- Maman !! Me saute sur le dos Adam m'extirpant de mes rêveries, j'essuie mes larmes d'un revers de main pour faire place à un tendre sourire pour regarde mon fils.

- T'es réveillé toi??

- Vi !! Faim !

- Ca m'étonne pas de toi, souriai-je en me retournant pour lui faire face.

- T'aimerai ça aller jouer au parc pour faire du dada avant d'aller chercher Bevy? Lui demandai-je.

- Oui !! S'agite-t-il après m'avoir fait un bisou sur le nez comme je lui fais régulièrement.

- D'accord alors je te donne un gateau et on y va, déclarai-je en me levant et l'attrapant pour le soulever.

- J'espère que tu as bien dormi parce que si t'es grognon dodo de bonne heure.

- pu dodo.

- Ca j'avais compris, le petit bidon réclamme son dût.

- Je t'aime mon petit chéri.

- T'aime, sourit-il avant de venir se blottir dans mes bras.

J'ai là un vrai petit ange, même s'il n'était pas voulu au départ, je ne le regrette pas, il suffit que je le regarde pour reprendre des forces et affronter mes journées.

KATHERINE

Cole n'avait pas menti, ce matin en emmenant Beverley à l'école j'ai vu quelqu'un nous suivre, à l'allée, au retour, et arrivé à la maison il est retourné dans la voiture. Je ne pourrais pas faire un pas en dehors de ce que je fais d'ordinaire, c'est clair.

Alors en début d'après midi je suis restée dehors avec Adam qui s'est enformi sur une couverture derrière moi, il faut beau, et je trempe mes pieds dans l'eau. Je repense à ma nuit où je suis finalement restée dans le lit de ma fille, la serrant contre moi.

Bientôt Adam ira à la maternelle, et je me retrouverai seule presque toute la journée, j'appréhende beaucoup. Je me souviens la dernière fois que je ne savais pas quoi faire pour m'occuper, et me changer les idées... C'est là que je l'ai rencontré, lui...

Celui qui a mis du soleil dans ma vie pendant plusieurs mois, même si aujourd'hui j'en paye le prix... Ca fait quatre ans que je n'ai plus de nouvelles et pourtant je pense encore à lui chaque jour qui passe. Comment faire autrement.

Cole a tout découvert, je l'ai su plus tard... Si seulement j'aurai pu m'enfuir avec lui, mais non on le savait tous les deux, c'était impossible... Ca ne devait être qu'éphémère...

Pourtant je regrette aujourd'hui... J'ai tellement mal en me remémorant ses sourires, ses regards... Mais je vais devoir apprendre à garder tout ça pour moi, le seul à qui j'en ai parlé, c'était et ce sera toujours Angel. Mais aujourd'hui, plus personne ne doit savoir ce qui est brisé en moi, j'ai plus la force.

- Ok, soupirai-je, là, je commence à avoir mal au crâne, donc tu vas arrêter de parler de ce que tu connais pas.

- Nancy nous l'a dit, rit mon père.

- Lâche-moi.

- Reconnais-le.

- Reconnaître quoi espèce de crétin, je me souviens pas !! Hurlai-je.  Et tu me descends alors que tu veux me motiver à faire l'opération, mais tu es stupide monpauvre vieux, maintenant dégagez.

- Kenzo, tente ma mère.

- Kenzo rien du tout. Dégagez de ma vie, je veux même plus entendre parler de vous.

- Ok, abdique mon père en se levant entraînant ma mère à sa suite et disparaître sans rien ajouter de plus.

La douleur dans ma tête se montre de plus en plus féroce ce qui me force à prendre une profonde inspiration pour essayer de calmer ça .

• • •

• • •

• • •

J'ai finalement perdu connaissance avec cette sensation étrange qui m'envahit.

- Ok, tu veux qu'on soit direct? C'est très simple. Ton médecin nous a appelé pour nous dire que tu avais reporté ton opération, encore.

- Exactement et di tu veux savoir je pense l'annuler complètement.

- Tu es dingue ça pourrait te permettre de remarcher. Regarde ce que tu es devenu depuis ton accident, tu as divorcé, perdu ton boulot, et tu n'as plus ou presque plus d'amis.

- Tous des connards, ils supportaient pas de me voir dans une chaise, comme vous deux, d'abord Nancy  qui s'est barré alors que j'étais à l'hôpital pour ma première opération, puis mon job sois disant je peux plus assurer, je t'en foutrai moi, grondai-je, mais vous c'est quoi votre excuse pour ignorer votre fils? Et si tu crois que je vais aller à l'hôpital, me faire triturer avec au bout une chance sur je sais pas combien que ça marche. T'as le droit de rêver, je n'ai pas l'envie qu'il faut pour ça. Il faut avoir le moral pour le supporter et si vous vous intéressiez plus à moi qu'à votre réputation vous le sauriez. 

- Ne t'emporte pas comme ça Kenzo. On veut juste t'aider à aller mieux.

- M'emporter, riai-je nerveusement, mais vous en avez rien à faire de ma vie, je sais même pas ce que vous foutez là. Je vous lais vu six fois en quatre ans. Et même pas vous téléphonez. Alors non je ferais pas cette putain d'opération.

- Pourquoi? Ca ne peut pas être pire, lâche-t-elle, mais au ton qu'elle a employé, j'ai compris le sous-entendus.

- Pire que quoi? Allez dis-le.

- Moi je vais le dire, reprend mon père. Tu n'es plus qu'un déchet qui ne se bat pas pour remarcher alors que c'est possible, une pauver con qui avait trop bu et qui n'a pas vu la voiture arriver.

- T'aurai préféré que je prenne la voiture? C'est vrai me tuer ça aurait été tellement mieux, dis-je commencent a m'énerver de plus en plus.

- Oh j'oubliais, tu es le crétin qui a commencé à foutre en l'air son mariage en allant voir ailleurs.

Christiane et Damien Grimerson, mes parents qui ont du mal à supporter ce que je suis depuis mon accident.

- Bonjour Kenzo, sourit ma mère, fidèle à elle-même, toujours de bonne humeur.

- Dommage que ta soeur ne puisse pas venir, soupire mon père.

- Si c'est elle que tu es venu voir, c'est raté, et tu peux faire demi-tour, sifflai-je, amer.

- En plus si Irina m'avait pas prévenu, je ne savais même pas que vous veniez, repris-je.

- Quelles étaients les chances que tu sois sorti pile à ce moment-là, ça fait des lustres que tu ne mets pas le nez dehors.

- Arrête Damien, le gronde ma mère en s'approchant de moi. 

- L'écoute pas ce vieux grincheux, je suis contente de te voir, désolée de ne pas avoir appelé.

- Maman, l'hypocrisie ça marche pas avec moi, lâchai-je un petit sourire dessiné sur mes lèvres ils me prennent vraiment pour un con.Si vous aviez appelé je vous aurai dit de ne pas venir, c'est pourquoi vous ne l'avez pas fait. Et puis merde je vais m'asseoir sur mon fauteuil, prenez le canapé dis-je en m'exécutant. Je pensais ménager ma mère, oubliant un instant celle qu'elle est devenue depuis quelques années.

- Bon allons droit au but, dis-je la minute suivante.

- Même pas tu nous offres à boire? Rétorque mon père.

- Parle, si vous me prenez la tête vous resterez pas assez longtemps pour boire quelque chose.

- Si on est là c'est pour toi, intervient doucement ma mère, visiblement mal à l'aise.