Je me décidais à me bouger en m'installant dans ce fauteuil qui serait mien à partir de maintenant, je placais correctement mes jambes et mes pieds quand un gros bruit qui me fit redresser la tête aussitôt. On venait d'entrer dans la maison.

- Kenzo !! Où est Cory !! Vis-je entrer en criant ce qui m'a servi de femme pendant un temps.

- Hey tu te calmes deux minutes vipères blondes, déjà d'où tu entres chez moi, je pensais avoir repris ta clé.

- Non j'ai un double, et c'est pas la question, où est Cory ?!

- Tu rigoles j'espère, je t'ai appelé toute la journée hier et tu m'as pas répondu.

- Là n'est pas le problème, Cory est ici , j'en suis sure.

- Ne me dis pas que t'as encore perdu mon fils, réalisai-je finalement. Il est à peine sept heure et demi j'espère pour toi tu plaisantes.

- T'es en train de me dire qu'il n'est pas là?

- Evidemment qu'il n'est pas là ! Je viens de me lever. Qu'est-ce que tu as encore fait?

- Je devais m'absenter pour la journée et j'ai appelé une babysitter. Je suis partie il y a une heure, et la babysitter m'a appelé pour m'informer qu'il s'était enfui.

- Saleté, tu aurais dû me l'amener, grognai-je, il n'a que six ans, ca fait deux fois qu'il s'échappe sous ta surveillance.

- J'ai pas besoin de tes conseils, puisqu'il n'est pas ici, je vais le chercher, conclut-elle en tournant les talons.

- Cory... Qu'est-ce que tu fais, soupirai-je avant de me tourner vers mon lit pour aller attraper mon portable. Owie n'étant pas disponible il fallait que j'appelle quelqu'un d'autre pour être mes jambes.

• • •

- Allo?

- Irina, c'est moi, Cory s'est encore enfui de chez sa mère mais cette fois il n'est pas à la maison.

- J'arrive.

- Non je ne vois que deux endroits où il peut être, tu veux bien y aller pour moi? Je n'ai pas voulu le dire à Nancy.

- Oui biensûr, dis-moi où et j'y vais.

- Près de son école il y a un petit lac il m'a dit qu'il aimait regarder les poissons, commence par là c'est le moins loin, sinon c'est par ici. Au parc où je l'emmenai quand il était petit.

- D'accord, je t'appelle.

- Merci.

KENZO

Je m'étais finalement endormi en essayant toujours de joindre Nancy, en vain, le répondeur fut ma seule réponse. Elle m'ignore complètement, et je ne vais pas pouvoir tolérer ça bien longtemps. Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose.

Mon portable que j'identifiais juste en dessous de ma main gauche émis le petit son me prévenant dans message, j'émergeais donc doucement pour en lire le contenu, il est encore tôt ce qui m'intrigue rapidement.

- Dans quel merdier tu t'en encore fourré, soupirai-je après avoir lu le texto. Il venait d'Owaren, me prévenant qu'il ne serait pas joignable de la journée mais qu'il passerait dès que possible tout m'expliquer.

Je l'imagine pas du tout en père de famille. Si je me souviens bien ils se sont séparés un peu avant mon accident donc si cette petite fille dont il m'a parlé a aux alentours de trois ans et demi, il faudra qu'il vérifie.

- Pourquoi je te connais pas si t'es la soeur de ma maman? Demande Beverley en venant près de moi.

- Je...je Begaye d'hésitation Tiffany.

- C'est compliqué Bevy, ne te mêle pas de ça, intervins-je.

- Et papa il sait que t'as une soeur?? Poursuit-elle en tirant sur mon pull.

- Non, tranchai-je sévèrement sans prêter attention à Tiffany qui se mordillait la lèvre.

- T...Tu nous a complètement rayé de ta vie.

- Je n'ai pas eu le choix, toi tu n'étais qu'une enfant as-tu la moindre idée de ce qui se passait à l'époque?

- Je ne le savais pas non, mais aujourd'hui j'aimerai parler avec toi si tu veux bien.

- Il est tard, j'allais mettre mes enfants au lit.

