Sur le trajet pour arriver jusqu'ici j'ai reçu quatre autres messages, toujours de Mélusine, apparemment paniquée à l'idée que je n'arrive pas assez rapidement.

- Mélusine, soupirai-je en accélérant le pas. Je ne sais pas trop pourquoi tout à coup c'est urgent qu'elle me voit mais bon, je verrais bien.

- Ahhh Tori, je t'attendais, dit-elle finalement après m'avoir vu.

- Ca je l'avais compris, qu'est-ce qui se passe? Demandai-je avant de voir qu'elle avait un magazine devant elle, les photos?

- Oui les photos ! Elles ont été publiées.

- Et bien alors? Tu ne regrettes pas de l'avoir fait non?

- Non pas du tout, j'ai peur de Merick.

- Il les a vu?

- Il bossait ce matin, mais j'ai vu sur le chemin qu'il prend pour rentrer que le coin presse avait mis le magazine dans sa devanture, mon visage apparaît sur la couverte. Il va évidemment regarder, surtout que je ne lui en ai pas parlé.

- Elles sont si osées que ça pour que tu aies si peur de sa réaction?

- Oh que oui...

- Montre.

- Tiens, dit-elle en me tendant le magazine qui était devant elle et en tournant l'une des pages.

- Excuse-moi maman faut que je réponde.

- Fais donc. Qui peut bien te joindre alors que tu allais sortir.

- Mélusine, annoncai-je en ouvrant le message.

-" HELP !! C'est la crise, il va me tuer!!!" Lis-je en froncant les sourcils ce qui n'échappe pas à ma mère.

- Un problème?

- " Tu es où?" tapai-je avant de lui répondre. Je sais pas encore, mais il va falloir que je la rejoigne.

- Déjà? Je pensais que tu viendras avec moi faire les courses.

- " Comme d'hab, pitié, viens vite."

- Désolée maman, haussai-je les épaules. "J'arrive"

- Tu as besoin de quelque chose alors me demande-t-elle alors que je partais déjà vers la porte.

- Du shampoing s'il-te-plaît, sinon non rien.

- D'accord à tout à l'heure.

- Oui.

Pas le moment de faire les courses avec ma mère, Mélusine semble dans la panade, je peux pas la laisser comme ça. j'ai le sentiment que c'est encore une histoire de photos, d'ailleurs peut-être que celles de la denrière fois sont sorties.

Je m'étais excusée auprès de Mason et on a pas reparlé de Shay le reste du temps pendant lequel j'ai finalement réussi à me détendre, j'ai beaucoup rit avec Mason, même si Genna nous regarde un peu en coin, j'ai décidé de laisser de côté, elle finira bien par se rendre compte que c'est stupide d'être jalouse. Le lendemain je suis rentrée en voiture comme prévu. J'avais passé le reste de la journée dans ma chambre en descendant que pour manger, j'étais fatiguée du voyage.

Mais après avoir bien récupéré, aujourd'hui je voulais sortir et passer chez Angel, pretextant voir Thomas comme toujours, mais ma mère m'a interpelée avant que je franchisse la porte.

- Qu'est-ce qu'il y a? J'allais sortir, soupirai-je en m'installant sur le siège du piano.

- Comment c'était chez Mason?

- Bien.

- Tu t'es amusée?

- On peut dire ça, mais pourquoi?

- J'ai appelé l'autre jour, la petite amie de Mason m'a dit que tu étais sortie, il était tard...

- Maman...levai-je les yeux au ciel... je suis juste sortie pour m'aérer la tête, rien de bien méchant, elle n'avait pas à te dire ça. Et pourquoi j'ai pas su que tu m'avais appelé?

- Je lui ai dit que c'était pas la peine de te déranger, je voulais savoir si votre trajet avait été bon elle m'a répondu.

- Désolée, j'aurai dû t'appeler.

- Ca ne fait rien mais la prochaine fois appelle-moi.

- Ravie que tu penses à une prochaine fois.

