- C'est vrai que j'ai déjà vu son frère quelques fois, il a l'air de vouloir la commander.

- C'est pas ça, il est reponsable d'elle, leurs parents lui ont confier Mélusine, l'informai-je.

- Mouai, mais c'est plus un bébé, moi mes vieux m'empêchent pas de poser.

- Ah c'est pour ça que tu me dis quelque chose, intervient Thomas, tu poses aussi?

- Oui, mais pas toujours dans les mêmes magazines qu'elle, rit-elle.

A cet instant précis j'ai observé sa réaction, évidemment Thomas venait de tilter.

- Et c'est précisemment dans ces magazines que tu l'as déjà vu pas vrai? Ne pus-je m'empêcher de dire, le regrettant presque aussitôt.

- Quoi?! Ca te choque que ton mec regarde ce genre de magazine? Rit Carole alors que celui-ci semble chercher une réponse correcte.

- Non, je connais assez Thomas pour savoir que c'est son genre.

- Je vais pas le cacher hein j'assume que je pose à poil et qu'on me reconnaisse ça me dérange absolument pas.

- Apparemment, haussai-je les épaules, t'as pas froid aux yeux.

Thomas restait silencieux, mais hochait la tête pour montrer qu'il était d'accord avec tout ça... ça m'aurait étonné du contraire en même temps.

- Exact, la petite fille sage, c'est pas pour moi. D'ailleurs je pensais que le mec là-bas regardait par ici à cause de moi mais en fait, je crois que c'est pas moi qu'il fixe comme ça.

- Ah, ça c'est pour moi, constatai-je en regardant dans la direction qu'elle nous indiquait.

- Encore lui? Lève les yeux au ciel Thomas.

- Tori ! T'as deux minutes?

- J'arrive !

- Bon bah j'arrive, dis-je alors qu'ils s'étaient déjà remis à discuter des photos que faisaient Carole.

Je me dirigeais vers Shay, une petite boule au ventre, la dernière fois que je l'ai vu il m'a embrassé, que sera-t-il capable de faire cette fois?

- Je sais, sourit-il en venant m'embrasser puis se mettre derrière moi.

- Ah, vous êtes ensemble?

- Ouai.

- Et ils en ont supris plus d'un, hausse les épaules Mélusine.

- Gna gna gna, tirai-je la langue.

- Excusez-moi, lance Mélusine en se levant pour attraper son portable au fond de sa poche.

- C'est qui?? Demande Carole alors qu'elle lit apparemment un texto.

- Merick.

- Qu'est-ce qu'il y a?? Ajoutai-je.

- Il m'ordonne de rentrer et faire mes sacs.

- Hein?

- Je pars ce soir, au train de vingt heure. Fais chier tiens. Désolée va falloir que je vous abandonne.

- Appelle moi, dis-je avant qu'elle ne tourne les talons pour se mettre à courir.

- Oui oui je vous appelle !! A bientôt j'espère ! Lance-t-elle par dessus son épaule.

- Moi je dis que ça craint, hausse les épaules Thomas en s'asseyant à la place qu'occupait Mélusine. Si ses vieux sont remontés, elle sera pas de retour de sitôt.

- Parle pas de malheur. Elle va dépérir au fin fond de la cambrousse.

- Carrément.

- Pourquoi t'as l'air si surprise?? Rétorque Carole.

- Parce qu'aller chez mes parents, c'est un risque à ce qu'ils me gardent, et Tori le sait, lui répond Mélusine sans attendre.

- Pourquoi t'y vas alors??

- J'y arrive. Je dois aller m'expliquer pour les photos que j'ai faite, ils en ont été informé finalement.

- C'est vraiment ridicule qu'ils ne veulent pas, tu ne fais rien de mal à poser comme ça.

- Toi tu connais pas ses parents, ça se voit.

- En effet, pourquoi?

- Parce qu'ils sont très strictes. Il a fallut qu'elle bataille pour poser alors maintenant ça craint.

- Elle a bientôt dix-huit ans, ils pourront plus rien dire.

- Le problème c'est que je les ai pas encore, soupire Mélusine.

- Moi je posais déjà à seize ans comme ça, hausse les épaules Carole.

- Ah ouai?

- Oui, je posais en sous-vêtements déjà mais je fais du nu maintenant ça me pose aucun problème.

