sais, t'en connais beaucoup qui m'ont embrassé dernièrement?

    - C'est à ça que tu penses depuis tout à l'heure? Sourit-il.

    440

    - Oh ça va hein pas la peine d'être content de toi, à te voir toujours après moi comment tu veux que je pense à autre chose.

    - C'est pas plus mal, ça change que de penser à tes parents.

    - Pourtant ça me prend autant la tête.

    - Je vois pas pourquoi, t'as peur de moi ou quoi?

    - Si c'était que ça, soupirai-je.

    - Lève-toi.

    - Pourquoi?

    - Lève-toi c'est tout.


    votre commentaire
  • 441

    441

    - Voilà je suis debout, alors quoi?

    - Dis-moi de quoi tu as peur exactement? Que j'agisse comme un connard?

    - En partie, soupirai-je, je m'étais promis de ne plus croire dans toutes ces conneries, depuis l'autre taré.

    - Mais?

    - Mais, toi t'arrive et tu chamboules tout. Il a fallu que tu débarques alors que je suis déstabilisée à cause de ma famille.

    - Tu crois vraiment que je suis le même crevard que lui?

    - Non. Je te fais confiance. Mais de toute façon il n'y a pas que ça, grimacai-je, si tu savais tout sur moi, tu partirais tout de suite en courant, baissai-je la tête.

    441

    - Regarde-moi quand tu parles, dit-il en me relevant la tête, tu ne vas pas pouvoir me faire fuir comme ça.

    - On parie?

    - Vas-y. Raconte.

    - Tu l'auras voulu. Tu te souviens de l'autre jour, quand tu es venue m'aider en pleine nuit?

    - Oui, évidemment.

    - Tu sais d'où je revenais?

    - De boîte j'imagine.

    - C'est vrai, c'est ce soir là que j'ai compris que tu avais plus d'effet que je voulais sur moi, à cause de toi, j'ai fait demi-tour, rebaissai-je la tête.

    441

    - Te défile pas, m'attrape-t-il par les épaules, continue, qu'est-ce que ça veut dire au juste?

    - Tu veux vraiment savoir? Et bien chaque fois que je pouvais je sortais boire, parce que ça m'empêchait de trop penser. Et parce que Liam a fait de moi cette coquille vide, je laissais les gars faire ce qu'il voulait de moi, enfin un en particulier.

    - Tu quoi?

    - Tu vois, tu me trouves dégoutante maintenant. Tu vois quelle genre de fille je suis?

    - Et alors? Tout ce que je vois c'est que tu as cherché à te détruire toi-même.

    - T'es pas écoeuré par moi? M'étonnai-je.

    - Non. Je me sens triste pour toi et j'ai une furieuse envie de détruire l'autre enfoiré pour t'avoir rendu comme ça.

    441

    - Comment tu peux dire ça?

    - Parce que je connais la vraie Charlie, je sais qu'elle n'est pas comme ça, elle a juste été paumé pendant une période, mais ça ira mieux maintenant.

    - Tu ne vas pas partir en courant?

    - Non, alors arrête d'avoir peur que je parte, j'ai pas envie de partir. Mais je comprends ton envie de prendre le temps, alors je vais pas te presser, je vais attendre que tu fasses le prochain pas.

    Je l'ai à peine laissé finir que je me hissais sur la pointe des pieds pour l'embrasser, il venait de faire ce à quoi je ne m'attendais pas, il m'acceptait comme j'étais.

    441

    Le pas était à présent franchi, il arrête le baiser un court instant pour me regarder dans les yeux en souriant.

    - Je te préviens, tu n'as plus le droit de reculer, tu aurais pu prendre ton temps.

    - Je sais.

    Puis il est revenu prendre possession de mes lèvres. J'avais le coeur au bord de l'explosion mais je me sentais soulagée d'un poids.


    votre commentaire
  • 442

    442

    442

    L'heure du repas approchant, Thomas et moi avions décidé d'aller manger un morceau au restaurant,même si je n'ai pas très faim Thomas me force à manger.

    - J'aurais pu faire le dîner tu sais.

    - Il y avait rien chez moi alors autant sortir.

    - Oui mais bon.

    - Y a pas de oui mais bon, comme ça je suis sûr que tu vas manger.

    442

    - Bon d'accord, au fait l'appel de tout à l'heure ça disait quoi?

