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    Je me souviens de ce jour parce qu'il m'avait emmené au lit, persuadé que je m'étais endormie en regardant la télé. Ce n'était pas vrai mais lorsque je l'avais vu approcher pour le vérifier j'avais qu'une envie, qu'il me prenne dans ses bras comme je le voyais si souvent faire à la télé et ça avait marché. Il m'avait pris dans ses bras, le plus doucement possible et m'avait porté en faisant attention à ce que je ne me réveille pas. Mais j'étais réveillée j'en ai profité et des mots échangés avec ma mère aussi pour le coup. 

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    "- Qu'est-ce que tu fais?

    - Tu le vois non, je vais la mettre au lit, et ne parle pas si fort tu vas la réveiller.

    - Une telle marmotte? Ça m'étonnerait. Tu aurais aussi bien pu la laisser dormir sur le canapé.

    - Ne dis donc pas de bêtises et sors de là, va m'ouvrir la porte de sa chambre."

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    Papa. J'ai cette impression parfois que lui se préoccupe de moi, mais ce n'est qu'éphémère, même si à cet instant je suis dans ses bras, je sais que c'est un acte isolé, il fera comme si de rien était demain, et j'en ferais autant.

    - C'est pas malin de t'endormir là où tu te poses, soupire-t-il alors que je sens qu'il se met à marcher.

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    Il m'a déposée sur mon lit calmement, et alors que je pensais qu'il allait faire demi-tour aussitôt, je l'entends aller prendre la chaise de bureau, j'ai entrouvert les yeux assez pour remarquer qu'il vient s'asseoir près de mon lit.

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    A cause de son silence, j'ouvre les yeux mais il ne le remarque pas il est perdu dans ses pensées, toujours près du lit. Je ne comprends plus trop ce qui se passe après cet après-midi. Est-ce qu'il aurait des remords? Ça c'est possible dans cette famille? De réaliser ses erreurs?

    Je referme les yeux aussitôt qu'il se lève, je l'entends aller remettre la chaise au bureau.

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    Je me demande ce qu'il vient de se passer au juste. Mon père a-t-il retrouvé un fragment d'attention pour moi? Vraiment?

    - Je pense que je suis allé trop loin tout à l'heure, dit-il sans s'arrêter, est-il conscient que je l'entends? Ou parle-t-il justement parce qu'il pense que ce n'est pas le cas?J'ai mis quelques instants à remarquer que mes larmes s'étaient misent à couler. Quand j'y pense tout ça c'est du gâchis, j'espère qu'un jour tout ça changera, soupire-t-il en fermant la porte. Apparemment il se parlait à lui-même.

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    J'ai senti les larmes couler, je savais que c'était inévitable au moment même où j'ai senti un pincement au coeur lorsqu'il a parlé. Sa carapace d'homme d'affaire dur semblait avoir complètement disparue. Mon coeur s'est senti plein pendant un moment, il se préoccupait un peu de moi, à cet instant en tout cas.


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    Après m'être assurée qu'il ne faisait pas trop frais je suis sortie et me suis dirigée vers les balançoires. Après avoir dormi autant j'ignore si je pourrais à nouveau m'endormir facilement. Mais il faut dire que ça m'a fait du bien, je n'étais pas au top en rentrant tout à l'heure.

    Mon téléphone en main, je me suis dit que j'allais voir si quelqu'un était là, pour discuter et je remarque tout de suite quelqu'un en ligne, comme c'est souvent le cas d'ailleurs.

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    Peach: Hey oh, t'es là?

    Guizmo: Salut, ouai comme tu vois, et toi tu dors pas?

    Peach: Je viens de me réveiller, je voulais passer le temps avant de me rendormir.

    Guizmo: Insomnie?

    Peach: On va dire ça. Qu'est-ce que tu fais de beau toi?

    Guizmo: Rien de spécial, je joue un peu.

    Peach: Ah, je te dérange pas? Si tu étais en train de jouer.

    Guizmo: Mais non t'inquiète, j'avais besoin d'un break de toute façon.

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    Peach: Tu dors jamais?

    Guizmo: Si si je dors mais pas aux heures habituelles.

