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- Voilà je suis debout, alors quoi?
- Dis-moi de quoi tu as peur exactement? Que j'agisse comme un connard?
- En partie, soupirai-je, je m'étais promis de ne plus croire dans toutes ces conneries, depuis l'autre taré.
- Mais?
- Mais, toi t'arrive et tu chamboules tout. Il a fallu que tu débarques alors que je suis déstabilisée à cause de ma famille.
- Tu crois vraiment que je suis le même crevard que lui?
- Non. Je te fais confiance. Mais de toute façon il n'y a pas que ça, grimacai-je, si tu savais tout sur moi, tu partirais tout de suite en courant, baissai-je la tête.
- Regarde-moi quand tu parles, dit-il en me relevant la tête, tu ne vas pas pouvoir me faire fuir comme ça.
- On parie?
- Vas-y. Raconte.
- Tu l'auras voulu. Tu te souviens de l'autre jour, quand tu es venue m'aider en pleine nuit?
- Oui, évidemment.
- Tu sais d'où je revenais?
- De boîte j'imagine.
- C'est vrai, c'est ce soir là que j'ai compris que tu avais plus d'effet que je voulais sur moi, à cause de toi, j'ai fait demi-tour, rebaissai-je la tête.
- Te défile pas, m'attrape-t-il par les épaules, continue, qu'est-ce que ça veut dire au juste?
- Tu veux vraiment savoir? Et bien chaque fois que je pouvais je sortais boire, parce que ça m'empêchait de trop penser. Et parce que Liam a fait de moi cette coquille vide, je laissais les gars faire ce qu'il voulait de moi, enfin un en particulier.
- Tu quoi?
- Tu vois, tu me trouves dégoutante maintenant. Tu vois quelle genre de fille je suis?
- Et alors? Tout ce que je vois c'est que tu as cherché à te détruire toi-même.
- T'es pas écoeuré par moi? M'étonnai-je.
- Non. Je me sens triste pour toi et j'ai une furieuse envie de détruire l'autre enfoiré pour t'avoir rendu comme ça.
- Comment tu peux dire ça?
- Parce que je connais la vraie Charlie, je sais qu'elle n'est pas comme ça, elle a juste été paumé pendant une période, mais ça ira mieux maintenant.
- Tu ne vas pas partir en courant?
- Non, alors arrête d'avoir peur que je parte, j'ai pas envie de partir. Mais je comprends ton envie de prendre le temps, alors je vais pas te presser, je vais attendre que tu fasses le prochain pas.
Je l'ai à peine laissé finir que je me hissais sur la pointe des pieds pour l'embrasser, il venait de faire ce à quoi je ne m'attendais pas, il m'acceptait comme j'étais.
Le pas était à présent franchi, il arrête le baiser un court instant pour me regarder dans les yeux en souriant.
- Je te préviens, tu n'as plus le droit de reculer, tu aurais pu prendre ton temps.
- Je sais.
Puis il est revenu prendre possession de mes lèvres. J'avais le coeur au bord de l'explosion mais je me sentais soulagée d'un poids.
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