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    - Ok, je crois que j'ai pigé. Prends son ordi, regarde si tu vois un truc qui pourrais expliquer son état.

    - Qu'est-ce que tu vas faire?

    - Déjà on va rentrer, je pense qu'on va devoir appeler un médecin.

    - Soya, laissai-je échapper.

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    - Quoi? Me demande-t-il en se baissant pour que je lui parle à l'oreille.

    - Docteur Soya, hôpital, il saura.

    - D'accord j'ai compris, on doit y aller?

    J'hoche la tête complètement à bout, plus aucune énergie.

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    - Ok, on va y aller, mais essaie de te calmer, tu me fais vraiment peur là.

    - Désolée.

    - Désolée? T'es folle? De quoi? Allez j'imagine que tu vas pas pouvoir te lever.

    - Non.

    - Je vais fermer la maison les clés étaient sur la porte, on se retrouve à la voiture directement? Propose Daisy.

    - Oui.

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    - Bon allez on y va. Je dois appeler quelqu'un?

    - Non.

    - Ton copain au moins?

    - Non.

    - Pourquoi?

    - S'il te plaît.

    - Ok ok, comme tu voudras mais on y va, je t'emmène.

    - Merci.

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    - T'es blanche, tu vas pas me tomber dans les pommes quand même?

    - Ça pourrait arriver, ça fait mal, grimaçai-je.

    - Bon d'accord au cas où, je t'emmène voir le docteur Soya et je lui dis que je t'ai trouvé comme ça.

    - Oui.


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    Je passais donc une journée normale et de bonne humeur jusqu'à ce que je décide d'aller faire ma digestion dans le jardin tranquillement en surfant sur internet et que j'écarquille les yeux sur un mail que je venais de recevoir.

    " Cherche pas tu sauras pas qui je suis. J'ai en ma possession quelque chose de très intéressant te concernant. Ceci n'est pas une arnaque ou quelque chose d'autre, juste un avertissement. J'ai en ma possession une vidéo et des photos super intéressantes de toi, je pense que tu sais parfaitement de quoi je parle. Nicole m'en avait parlé et tu sais quoi ? Je suis quelqu'un de gentil je te préviens, elles seront publiées ce soir. Je serais toi je quitterais la région. Parce que celles là ce sera qu'un début de ton enfer. Tu mérites de crever pétasse, ton existence n'est qu'une erreur. Tu dois t'en rendre compte tu n'as jamais compté plus qu'une mouche pour ta famille, et t'inquiète pas, c'est le cas pour tous ceux que tu croises, tu sers à rien, tu n'es qu'une nuisance. C'est franchement honteux de vivre à ta place en sachant ça. Si tu veux que je te dise..."

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    J'ai refermé mon ordi en claquant le clapet, j'en pouvais plus, j'étais sous le choc, je pouvais pas continuer à lire, j'avais le souffle coupé. Même morte elle va continuer à me pourrir la vie.

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    Il m'était impossible de bouger, la douleur qui commençait à monter me paralysait, je savais que c'était pas bon, je devais essayer de me contrôler mais j'y arrivais pas. Je repassais en boucle des images de Nicole et de son sale sourire à la con.

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    - Lucy !! Me fait-on sursauter, je ne bouge pas, j'ai reconnu la voix. Je l'aurai presque oublié avec tout ça. Mais merde qu'est-ce qui t'arrive? Ça fait dix minutes qu'on sonne, je commençai à m'inquiéter. Lucy?

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    - Daisy ! Elle est là ! Viens ! Quelque chose n'a pas l'air d'aller. Lucy, tu m'entends?

    - Oui, soupirai-je la gorge nouée.

    - Qu'est-ce qui t'arrive?

    - J'arrive plus...bouger, dis-je avec difficulté.

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    - Qu'est-ce qui se passe? Lui demande une blonde en arrivant derrière lui.

    - J'en sais rien, elle bouge pas.

    - Elle a l'air sous le choc de quelque chose si tu veux mon avis.

    - Lucy, tu me fais peur là, qu'est-ce que t'as?

    Je pose ma main sur mon ordi d'un geste lent, toute mon énergie s'était volatilisée.


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  • 195

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    - Tu veux un café?

    - Si ça t'ennuie pas.

    - Non je vais m'en faire un aussi de toute façon. Tu es déjà allé à la police?

    - Oui oui j'en reviens mais il fallait que j'aille quelque part le temps que tout soit remis en ordre.

    - T'as bien fait de venir ici. Mais et ta copine au fait? Elle est pas avec toi?

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    - On a rompu.

    - Ah mince le sort s'acharne sur toi.

    - Je te le fais pas dire, tu prépares trois cafés? S'étonne-t-li.

    - Eloys est là, l'informai-je me demandant d'ailleurs ce qu'il faisait.

    - Ok, désolé je vous dérangeais peut-être.

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    - Non, intervient celui-ci en apparaissant complètement habillé. Ma soeur nous a réveillé avec le téléphone un peu avant toi. Salut.

    - Salut.

    - Alors Swann va pouvoir se passer de toi encore un peu?

    - Désolé, soupire-t-il, elle me soutient que j'ai oublié un rendez-vous au médecin qui serait noté dans son bloc-note. Je vais donc allé vérifier.

    - Quoi tu pars là? Sans même boire ton café? Boudai-je.

    - Oui, je t'appelle un peu plus tard, tourne-t-il les talons.

