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    - T'es toute seule? m'étonnai-je.

    - Oui il a reçu un appel sur le chemin, ça avait l'air urgent il m'a donc accompagné et est parti tout de suite.

    - Ah d'accord.

    - A quoi tu pensais ? Tu nous as pas vu arriver.

    - Au passé.

    - Quelle époque?

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    - Le dernier souvenir que j'ai de Laurent avant son départ et soi-disante mort.

    - Arrête de te tracasser comme ça.

    - C'est qu'il est à la maison et je ne sais plus comment me comporter avec lui.

    - Ton coeur te le dira, ne t'inquiète pas.

    - Tu crois?

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    - Mais oui, regarde nous, tu aurais cru qu'on s'entendrait aussi bien si vite si on te l'avait raconté?

    - Non, admis-je. Mais j'ai trop l'impression qu'on a jamais été séparé, c'est trop bizarre.

    - Je ressens pareil, ne t'en fais pas.

    - D'accord, je vais t'écouter et arrêter d'y penser. T'es prête? On va affronter Alix.

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    - Tu crois qu'elle va avoir quelque chose à dire?

    - Je sais pas, j'ai parfois l'impression qu'elle est là sans l'être alors. D'ailleurs et tes affaires?

    - Byron a dit qu'il me les amènerai une fois qu'on sera sûr de ce qu'on fait.

    - Ok, et bien allons-y, et au pas de course je crois qu'il commence à pleuvoir.

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    - C'est encore loin? Me demande Shanon alors que la pluie se met à battre plus fort.

    - On y est presque, pas trop mouillée?

    - Non non ça va, c'est juste que les talons pour courir ça va bien deux minutes.

    - A qui le dis-tu, allez la torture est presque finie.


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    - Alors c'est là que tu as grandi? Me lance Shanon alors qu'on entre dans la maison.

    - Oui.

    - Je suis trop contente de découvrir cette partie de ta vie.

    - Suis-moi et tu verras plus que la porte, souriai-je.

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    - Alix ! Appelai-je ensuite. On est là !

    - Salon, vous êtes déjà là?

    - Oui on a fait vite, il pleut.

    - Venez par ici.

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    - C'est grand en tout cas, s'étonne Shanon alors qu'on rejoint Alix, vous vivez à combien ici?

    - Trois ou quatre selon l'époque, riai-je, je t'expliquerai après.

    - Ok ok.

    - Il est ou? demandai-je en arrivant au salon.

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    - Il est sorti, il a des choses à faire, il a dit qu'il serait de retour dans l'après-midi.

    - Il fait bien ce qu'il veut, haussai-je les épaules. Viens par ici que je vous présente l'une à l'autre.

    - Oui, une minute, je range ce livre.

    - En tout cas Shanon, je te présente Alix.

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    - Enchantée, rétorque enfin celle-ci.

    - Alix, voilà donc ma soeur, Shanon.

    - Ravie de faire ta connaissance.

    Alix a soudain froncé les sourcils en détaillant Shanon. Ce qu'elle-même était également en train de faire.

    - Qu'est-ce qu'il y a? M'étonnai-je.

    - Une drôle d'impression, répond la première Alix.

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    - On s'est sans doute déjà rencontré lorsqu'on était petites, propose Shanon. Après tout nos familles étaient proches.

    - Peut-être que c'est ça. Enfin bref, soit ici comme chez toi. Je pensais te proposer la troisième chambre mais c'est plus possible à présent.

    - On va partager la mienne, intervins-je, te tracasse pas la tête.

    - D'accord.

    - Merci en tout cas, sourit Shanon.

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    - Bon je suppose que tu veux lui montrer ta chambre, dans ce cas montez. Je vous appellerai quand le déjeuner sera prêt.

    - Oui on aura le temps de parler plus tard, acquiescai-je.

    - Et si tu entends parler après c'est Riley elle doit passer.

    - Ok, on vous laissera papoter, t'en fais pas.


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    - C'est par là, dis-je à Shanon à l 'étage, avant qu'elle ne se stoppe. Qu'est-ce qu'il y a?

    - Je regarde ces papillons, c'est marrant.

    - Marrant? Attends de voir l'intérieur de ma chambre, viens.

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    - Tu voulais du papillon? En voilà, riai-je en ouvrant la porte.

    - Wouah... en effet c'est papillonné. Comment ça se fait?

    - J'en sais rien, sûrement à cause de ces souvenirs coincés, j'ai toujours eu un truc avec ça.

    - Tu mérites bien ton surnom alors.

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    - Donc voilà, poursuivis-je avec le sourire, c'est ici mon domaine dans la maison.

    - C'est une belle chambre.

    - Oui.

    - Oh... Son regard était posé sur le lit et elle restait bouche bée.

    - T'as vu un fantôme ou quoi?

    - C'est presque ça. Attends, dit-il en allant s'allonger sur le lit. C'est bien ça.

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    - Je comprends pas là.

    - Cette peluche, tu l'as eu où?

    - Je l'ai depuis longtemps, justement dernièrement je l'ai recherchée car j'avais des souvenirs avec elle. Pourquoi tu la connais?

    - Tu m'étonnes, c'était à moi.

    - Quoi?!

    - C'était le jour de ton supposé enterrement, j'étais à l'hôpital je ne pouvais pas y aller alors j'arrêtais pas de pleurer et papa est venu me parler et a tenté de me consoler. Puis il m'a demandé s'il y avait une chose que j'aimerais te donner pour que tu sois moins seule là-bas. A ce moment je pensais qu'il allait posé ça avec toi pour qu'on t'enterre avec, je m'attendais sans doute à tout, sauf à ça. Alors il te l'a fait parvenir.