    Peach: Je peux te poser une question?

    Guizmo: Vas-y. Je suis libre d'y répondre où pas.

    Peach: Ça fait des semaines qu'on discute mais tu l'as déjà envisager? Qu'on se rencontre en réel.

    Guizmo: Tiens, ça vient d'où ça? Je pensais que justement tu aimais ne pas savoir plus que ce que je te dis.

    Peach: Oui tu as raison fais comme si j'avais rien dit. Je me disais juste que ce serait con qu'un jour on se croise sans savoir qui on est.

    Guizmo: C'est ça qui est amusant. Enfin je trouve. Non?

    Peach: Oui j'admets.

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    Guizmo: Mais l'idée ne m'est pas totalement exclue, disons qu'on va encore papoter à l'aveuglette pendant un temps puis quand le moment sera venu on se la fera, notre rencontre.

    Peach: D'accord.

    Guizmo: Et sinon pour changer de sujet, qu'as tu prévu de faire de ta journée?

    Peach: Déjà je vais essayer de redormir un peu mais après je ne sais pas, je verrais ce qui se présentera à moi, et toi?

    Guizmo: A peu près ça, tous les jours c'est comme ça, au fond, on sait pas trop ce que ça nous réserve une fois le soleil levé.

    Peach: Remarque que c'est vrai aussi quand il est couché.

    On a discuté ainsi pendant un moment de tout de rien, comme on le fait toujours.

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    J'ai dû m'assoupir à un moment donné, je le réalise alors qu'on me soulève. Je sens mon téléphone dans ma main mais je n'arrive pas à ouvrir les yeux, trop fatiguée. Par contre il m'est facile de deviner qui, grâce à cette sensation, je la reconnais, elle a été rare mais c'est déjà arrivé.


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    - Ahhhhhhhh !!!!

    - Qu'est-ce que c'est? Me réveillai-je en sursaut.

    - Mamannnn!!!

    - Arthur, compris-je en me levant, j'ai pas l'habitude de l'entendre hurler la nuit. C'est donc inquiète que je suis sortie de ma chambre en courant.

    - Mamannnn!!!

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    Passant devant celle de mes parents dont la porte était ouverte je remarque leur absence. Ils s'y trouvaient déjà, j'ai donc ralentis mais j'ai continué mon chemin, pourquoi s'est-il mis à hurler de cette manière?

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    - Qu'est-ce qu'il a? Demandai-je en arrivant dans la chambre.

    - Il a fait un cauchemar, ça arrive, m'informe ma mère qui cajolait déjà Arthur.

    - Il m'a foutu les boules, je l'ai entendu crier depuis ma chambre.

    - Sa porte était ouverte, ça résonne, soupire mon père, va te recoucher.

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    - Non d'abord, reprend ma mère, il parait que tu as laissé la porte ouverte et que tu es partie comme ça tout à l'heure. Ça va pas non?!

    - Super, tu viens me prendre la tête à trois heure du matin, tu te sens bien?

    - Elle a raison, acquiesce mon père, on reparlera de ça plus tard.

    - On va le prendre avec nous dans notre chambre, déclare ma mère.

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    Ils sont passés à côté de moi et sont sortis de la chambre sans rien ajouter. Ils vont aller se recoucher mais moi je n'ai plus sommeil pour le moment alors je suis sortie de la chambre d'Arthur pour aller chercher mon téléphone et mettre des chaussons, je vais aller prendre l'air en attendant que la fatigue ne revienne.


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    - Ah, je t'ai pas demandé, mais tu étais seul quand tu m'as trouvée? Je veux dire quand je t'ai vu plus tôt tu étais avec les autres.

    - J'étais en chemin pour rentrer. On m'appelait à la maison.

    - Pourquoi t'es resté avec moi alors?

    - J'ai prévenu, on a remis à plus tard ce qu'on devait faire.

    - Ah...d'accord.

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    - Regarde il a l'air impatient ton père.

    - Hum. Il est toujours comme ça tu sais.

    - Lucy, tu étais où, Nous interrompt mon père, ce qui me laisse perplexe. Il s'inquiétait vraiment pour moi?