- Elle peut rester dormir regarde y a un sac c'est qu'elle sait pas ou dormir, papa il est pas là et nous on dort avec toi, elle peut dormird dans mon lit, me demande Beverley ce qui me surprend.

Je remarque le regard interrogateur de Tiffany sur Brennan, elle a dû penser qu'il était leur père.

- C'est...un ami, dis-je pour ne pas avoir besoin de m'expliquer, ma fille veut que tu restes cette nuit si tu n'as pas d'endroit où aller, je veux bien mais ne me demande rien ce soir. C'est une journée qui a été fatiguante.

- J...J'en demandai pas autant.

- Remercie Beverley, moi je ne te l'aurai même pas proposé, allez les enfants, on va au lit, dis-je en attrapant Adam qui s'accrochait à moi. Suis-moi je te monter la salle de bain et la chambre où tu dormiras, c'est celle des enfants.

- Très bien, acquiesce vite Tiffany en attrapant son sac avant de me suivre dans les escaliers.

Après lui avoir montré un peu la maison et installé les enfants dans mon lit j'ai pris ma douche et me suis couchée sans me préoccuper de Tiffany, pourtant elle a hanté chacune de mes pensées jusqu'à ce que je m'endorme. Sa visite ne resterait pas sans conséquence et je pense que ça va mal aller.

KATHERINE

- Est-ce que tout va bien? Arrive Brennan dans la seconde suivante. J'avais réagi en voyant ce regard, plus brusquement qu'il n'aurai fallu.

- Oui ça va, tu peux retourner au salon j'en ai pas pour longtemps.

- Je préfère rester là.

- Excuse-moi de vous déranger en famille et de débarquer sans prévenir Katy mais tu n'aurais sans doute voulu me voir.

- Tout juste, pourquoi es-tu là Tiffany? Ca fait longtemps que j'ai plus rien à voir avec vous.

- Quinze ans aujourd'hui.

- A l'époque tu n'étais qu'une petite fille.

- Je suis contente que tu m'aies reconnu, alors tu ne m'as pas complètement oublié?

- Qu'est-ce que tu veux?

- Maman! Je trouve pas Nemo ! J'ai envie de voir Nemo !

- Deux minutes Bevy, il doit être au salon.

- C'est qui ??!!! demande-t-elle en dévisageant Tiffany.

- Ma soeur, lâchai-je sans m'en rendre compte. J'ai jamais dit à personne surtout pas à mes enfants que j'avais de la famille quelque part, de toute façon, j'ai décidé de les quitter il y a bien longtemps. Mon regard revenait sur Tiffany qui avait les yeux emplis de larmes, j'avais rien fait pour la faire pleurer pourtant. Tu vas pas pleurer quand même? J'ai rien dit de méchant là.

- Non mais tu ne m'as pas encore claqué la porte au nez et tu n'as pas dit à cette fillette que j'étais une inconnue, je suis touchée.

- Ne me dit pas que cet ex c'est Bérénice, Owie. Déduisai-je à cause de son comportement.

- C'est exactement Bérénice, souffle-t-il en laissant tomber son téléphone au sol.

- Pourquoi t'a l'air si choqué?

- E...Elle dit qu...que.. Hésite-t-il en ramassant son portable.

- Que quoi??

- Elle prétend que je suis le père de sa gamine. Elle a une fille et elle dit que j'en suis le père, t'entends cette connerie?

- Et c'est possible d'après-toi?

- J'en sais rien, elle m'envoie juste ça en me disant où la trouver, excuse-moi vieux, je te laisse, faut que j'y aille, je veux en avoir le coeur net.

- Oui évidemment tiens moi au courant.

- T'inquiète pas.

- Comme si j'allais pas m'inquiéter, soupirai-je.

- J'affronterai ça que ce soit vrai ou faux, conclut-il avant de refermer la porte derrière lui pour ensuite détaler a une vitesse folle.

- Si c'est faux je veux bien, mais si c'est vrai, elle va te bousiller l'existence, soufflai-je en me dirigeant vers la salle de bain, Bénérice a toujours été une sacrée garce d'aussi loin que je me rappelle, Nancy à côté d'elle c'est un ange.