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    J'émerge dans ce que je sais ne pas être mon lit. J'avais accepté de dormir ici pour la nuit. Jordan ne m'a pas laissé le choix. Je me rappelle m'être assise dans le canapé ensuite je suppose m'y être assoupie puisque je ne me rappelle pas d'autre chose. J'ouvre les yeux doucement pour réaliser que non, je n'étais pas dans le canapé comme je le pensais.

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    Je me trouve dans une chambre. Sur un lit. Je me rappelle d'y être venue moi-même. Je regarde autour de moi et cherche un moyen d'avoir l'heure. Ce qui fut facile puisqu'il y a un réveil près du lit.

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    Il va à peine être cinq heure du matin, mais si je pense qu'il faut que je repasse à la maison avant le lycée, je pourrais aussi bien partir maintenant. J'attraperais un taxi pour ne pas avoir à marcher. C'est la décision que j'ai prise en posant mes deux pieds nus au sol, ça par contre je me souviens, j'ai oté mes chaussures en entrant.

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    - Oh ! Ecarquillai-je les yeux en voyant Jordan apparemment endormi sur le sol. Un Jordan que je trouve de plus en plus étrange, il s'efforce à se montrer odieux dès qu'il a deux minutes mais hier soir il était gentil, il a attendu que je cesse de pleurer sans rien dire, me serrant dans ses bras.

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    - Qu'est-ce que tu ne dis pas? Soupirai-je doucement. J'ai ce sentiment qu'il joue un rôle mais je me demande pourquoi, et si je lui pose la question il va m'envoyer sur les roses, ça c'est sûr. Je l'ai contourné en faisant attention à ne pas le réveiller, même si j'ai de la peine pour lui qu'il se soit endormi là.


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    A peine sortie de la chambre, j'ai entendu du bruit provenant de l'autre pièce, partir disctrèment allait bientôt être hors de question.

    - Jordan? Entendis-je alors la voix de Wellon.

    - Non, répondis-je en m'approchant afin de ne pas parler trop fort.

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    - Charlie? S'étonne-t-il en arrivant vers moi, vêtu d'un simple caleçon.

    - Oui?

    - Pourquoi tu sors de la chambre de Jordan?

    C'était donc sa chambre...

    - C'est un peu délicat de parler de ça ici, dis-je, non pas pour laisser entendre qu'on avant passé la nuit ensemble, mais pour ne pas avoir à parler de ma crise de larmes de la veille. Mais il semble que dans son esprit la déduction fût exactement ce que je craignais en disant ces mots, je le devine au regard qu'il me jette à présent.

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    - Celle-la je l'avais pas vu venir.

    - Ca t'arrive souvent de sauter aux conclusions sans savoir? Soupirai-je hésitant à lever le voile sur tout ça.

    - Comment ça?

    - Laisse tomber, je peux te poser une question moi par contre?

    - Dis toujours.

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    - Jordan, il joue un jeu en se montrant différent d'une personne à l'autre non?

    - Tu crois, sourit-il, il ne laisse pas entrer beaucoup de monde dans sa bulle, s'il a changé avec toi hormis les moments parce qu'elle est là, dit-il en montrant la porte de ce que je suppose être sa chambre, c'est qu'il te fait confiance.

    - Bizarre ce gars.

    - Et tu ne sais pas tout, ajoute-t-il d'un air songeur.

    - Comme quoi?

    - Stop, si tu veux des réponses le concernant, vois avec lui, si je dis un truc qu'il ne faut pas, ça va pas le faire.

    - Ok ok je comprends.

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    - Par contre je vais retourner dans ma chambre, je vais finir ma nuit.

    - D'accord, moi je vais rentrer.

    - A cette heure-ci? Toute seule?

    - Je vais prendre un taxi.

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    - Je crois pas que ça soit une bonne idée.

    - Comment ça? Faut bien que je rentre chez moi j'ai cours aujourd'hui, si j'y vais pas ma soeur va me faire une scène.

    - Non mais je veux dire, de repartir seule, en taxi, à cette heure-ci.

    - Je suis d'accord avec ça, intervient Jordan dont la voix résonne dans mon dos.

    - De quoi? Me retournai-je vers lui.

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    - Tu vas pas rentrer seule, je te raccompagne. Wellon qui s'était avancé affichait un air sceptique, mais il n'était pas le seul. Jordan était vraiment étrange à présent.

    - T'as vu l'heure? Je vais pas te demander ça.

    - Tu comprends pas, tu n'as pas le choix, laisse-moi m'habiller, j'arrive.

    Il s'est éclipsé dans sa chambre et Wellon l'a suivi. Je ne sais pas ce qu'ils se sont dit mais en ressortant pour me rejoindre dans l'entrée ou j'étais en train de mettre mes chaussures, Jordan avait l'air songeur.


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    Dormir paisiblement, je l'aurais bien voulu, mais ma journée avait été tellement chargée que c'était peine perdue. C'est pourquoi quand j'ai entendu des claquements de portière je me suis à nouveau réveillée. Je dormais pas vraiment , un souffle dans la chambre aurait sans doute suffit à me faire réagir, j'en suis certaine.

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    Je jette un oeil à mon réveil et soupire, maintenant ce n'est plus vraiment utile que j'essaie de dormir, je ferais aussi bien d'aller prendre ma douche. Il faudra que je parle de tout ça à Jackson aujourd'hui, j'ai pas eu le courage hier de lui en parler mais j'ai besoin de lui parler de mon père. Et c'est le mieux placé non? En tant que mon fiancé.