- Avec papa on s'est dit qu'on devrait te laisser un peu plus de leste.

- Et bien, enfin,souriai-je. Mais quelque chose venait de passer dans le regard de ma mère, et une sensation me dit qu'il y a autre chose qui la préoccupe.

- Qu'est-ce qu'il y a maman??

- Rien, pourquoi?

- A l'instant, à qui tu pensais? Tu vas pas me la faire à moi, je vois qu'il y a autre chose que ma sortie du week-end qui te tracasse.

- Je pensais à ta soeur, hausse-t-elle les épaules.

- Laquelle?

- Nélia.

- Qu'est-ce qu'elle a fait?

- Rien j'espère, mais elle est bizarre depuis quelques jours.

- Ah? Bah elle est tout le temps bizarre en même temps.

- Tori, soupire-t-elle, veux-tu te montrer sérieuse deux minutes? Je m'inquiète pour ta petite soeur.

- D'accord, abdiquai-je, si je vois quelque chose, je te préviens, dis-je, pas vraiment convaincue alors que mon portable vibre dans ma poche.

Je me suis retournée pour me hisser sur la pointe des pieds et embrasser Shay par surprise. Je compte à partir de maintenant ne plus le revoir. Ca sera plus simple.

- Adieu Shay, merci, soufflai-je.

- Je ne te dirais pas adieu si facilement.

- Je rentre demain, on ne se reverra plus, dis-je en tournant le dos.

- Et toi tu fais quoi ici?

- Je suis venue voir une amie de Lycée qui a eu son premier enfant. On repart demain, je voudrais pas accoucher ici. Si j'avais su que tu venais, je t'aurai contacté.

- Je suis arrivée hier, Mason m'a emmené. Je retourne chez lui, vous venez?

- Si tu as pitié de moi et mon gros ventre, pourquoi pas, j'ai pas vu mon neveu depuis longtemps, je comptais l'appeler j'ai su qu'il était rentré.

- On marchera doucement, et toi Flavien comment tu vas?

- Bien mais maman elle veut pas m'acheter une glace.

- Et si moi je t'en achète une?

- Tori, soupire Tiffany.

- Bah quoi ? Je peux gâter mon cousin non?

- Comme vous voulez. Je dois appeler Vick et le prévenir qu'on sera chez Mason.

- Tu m'as bien dit que tu repartais demain?

- Oui pourquoi? Oh tu veux qu'on te ramène? Ca pose pas de problème.

- J'étais censée prendre le train mais bon si on va au même endroit.

- Ca me va. D'accord, je préviendrais Vick.

- Merci, allons-y, je dois présenter mes excuses à Mason.

- Vous vous êtes disputés?

- Un peu mais c'est rien de grave.

Le temps que je réalise, il m'avait attiré dans ses bras et je refermais les miens autour de lui.

- Tu es visiblement perdue mais pas pathétique.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles Shay. Je suis venue ici en croyant pouvoir me changer les idées et c'est encore pire.

- On dirait que les pires misère te sont arrivées.

- Je veux pas en parler, laisse-moi juste rester comme ça avant d'appeler Mason.

J'appréciais d'être réconforter comme ça, s'il n'était pas ce genre de mec à courir après tout ce qui porte une jupe, je pourrais m'attacher à lui. Seulement, avec un mec comme ça, il ne vaut mieux pas.

- J'ai l'impression que c'est un adieu, soufflai-je.

Il restait muet, en me serrant encore un peu plus contre lui.

- Maman maman, allllez!!! Entendis-je la voix fluette d'un petit garçon que je peux sans peine reconnaître.

J'ouvris mes yeux, pour constater qu'une fois encore, mes oreilles me jouaient pas des tours.

- Merde, soupirai-je.

- Quoi?

- Ma tante, dis-je en me redressant.

- Tata ! Lancai-je finalement.

- Tori?! S'étonne-t-elle en me dévisageant. Qu'est-ce que tu fais ici?

- Je suis chez Mason jusqu'à demain. Attends j'arrive.