    - Oh rien, j'ai vérifié qu'ils étaient toujours en train de surveiller Charlie et Shanon. Je leur ai bien dit de me prévenir au moindre truc et ils m'ont parlé du fait qu'il y ait ce Jordan qui ait fait son retour.

    - Il est là? Tu crois qu'il est là aussi pour parler à Charlie?

    - Je sais pas ça, il faudra voir ce qui se passe.

    - Oh, m'arrêtai-je en remarquant quelque chose plus loin.

    - Qu'est-ce qu'il y a?

    442

    - Regarde, ce serait pas Charlie et Byron là-bas?

    - Ah si je crois que tu as raison, tu m'as pas dit qu'elle avait de la fièvre?

    - Si quand j'y suis allée tout à l'heure, j'espère qu'elle va mieux pour être dehors.

    - Oh elle nous a vu.

    Par réflexe j'ai lâché la main de Thomas alors que Charlie nous dévisage maintenant.

    442

    - Désolée, grimacai-je devant l'incompréhension de Thomas, elle ne t'a pas encore rencontré alors...

    - Ca va être réglé, je pense qu'elle vient par ici.

    - Je voulais pas que ça se passe comme ça.

    - Reste calme, ça va aller.

    442

    - Tu vas mieux? demandai-je la première.

    - Oui, mais qu'est-ce que tu fais là? Ah oui je suis bête il habite dans les parages lui aussi.

    - Charlie, la reprend Byron , pas la peine de t'énerver.

    - Je sais, soupire-t-elle, Thomas je présume, c'est normal que j'ai l'impression de te connaître?

    - Salut Charlie, oui, puisque j'étais avec ta soeur il y a plusieurs années, et je t'ai déjà rencontré à ce moment.

    - Je vois, et bien tu vois Alix, tu voulais qu'on se rencontre, c'est fait.


    votre commentaire
  • 443

    443

    - On devrait discuter un peu, on allait dîner, vous voulez venir avec nous? Proposai-je.

    - Non, Jordan et Shanon nous attendent à la maison, puisque tu dois déjà le savoir, il est revenu.

    -Je viens de lui dire, intervient Thomas.

    - Comme je le pensais.

    - Charlie, je voudrais quand même qu'on parle de ce que tu as entendu tout à l'heure.

    443

    - Il n'y a pas grand chose à dire, je sais ce que j'ai entendu.

    - Mais ce que tu ne sais pas c'est que si elle a donné le bébé à l'adoption ce n'est pas ta faute mais de la mienne, l'interrompt Thomas. Parce que j'ai agi comme un complet crétin.

    - Quoi?

    - C'est vrai que j'ai eu un enfant, repris-je, et Thomas en était le père, on s'est séparé avant la naissance alors j'ai pris cette décision.

    - Oh... Autre chose? Parce que c'est le moment d'en parler, maintenant que le sujet est lancé.

    - Ce n'est pas vraiment l'endroit, Charlie, vous parlerez plus tard, lance Byron.

    - Non maintenant, je veux savoir.

    - Alix, dis-lui pour la photo.

    443

    - Quelle photo?

    - Tu te souviens de la petite fille sur la photo que tu as reçu par message?

    - Romane?

    - Oui Romane, quand tu penses à elle, elle ne te fait penser à personne?

    - Maintenant que tu le dis, dit-elle en nous dévisageant tous les deux, attends tu veux dire que c'est votre fille?

    - Apparemment.

    - Merde alors.

    - Charlie !!!! Nous interrompt soudain la voix de Shanon.

    443

    - On est là ! Lui fait signe Byron alors qu'elle semblait à leur recherche.

    - Je suppose que vous allez devoir y aller. On en reparlera plus tard.

    - Alix, ça va? S'inquiète Thomas alors que je viens d'avoir un vertige et qu'il a fallu que je m'agrippe à lui pour ne pas tomber.

    - Ca va, j'ai besoin de m'asseoir avec tout ça.

    443

    - Thomas c'est ça? reprend Charlie.

    - Oui.

    - Merci de veiller sur nous. Je pense que je suis passée à côté de la catastrophe plusieurs fois grâce à tes copains. Mais je veux pas que tu agisse encore comme un crétin avec elle.

    Charlie venait d'avoir une réaction à laquelle je ne m'attendais pas. Elle s'inquiétait pour moi.


    votre commentaire