- Ah ouai... tant mieux pour toi alors. Bizarrement, je ne m'étonne pas.

- Je te choque? T'as fait un tête bizarre là.

- Non c'est pas que je sois choquée, mais je m'étonne un peu que tu parles si librement.

- Moi je le ferais pas si je devais en avoir honte. C'est comme Mély elle devrait pas cacher qui elle est avec ses tenues un peu fofolle, elle est trop jolie.

- Je suis bien d'accord avec toi.

- Ho ça va hein, râle Mélusine en cachant son visage dans ses mains.

- Moi aussi je suis d'accord, intervient-on, me faisant sursauter.

- Thomas, tu vas pas t'y mettre, grimace Mélusine.

- Si si , je te l'ai déjà dit je sais pas combien de fois.

- Humpf.

- Salut, moi je suis Carole.

- Salut, Thomas.

- Hey, je suis là, boudai-je.

A peine sortie de chez la psy, je me suis précipitée pour retrouver Mélusine qui m'avait envoyé un message et que je n'ai lu qu'en rallumant mon téléphone. Bonne occasion pour oublier cette séance qui avait déjà remué trop de choses.

- Tiens, c'est qui elle, m'étonnai-je en voyant quelqu'un avec Mélusine. Je n'ai jamais rencontré les amies de Mélusine, peut-être en est-ce une. Puisque je ne me suis pas faites repérée, je me suis avancée pour faire le tour du petit étang et les rejoindre au moins j'aurai ma réponse.

- Salut, lancai-je en arrivant.

- Tori !  T'étais ou? Je me demandais pourquoi tu me répondais pas, rétorque Mélusine.

- J'avais un rendez-vous, j'ai éteins j'ai eu ton message en le rallumant.

- Ah d'accord.

- Salut, moi je suis Carole.

- Salut, moi c'est Tori.

- Oui Mely m'a parlé de toi.

- M'appelle pas comme ça ici !! Râle mon amie.

- J'aimerai comprendre, m'intriguai-je.

- Carole fait des photos avec moi, c'est pour ça qu'elle m'appelle comme ça.

- Je vois. Pourquoi tu voulais vraiment me voir aujourd'hui toi??

- Je vais partir voir mes parents pour une ou deux semaines.

- Sérieux? M'étonnai-je.

- Ah? Comment ça?

- Je ne sais pas comment l'expliquer.

- Essaies toujours.

- Depuis quelques temps j'agis pas comme d'habitude avec les autres.

- Depuis quand exactement?

- Je pense que j'aurai dû commencer par là... En fait j'ai perdu mon meilleur ami.

- Perdu?

- Par perdu, je veux dire qu'il est mort, dis-je en me recroquevillant, plaquant mes genoux contre ma poitrine.

- Vous étiez proches?

- Oui, je le connaissais depuis la maternelle, il a été mon premier et mon meilleur ami,déglutis-je en serrant les dents,  je la voyais grifonner quelques mots sur un papier, je me sentais tout à coup passée à la loupe. Qu'est-ce que vous notez??

- Quelques informations pour pouvoir t'aider, mais je t'en prie continue, dis-moi, depuis quand est-il décédé ton ami?

- Février.

- A peine six mois donc.

- Oui.

- Je peux te demander comment?

- Vous pouvez, je sais pas si je suis prête à vous répondre, dis-je en ravalant la boule qui commencait à se former au fond de ma gorge.

-  Hum, d'accord, dit-elle en reprenant son style et ajouter de nouvelles choses, je ne vais pas t'y obliger, parle moi de ce que tu veux.

- Ce que je veux, riai-je nerveusement.

- Je n'ai pas encore tout saisi mais il se peut que tu aies changé ton comportement envers les autres parce qu'il y a quelque chose avec cette mort qui t'ennuie, c'est pourquoi j'aimerai savoir.

- Je peux pas, serrai-je mes bras autour de mes genoux, je peux pas.

- D'accord d'accord, parle moi d'autre chose si tu veux.

- Quoi?

- Tout ce que tu veux, je suis là pour t'écouter.

J'ai passé le reste du temps à parler de ma famille de mes relations avec chacun d'entre eux, j'évitais de revenir sur le sujet qui me serrait le coeur... la mort de Travis.