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    J'ai marché pendant un moment, perdue dans mes pensées, j'avais vraiment tout déballé aujourd'hui, quelque chose dont je pensais ne jamais être capable. Puis la pluie s'était remise à tomber très fort, alors à proximité du parc je suis venue me mettre à l'abri comme je pouvais en attendant que ça se calme.

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    Ma journée avait été chargée en émotions mais je me sentais vraiment très calme maintenant, apaisée de tout ça, soulagée. Dans quelques temps j'aurai repris une vie à peu près normale, il faudra que je fasse avec mes amis qui vont vivre leur truc de leur côté mais bon c'est mon choix.

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    - T'as vraiment l'air d'une malheureuse, me fait sursauter puis grimacer une voix plutôt inattendue aujourd'hui.

    - Je ne serais pas sortie si tu ne m'avais pas envoyé chier comme une merde et je ne serais pas ici en ce moment en train d'attendre pour pas me mouiller la gueule.

    - Ca fait des heures que tu es partie de la maison, et c'est vrai ce qu'elle m'a dit?

    - Que t'es vrai connard sûrement, mais tu parles de qui?

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    - A quand même, t'as de la haine dis-donc.

    - Et en plus tu te fous de ma gueule, tu m'as ignoré toute la journée et pour finir tu m'envoies bouler, c'est bon j'ai compris le message. Je vais dégager de là, je rentre chez moi.

    - C'est bien ce que j'avais compris, non mais vraiment, tu exagères pas un peu?

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    - Je ne resterai pas sous ton toit si tu ne m'y veux pas, c'est clair et net, dis-je en fermant les yeux pour éviter une goutte qui venait de me tomber sur le visage.

    - Rah et tu crois que je suis venu jusqu'ici pour t'envoyer encore sur les roses?

    - Avec toi on sait jamais.

    - Bon arrête un peu et viens, je te ramène, et chez moi. Il faut qu'on parle. Tu vas finir par attraper froid.


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    - T'es en voiture ou à pied? Demandai-je en ne la voyant pas.

    - A pied, j'ai emmené la mienne au garage

    - T'as marché jusqu'ici sans être sure que je serais là? M'étonnai-je.

    - En effet, ça te surprend?

    - Euh aujourd'hui, oui. Et je te préviens si tu me fais encore un coup de sang, compte plus sur moi je ne t'adresse même plus la parole.

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    - C'est mérité. Mais j'avais des raisons pour être comme ça, tu peux juste attendre qu'on soit à la maison? Je t'expliquerai tout.

    -Très bien j'attendrais mais si tu te défiles je te mets un coup de pieds au cul.

    - Pas cette fois, sourit-il, désolé pour ça c'est que j'ai vraiment eu du mal, enfin bref du nouveau chez toi?

    - Hum, j'ai tout dis à Jun, ma mère sait que c'était lui le père également et puis Naoki sait tout aussi, comme ça, c'est fait.

    - Et bien dis donc, je m'attendais pas à ça.

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    Après que je lui ai raconté ce qui m'était arrivé en expliquant tout à tout le monde, il n'a pas pu faire autrement que de rire au passage de Jun, il semblait ravi de la façon dont j'avais fait les choses.

    - Je dois parler rapidement à mon père donc j'irai à son bureau deux minutes ensuite on ira dans ma piaule.

    - Ok.

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    Alors qu'il rangeait le parapluie dans l'entrée j'ai aperçu Nina en train de jouer à la console, je me suis dit que je ferais aussi bien d'aller la rassurer sur mon départ pour le moment. En attendant que Gwen soit prêt.

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    - Bon j'en ai pour deux minutes, annonce-t-il en marchant rapidement vers le bureau alors que je viens de m'asseoir.

    -J'attends.


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    - Il t'a retrouvé, sourit Nina.

    - Oui, c'est parce que tu lui as dit, je suppose.

    - Bah quand j'ai voulu y aller il m'a envoyer promener, il discutait avec l'autre. Mais quand elle est partie, il a vu que t'étais pas là et il m'a demandé où tu étais c'est là que je lui ai dit.

    - Il est culotté c'est lui qui m'a dit de sortir et après il me cherche, n'importe quoi. Mon téléphone choisi se moment pour se mettre à sonner.

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    - Allo?

    - Salut Riley, c'est Alix, je te dérange pas?

    - Oh Alix, comment tu vas?  Non tu ne me dérange pas.

    - Ca va, j'ai finalement accouchée un peu plus tôt que prévu, et toi?

    - Ca va aussi, ça a été fait mardi matin.

    - Oh d'accord, et tu gères bien?

    - Ca va oui.

    - Ca te dit qu'on se voit par exemple demain soir? Histoire de papoter.

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    - Demain soir, oui pourquoi pas. Tu as une idée?

    - Hum, tu vas au lycée je suppose, je t'attendrais à l'heure ou tu quittes ça te va?

    - Pourquoi pas d'accord, je vais te dire ou c'est.

    Je lui ai expliqué comment trouver le lycée et où elle pouvait m'attendre avant de raccrocher et Gwen est ressorti entre temps du bureau de son père.

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    - Nina, je veux voir personne venir dans ma chambre jusqu'à nouvel ordre, tu peux faire ça pour moi?

    - D'accord, mais pourquoi?

    - Je dois parler à Riley et je veux pas qu'on nous dérange.

    - Ok.

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    - T'es prête?

    - Oui.

    - Alors allons-y qu'on en finisse.

    - Je te suis.

     


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    - Tu te souviens? Commence-t-il après s'être installé à son bureau, je t'avais dit que Baptiste était comme un frère pour moi, et qu'il connaissait quelque chose sur moi.