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    - Ça c'est classe la vache, grimace Camden en s'asseyant, tu te fais chier à lui faire un café et même pas il le boit.

    - C'est pas parce qu'il le veut, sa soeur lui fait la misère.

    - Oui mais quand même.

    - Bref, tu vas rester ici juste maintenant ou tu as besoin d'un toit pour quelques jours? Changeai-je de sujet.

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    - Deux jours si ça te dérange pas bien sûr sinon j'irai à l'hôtel. Je vais devoir refaire l'appartement et racheter ce qui me manque et tout ça.

    - Pas de problème t'inquiète pas. Tu as besoin de quelque chose en particulier?

    - Non je vais pas t'embêter trop longtemps de toute façon, je serais là surtout ce soir et pour la nuit c'est tout tu me verras même pas.

    - J'ai rien dit. Je serais contente d'un peu de compagnie.

    - T'en as eu là, ajoute-t-il d'un air entendu.

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    - Oh ça va c'est pas pareil, dis-je en me sentant devenir rouge.

    - Je te taquine, je comprends bien, une maison vide c'est déprimant au bout d'un moment.

    - Un peu, mais bon je fais avec.

     

    Camden est resté avec moi une partie de la matinée et ensuite il est sorti pour arranger les problèmes avec son appartement, il en était venu à se dire qu'il en profiterait peut-être pour déménager dans un meilleur quartier. Du coup en fin de matinée j'ai eu Eddy qui m'a promis de passer dès qu'ils auraient déjeuner pour qu'on se fasse quelque chose ensemble avec sa copine. Donc je suis restée tranquillement à la maison afin de faire les truc comme la lessive et tout ça, vérifier la nourriture savoir si je devrais bientôt remplir le frigo, enfin tout les trucs que je prends jamais le temps de faire.


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    - Swann rendors-toi sérieusement, je découche une fois et c'est la fin du monde ?

    A force de le regarder et même si je suis flattée qu'il veuille rester avec moi et tout ça je me suis demandée si ça serait le même cirque chaque fois que j'arriverais à l'avoir pour moi toute seule.

    - Non j'ai pas oublié, laisse-moi au moins prendre mon petit déjeuner. Mais oui je viens te récupérer aussitôt.

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    Il se tourne soudain vers la porte, puis à nouveau sur moi et comme je semblais pas percuter pourquoi, il cache le combiné pour me sortir de mes pensées.

    - Tu n'as pas entendu? Il me semble qu'on à sonner.

    - Quoi? A cette heure-ci?

    - Bah écoute, dit-il alors que cette fois j'entends sonner.

    - Merde alors, me levai-je du lit, intriguée par cette sonnette.

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    Je suis passée près de lui m'assurant que j'étais présentable en marchant, j'avais pas grand chose sur le dos mais assez pour cacher ce qu'il y avait à cacher. Et je suis vraiment trop curieuse maintenant de savoir qui peut oser sonner chez les gens à une heure si matinale.

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    - Camden? M'étonnai-je rapidement en le voyant au travers de la porte d'entrée. Je ne le savais pas revenu en ville et donc sa présence me surprend. Tout va bien? Lui demandai-je en réalisant son air un peu perdu alors que j'ouvre la porte.

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    - Désolé, je te réveille?

    - Non non mais il est très tôt.

    - Je suis rentré il y a pas longtemps et j'ai pensé à toi qui était seule chez toi plutôt que Tao ou j'aurai dérangé ses parents.

    - D'accord, mais et ton appartement?

    - Justement, quand je suis rentré j'ai réalisé qu'on m'avait cambriolé.

    - Oh merde. Vas-y entre tu vas me raconter.


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  • 193

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    Je suis réveillée depuis plusieurs minutes maintenant, blottie dans les bras d'Eloys. Je n'ai pas osé bougé, je ne voulais pas le réveiller et perdre cette sensation de bien être.

    Nous n'avions pas seulement franchi le pas cette nuit mais ensuite on avait discuté beaucoup jusqu'à nous endormir. Je commence, il me semble, à le comprendre un peu.

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    J'entends alors une sonnerie de téléphone qui n'est pas la mienne, et je ne peux m'empêcher de soupirer alors qu'il s'éveille à son tour.

    - Merde quelle heure il est? baille-t-il.

    - Encore tôt. Laisse sonner.

    - Je peux pas, c'est peut-être important.

    Je le laisse se lever par dépit et en boudant à moitié.

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    - Allo? Alvin? T'es sérieux tu m'appelles à cette heure-ci? Ça te regarde pas je t'ai demandé à ce qu'elle passe la nuit avec vous pas de me fliquer. Roh t'es sérieux là?

    J'écoutais, me demandant ce que pouvait bien lui vouloir son frère à cette heure-ci.

    - Mais de où tu me sors ça toi? Ok, tu veux savoir où je suis? Je suis chez ma copine et je te fais pas le dessin, ok?

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    Je me sens rougir qu'il parle comme ça.

    - Oui Lucy, et non je ne vais pas partir tout de suite, tu m'as bien regardé? Alvin ! Non ne fais pas ça !

    - Qu'est-ce qu'il y a? Demandai-je alors qu'il ne parle plus et lève les yeux au ciel.

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    - Cet abruti est parti amener le téléphone à Swann. Elle veut me parler apparemment.

    - A cette heure-ci? Sérieusement?

    - Désolé. Allo? reprend-il au téléphone.


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