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    - Vraiment? Pourquoi je m'en suis pas rendue compte?

    - Parce que cette peluche tu ne l'avais pas vu tant de fois que ça, elle ne t'a pas marqué voilà tout. Comment je suis contente que tu l'aies eu toutes ces années.

    - Moi aussi, j'avais quelque chose à toi avec moi sans même le savoir.

    - Papa n'a pas fait ça dans le vide, je devrais lui demander.

    - Pourquoi tu dis ça?

    - C'est une peluche que maman m'avait faite, il n'en existe pas deux comme celle là. C'est pour ça que je la sortais pas beaucoup devant toi, je ne voulais pas qu'elle s'abîme.

    - Mais tu me l'as pourtant donné.

    - Parce que c'est maman qui l'a faite.


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    Pendant que Charlie est en haut avec la fameuse Shanon à lui montrer sa chambre et sans doute lui parler de beaucoup de choses, Riley est arrivée et je lui ai raconté les dernières nouveautés en face.

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    - Et bien, ça remue chez toi, Charlie vient d'une famille qui a de l'argent alors?

    - C'est ce qu'il me semble, haussai-je les épaules, mais du coup ça les met tous en danger, c'est un peu con.

    - Ca c'est sûr, les regrets qu'ils doivent avoir les parents d'avoir dû séparer leur famille.

    - Sûrement oui.

    - D'ailleurs elle est comment la frangine?

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    - Le peu que je l'ai vu elle a l'air gentille, et visiblement elles s'entendent bien.

    - Ca t'énèrve? T'as vu le sourire crispé que tu affiches?

    - Je réalise que ce que je redoutais et en train d'arriver, Charlie retourne peu à peu près des siens, bientôt je représenterais plus grand chose pour elle.

    - Mais non, là c'est parce que c'est nouveau, elle a besoin de retrouver la vérité quand ça sera mis au grand jour, elle reviendra vers toi.

    - Peut-être. Mais qu'est-ce que tu regardes depuis tout à l'heure? Tu n'arrêtes pas de regarder là-bas.

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    - J'ai l'impression qu'on nous observe par là-bas, grimace-t-elle.

    - Quoi?

    - Bah écoute il me semble que quelqu'un est passé devant la fenêtre plusieurs fois.

    - Ca peut pas être l'ami de Thomas par là et il est plus discret.

    - En plus s'il est là, je me trompe peut-être.

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    - Oui, ou c'est peut-être des enfants qui passent aussi.

    - Peut-être, je te dis j'ai pas bien vu, c'est une impression.

    - Ouai mais maintenant tu me mets le doute, dis-je en regardant à mon tour, attends je vais allé regarder plus près.

    - Si tu veux, mais je t'assure c'est sûrement pas grand chose.

    - On verra, au fait, tu restes manger ?

    - J'ai des méchantes nausées, je mange pas grand chose mais je veux bien essayer.

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    - D'accord, on sera quatre alors, je vais préparer, dis-je en allant vers la fenêtre. Je m'arrête après avoir vu quelque chose de bizarre. On aurait dit quelqu'un qui s'enfui. C'est peut-être à cause de la pluie mais je me questionne quand même. Je vais appeler Thomas, voir s'il a entendu quelque chose.


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    - Alix? S'étonne Thomas.

    - Oui, t'as eu des nouvelles du gars qui reste devant la maison?

    - A l'instant, oui, pourquoi?

    - Il a dit quelque chose?

    - Pourquoi?

    - On dirait que quelqu'un regarde à travers la fenêtre de la cuisine par moments.

    - C'est ce qu'il vient de me dire, confirme-t-il.

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    - Vraiment ? Mais c'est pas grave? Commencai-je à prendre peur.

    - Non, ne t'en fais pas ils sont deux à vous surveiller, s'il tente quoi que ce soit on interviendra mais ils veulent pas se griller comme ça.

    - Ca craint rien pour Charlie? Elle est venue avec Shanon et mon père doit revenir tout à l'heure.

    - On devrait en parler avec lui, mais peut-être que les envoyer ailleurs serait une bonne idée. Tous à la même place ils vont finir par le découvrir.

    - Tu crois que ce serait plus sûre? Demandai-je alors que Riley va se préparer à boire.

    - Oui, enfin de mon point de vue, mais pour l'instan qu'elles évitent de sortir ensemble de la maison, et de sortir tout court ce serait mieux. Enfin en tout cas le temps que j'ai réussi à parler à ton père. Tu pourras lui dire qu'il me contacte?

    - D'accord, je vais lui dire, merci Thomas.

    - De rien, soyez prudentes.

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    - Alors il se passe quoi, me demande Riley.

    - Tu avais raison, il y a bien quelqu'un dans les parages. Il le sait déjà.

    - Tu veux venir à la maison le temps que ça se calme?

    - Non t'en fais pas, je m'inquiète pas pour moi mais plutôt pour Charlie, c'est elle qui semble visée.

    - Alix? M'interpelle la voix de Shanon.

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    - Oui?

    - Je peux te parler deux minutes?

    - Biensûr.

    - J'ai mis ta casserole sur le feu, m'informe Riley.

    - Ok, merci.

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    - Ou est Charlie?

    - En haut elle est au téléphone avec Amélia je crois.

    - Ah oui sa meilleure amie, que puis-je faire pour toi alors?

    Elle me lançait un étrange regard, comme si elle me détaillait de la tête aux pieds.


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