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    - J'étais avec Nolhann, pourquoi? C'est moi que tu attendais comme ça?

    - T'es partie sans rien fermer, t'as jeter le téléphone par terre, imagine si un voleur était rentré.

    - Je me disais bien aussi, soufflai-je en dévisageant Nolhann, tu te demandes pas pourquoi je suis partie en laissant ouvert, tu veux juste m'engueuler parce que je l'ai fait.

    - Qu..Hein?

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    - Je vais dans ma chambre ! Dis-je en passant à côté de lui. Salut Nolhann.

    L'air ennuyé de celui-ci alors que j'entre dans la maison ne m'échappe pas mais je n'ai pas envie de rester avec mon père s'il se pose même pas la question de savoir pourquoi j'ai tout laissé en plan.

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    - Où étiez-vous? L'entendis-je demander à Nolhann.

    - Vous devriez lui demander. Vraiment, soupire celui-ci avant que je ne les entende plus.

    Sans demander mon reste je suis allée me coucher, la journée n'est pas terminée mais j'avais besoin de me reposer.

    Nolhann ne peut pas comprendre que mes parents se fichent bien de ce que je peux faire tant que ça leur nuit pas. Je ne le comprends pas moi-même de toute façon. Pourquoi mes parents réagissent comme ça face à moi, je devrais peut-être leur redemander une nouvelle fois, comme me l'a suggérer le docteur Soya. Je l'avais déjà fait et ils m'avaient répondu que je racontais des bêtises mais je sais que c'est la vérité, il semble y avoir quelque chose chez moi qui les ennuie.


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    - Mais quoi? M'arrêtai-je pour qu'il se plante près de moi, essoufflé.

    - La vache tu marches vite pour quelqu'un qui vient de tomber dans les pommes.

    - Bref, qu'est-ce que tu veux? Je t'ai remercié, mon médecin m'a dit que tu m'avais fait amener. Tu aurais pu partir.

    - Pourtant je suis resté là. Je voulais être sûr que tu vas bien.

    - Quelle bonne blague.

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    - Ca t'arrive souvent?

    - Quoi?

    - De tomber dans les pommes.

    - Non, non, et oublie ça, compris? C'est pas la peine de le répandre.

    - C'était pas mon intention, mais laisse-moi te raccompagner, je me sentirais plus rassurer.

    - Sérieusement Nolhann, c'est quoi ton soucis? Tu vas retourner ta veste combien de fois avec moi?

    - Qu..quoi?

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    - Rah, je voulais pas entrer là-dedans mais merde c'est fait. Tu veux savoir? Je me souviens de toi, enfin je sais pas comment on s'est retrouvé à ne plus se parler, mais je sais qu'on était amis avant, et j'ai la fichue sensation depuis que je me rappelle de ça que tu m'as un coup foireux.

    Son visage blêmit à chaque parole que je prononce.

    - Je...Tu... bégaye-t-il, hésitant.

    - Écoute, je vais pas te demander ce qui s'est passé parce que j'ai envie d'aller me coucher, et que ça pourrait me donner de nouveaux maux de crâne. On en reparlera plus tard.

    On a fait le chemin ensemble mais il n'a pas dit un mot, j'avais peut-être été trop loin mais c'était sorti. Tant pis.

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    - Ca va aller t'es sûre? tente-t-il arrivant près de la maison.

    - Mais oui.

    - Tu veux toujours pas me dire ce qui t'es arrivé?

    - C'est rien, juste un malaise.

    - Oh, tiens c'est pas ton père?

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    - Papa? M'étonnai-je en le remarquant effectivement devant la porte.

    - Qu'est-ce qu'il attend? Toi?

    - Moi? Tu rigoles? C'est de sa faute tout ça.

    - Quoi?

    - Oh rien, à mon avis il attend quelqu'un, il ne s'inquiéterait jamais pour moi.

    - Pourtant il regarde sa montre très souvent.

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    - Tu vas voir on va lui demander. Mais si vraiment c'est pour moi, marche avec moi, il a pas besoin de savoir d'où je viens.

    - Hein? A ok, comme tu voudras.

    - Allez, j'ai envie de me coucher.

    - Je te suis.


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