    - Oui.

    - Et bien ce frère m'a trahi, et j'en reviens pas.

    - Qu'est-ce qu'il a fait?

    - Déjà l'histoire commence quand je me suis réveillée de mon accident. J'avais pas de souvenir j'ai donc cru tout ce qu'on me disait. A l'époque on était dans un groupe que j'ai quitté parce que ... bah la guitare c'était plus possible. Je pensais que Baptiste l'avait compris. Apparemment non, il m'en a gardé rancune tout ce temps et s'est vengé.

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    - Je comprends pas, qu'est-ce qu'il a fait de si terrible?

    - Ils me mentent, lui et sa putain de frangine, depuis tout ce temps.

    - A quel propos?

    - J'arrivais plus à être avec elle il y avait quelque chose d'étrange, puis un jour elle m'a sorti ça... Comme quoi elle était enceinte au moment de l'accident, et qu'elle l'avait perdu à cause de l'angoisse causé par tout ça. J'arrive même pas à comprendre comment j'ai fait pour la croire, mais Baptiste a dit que c'était vrai, j'ai pas cherché à comprendre; je lui faisais tellement confiance. C'était ça, le fameu secret.

    - C'est pas vrai...

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     - Non, c'est pas vrai, ils m'ont menti. La vérité, et je m'en suis finalement souvenu. C'est que j'ai rompu avec Brandy juste avant l'accident et qu'elle ne l'a jamais accepté elle a manigancé ça pour rester avec moi.

    - Tu devais te sentir coupable...

    - T'as tout compris, je restais avec elle a cause de la culpabilité, rien d'autre. Je m'en voulais même si je savais que l'accident n'était pas ma faute mais qu'elle ait a traverser tout ça... Maintenant que je sais que c'est un mensonge j'en reviens pas. Et Baptiste mon cher ami Baptiste. Il m'a dit que tout était vrai, parce qu'il m'en voulait d'avoir trahi le groupe au pire moment. Et je suis désolé mais il s'est servi de toi aussi.

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     - Servi de moi... Il a pas osé. J'avais déjà du mal à croire qu'il était ce genre de type mais là c'était le bouquet.

    - Au début je pensais qu'il s'intéressait à toi, et ça me plaisait pas, mais ça on va revenir dessus. J'essayais de l'accepter parce que Brandy était là mais à vous voir toujours ensemble ça m'a mis hors de moi sourtout que je commencais à me rappeler de certaines choses, et je l'ai saboté, dit-il en affichant désormais son sourire en coin.

    - Ce qui veut dire?

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    - J'ai passé un appel, à une certaine Adriane que je connais bien pour lui demander quelque chose.

    - Adriane, qui est-ce ?

    - Après cet appel, tu as du remarqué qu'il s'éloignait de toi.

    - J'ai bien vu que quelque chose avait changé mais il trouvait toujours des bonnes explications.

    - La vrai vérité, c'est parce qu'Adriane est sa petite amie, enfin moi je pensais qu'ils avaient rompu, c'est ce qu'il m'avait dit. Mais elle est juste partie quelques semaines chez sa grand-mère malade, elle reviendra bientôt.

    - Il a une petite amie, et il m'a baratiné comme ça?! Ecarquillai-je les yeux. Comment on peut être aussi cruel?

    - A cause de moi déjà, il savait en arrivant que tu me plaisais, ensuite il s'est disputé avec Adriane au téléphone à cause d'elle qui avait revu un de ses ex et il a voulu la rendre jalouse. Il s'est donc dit qu'il allait faire d'une pierre, deux coups, ce sont ses propres mots.


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    - Comment on peut se servir des gens comme ça?

    - Quand on est désespéré je crois.

    - Baptiste est ce genre de personne alors...

    - Est-ce que ça te rend triste qu'il ne l'ai fait que par intéret? Se rapprocher de toi?

    - Je suis déçue mais non pas triste pourquoi?

    - Il te plait pas alors.

    - Non, je lui ai dit clairement malgré ses belles paroles, je ressens rien pour lui.

    - Intéressant, dit-il en se levant pour se planter devant moi, sa main s'abattant bientôt sur mes cheveux pour ensuite les placés derrière mon oreille doucement.

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     - Arrête de faire ça, c'est bizarre.

    - Bizarre?

    - Oui, c'est pas des gestes anodins ça. Même Jayden n'oserai pas le faire.

    - Je sais, sourit-il avec ce sourire qui me fait cet étrange effet quand il s'affiche j'ai toujours peur de ce qu'il annonce, mais, dit-il en s'approchant de moi, maintenant j'ai dit que je jouais carte sur table donc avec toi c'est pareil, maintenant j'ai plus de boulet au pied, donc c'est à toi de décider. Je m'en suis pas caché, tu sais que tu me plais.

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    - Décider quoi? Déglutis-je en plongeant dans son regard.

    - Si moi, j'ai une chance avec toi, enfin même si j'ai la réponse.

    - T'es sérieux?

    - Je l'ai jamais été autant. Sors avec moi.

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    Il y eu un petit silence pendant lequel il s'approchait doucement pour s'arrêter à quelques millimètres de mes lèvres, il attendait que je fasse le dernier pas, ce que j'ai fait sans même y penser en me hissant sur la pointe des pieds.

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    Mon corps avait réagi lui même, je passais mes bras autour de son cou pour approfondir le baiser alors que mon coeur résonnait dans mes tempes. Pas besoin d'hésiter quand on ressent quelque chose comme ça.


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