KENZO

Evidemment, aucun moyen de m'échapper de la visite des parents, je ne sors déjà quasi jamais ce n'est surement pas pour les fuir, j'encaisserai tout ce qu'ils diront avant de les mettre dehors. J'ai déjà réfléchi toute la nuit à ce qui les amène, eux qui m'appelle qu'une fois par mois.  

- Ah les voilà, réalisai-je en entendant du bruit près de la maison, une voiture garée, des portières claquées. Mais je me suis installé dans le canapé pour que l'image du fauteuil ne saute pas aux yeux de ma mère. J'y retournerai ensuite. Je ne peux donc pas aller ouvrir.

- Bingo, soupirai-je ne les voyant toquer à la porte comme des malheureux, je suis en fauteuil et non pas sourd, grimacai-je.

- Entrez ! C'est ouvert !! Criai-je assez fort pour qu'ils m'entendent et s'exécutent.

- Tu ne pourrais pas venir ouvrir à tes visiteurs son, souffle mon père à peine la porte ouverte.

- Oui je suis ravi de vous voir, moi aussi, haussai-je les épaules.

- Papa va partir deux jours, informai-je Beverly pendant qu'Adam commence à se rendormir.

- Pourquoi?

- Je ne sais pas. Il m'a dit qu'il rentrerai après-demain soir.

- D'accord, comme ça il nous grondera pas.

- Oui.

- Il est plus jamais gentil avec nous papa.

- Je sais ma puce, je suis désolée.

- Il nous aime plus??

- Ne dis pas ça, il doit être préoccupé par son travail.

- J'espère qu'il redeviendra gentil, comme avant.

- J'aimierai bien moi aussi.

- Je t'aime moi maman, chuchote Beverley en m'embrassant sur la joue. Adam a demi-endormi passe sa main sur mon visage, avant de s'endormir pour de bon.

- Moi aussi je vous aime tous les deux, maintenant endors-toi Bevy, j'irai vous mettre au lit après.

- C'est vrai je peux rester dans tes bras?

- Oui puisque je te le dis.

Sa main serrant la mienne elle s'endort doucement relâchant peu à peu. J'aimerais trouver un moyen de nous sortir de là, des les sortir de là, mais comment, je ne peux pas partir. Ni même prévenir la police, je suis prisonnière de son emprise...

Mais un jour je trouverai une solution, même si je dois y laisser la vie, je les sortirai de cet enfer avant qu'il ne soit trop tard.

- Qu'est-ce qui s'est passé ici, dis-je à voix basse, Adam est dans la bras de sa soeur qui elle est endormie. Je sais pas trop comment c'est arrivé, mais il ne l'a pas réveillé en m'appelant c'est déjà ça.

- Et bien alors adam, comment tu t'es retrouvé là?Dis-je doucement avant de l'extraire en douceur des bras de Beverley. Je pensai le remettre dans son lit et recoucher sa soeur, mais j'avais besoin de le sentir près de moi, ça m'apaise, mes enfants m'apaisent.

J'aurai dû essuyer mes larmes mais j'en avait pas la force, tant pis pour ce soir, je veux juste serrer mon fils dans mes bras.

- Cahin, dit-il en reserrant ses bras autour de mon cou, enfouissant sa tête dans celui-ci.

- Oui, fais moi un gros câlin, maman en a besoin ce soir.

- Pourquoi tu pleures?? Me fait sursauter Beverley tout juste réveillée.

- Tu t'es disputée avec papa? Poursuit-elle.

- Oui, admis-je, et toi pourquoi tu n'es pas dans ton lit? Et pourquoi ton frère n'est pas dans le sien?

- Il s'est réveillé vite après que tu l'as mis couché, et je vous ai entendu gronder alors j'ai été le chercher pour qu'il t'appelle pas, et puis on s'est couché là, m'avoue-t-elle, tu m'en veux pas??

- Mais non, souriai-je en m'asseyant par terre pour m'allonger ensuite serrant mes deux enfants contre moi.

- Donne-moi mes vêtements, je peux pas y aller comme ça.

- Tiens, rage-t-il en me les balancant, ne reviens pas dans la chambre sinon tu vas pleurer pour de bon.

- Ca, faut pas me le dire deux fois.

Je me presse de sortir de la chambre même si Adam a cessé de crier, s'il s'en rend compte il va changer d'avis et je ne vais pas pouvoir m'échapper. Je ne sais pas pourquoi il a reparlé de ça, et ça ne me dit rien qui vaille, mais alors rien du tout.

J'ouvre la porte des enfants doucement pour ne pas réveiller Beverley et peut-être même Adam qui se serait rendormi. Ce ne serait pas la première fois. Mais je m'attendais pas vraiment à ce que je l'allai voir et j'ai eu un moment de peur intense.

Le lit de ma fille était vide et même pas défait, pourtant je l'y ai couché tout à l'heure.

- Maman, m'appelle une nouvelle fois Adam, ce qui me fait tourner la tête dans sa direction et soupirer de soulagement.

- J'ai froid moi, me plaignais-je, plus tard alors que Cole se reposait, allongé sur ma nuisette pour que je ne puisse pas l'enfiler. Les larmes inondaient mais joues et je ne faisais rien pour les arrêter.

- Je m'en fiche.

- Tu m'as déjà obligée à faire ton sac comme ça, laisse moi me coucher maintenant.

- Non tu dormiras quand je l'aurai décidé.

- Ca te sers à quoi de faire ça, t'as eu ce que tu voulais, maintenant laisse-moi.

- J'en ai pas fini avec toi, je me repose un peu.

- Arrête, ça sert à rien ce que tu me fais, j'y prends aucun plaisir et toi, c'est de me faire mal qui t'excite.

- Exactement, c'est bien pour ça, que tu ne bougeras pas.  Et au fait, pour que t'évite de prendre la poudre d'escampette, il y aura une voiture garée juste devant la maison, prête a te suivre alors ne tente rien.

- Tu vas regretter tout ce que tu fais, ca finira par te retomber dessus.

- Comme ca te retombe dessus d'être allée voir ailleurs, tu veux dire? Rétorque-t-il l 'air mauvais.

- Arrête j'ai déjà assez payé pour ça, sanglotai-je.

- J'aurai dû sévir plus tôt, ça t'en aurai pas donné l'occasion.

- Je n'aurai pas eu besoin d'aller ailleurs si tu n'étais pas si violent, lâchai-je m'attendant à ce que sa répartie soit cinglante, voir violente. J'avais déjà mal partout, je n'étais plus à ça près, demain j'aurai des bleus que je devrais dissiminulés, sous mes vêtements comme toujours.

- Sale pute, lâche-t-il, acerbe, m'attrapant par taille avec son bras gauche, tu vas morfler.

- Mamaaaannnnnnn, résonne la voix d'Adam, je soupire de soulagement, il ne voudra pas que je le laisser crier.

- Va le faire taire, peste-t-il.