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    Tant bien que mal je m'extirpe des couvertures et pose les pieds au sol. Je sens que ma journée sera très longue et ça ne me motive pas vraiment. En sortant de ma chambre j'ai réalisé qu'il y avait du bruit, apparemment devant la porte. J'en ai rapidement la confirmation quand j'entends qu'on la dévérouille.

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    - C'est bon, entendis-je Charlie, je suis rentrée et je vais bien tu peux y aller.

    Charlie était vraiment revenue ici de bonne heure, alors elle ira bien au lycée comme elle me l'avait dit au téléphone.

    - Ah attends j'ai une question avant que tu partes.

    Je n'entendais pas à qui elle parlait, alors je suis descendue dans le plus grand silence afin d'essayer de savoir qui était avec elle.

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    - Pourquoi tu es comme ça avec moi? C'est vraiment bizarre, je t'ai toujours vu raler et tout ça mais depuis hier c'est plus du tout ça, j'ai pensé à la comédie pour la folle là, mais non c'est pas ça, il y a autre chose.

    Au ton employé je me demandais si ce n'était pas à un garçon qu'elle parlait. Pourtant elle m'a dit être restée chez une amie, ça ne peut pas être ça.

    - Alors quoi Jordan, réponds.

    - Ecoute faudrait être aveugle pour pas comprendre que t'étais pas vraiment au top hier, j'aurai vraiment été un monstre si j'en avais rajouté c'est tout. Je l'avais entendu un peu de loin mais j'étais en bas et je pouvais clairement reconnaître la voix de ce blond qui portait autant d'attention à Charlie.

    - Mouai, admettons, je vais dire que je te crois pour le moment, faut que j'aille me doucher, mais on en reparlera.


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    - Charlie ! Appelai-je alors que je l'entends fermer la porte d'entrée. Elle m'avait menti et était visiblement allée passer la nuit dans l'appartement de ce Jordan.

    - Alix? Réagit-elle aussitôt.

    - Je suis là, viens par ici, dis-je un peu trop sèchement peut-être.

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    - T'es déjà debout? En tout cas t'as l'air de mauvaise humeur.

    - Tu es rentrée toute seule si tôt?

    - Pourquoi j'ai plus le droit? Fallait bien que je vienne me changer.

    - Charlie, pouquoi tu m'as menti? J'ai entendu , c'était un garçon.

    - Tu m'espionnes maintenant?

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    - J'ai entendu par hasard, dis-je alors que je sais que c'est vrai, je l'ai un peu espionnée.

    - Bon alors très bien, j'ai passé la nuit chez un ami, un garçon. Ca te défrise tant que ça? C'est juste un ami.

    - Si c'était vrai tu ne m'aurais pas menti. Maintenant tu peux me dire la vérité.

    - Quoi qu'est-ce que tu veux que je te dise? Que je me suis envoyée en l'air toute la nuit? Et bien voilà, je le dis, même, si ce n'est pas la vérité.

    - Charlie, le prend pas comme ça.

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    -Je le prends comme je veux, tu me fliques un peu beaucoup, gronde-elle après s'être rapprochée de moi, tu sais l'âge que j'ai? Et puis de toute façon, même si tu vas pas le croire, il ne s'est rien passé. Jordan m'a proposé de dormir là-bas parce qu'il était tard, maintenant tu me crois ou pas je m'en fiche, je vais prendre ma douche.

    - Tu es puni pour avoir menti, dis-je en encaissant avec difficulté ce qu'elle était en train de me dire.

    - Celle-la je m'en doutais, t'es pire que maman, je suis sûre que tu n'as jamais été autant surveillée.

    - Charlie...

    - Arrête avec tes Charlie, pas la peine de m'appeler je suis juste là. Enfin non en fait je vais aller en haut et je te répondrais plus. Je dois me préparer pour aller en cours. Elle est montée en claquant les pieds dans les escaliers, voilà qu'elle était fachée après moi alors que c'est moi qui l'était au départ.

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    Je me suis préparée mon café en repensant à ce qu'elle avait dit, et j'ai pensé aussi que si ma mère avait été plus sévère à l'époque alors peut-être que je ne serais pas tombée enceinte pour abandonner ce bébé ensuite. Mais peut-être qu'au je la surprotège tôt après tout, je ne sais pas, je ne suis pas sa mère après tout. Juste sa soeur...


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    Je me suis douchée puis préparée et ne suis sortie de ma chambre que quelques minutes avant de devoir aller au lycée pour aller grignoter quelque chose. Alix était fachée après moi parce que je lui ai menti, mais je l'étais également, elle m'a pris la tete dès le matin comme si j'avais sept ans. Je savais qu'elle serait comme ça mais ça m'a agacé. La première personne que je croise c'est Luke, sortant de la salle de bain.

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    - Alors comme ça on découche, me lance-t-il avec un petit sourire en coin.

    - Et alors c'est ton problème?

    - Moi je sais que c'est pas la première fois mais bon tu avais l'habitude d'être plus discrète pour tes virées nocturnes.

    - Déjà, ta gueule, si elle t'entend je suis morte, ensuite mêles-toi de ton cul.

    - Quelle répartie, rit-il, j'ai raison donc.

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    - Pitié Luke, ferme ta grande gueule. Je suis resté dormir chez quelqu'un parce que j'avais pas le courage de rentrer, ça n'a rien à voir avec le reste.

    - Mouai, maintenant que je sais quelle est ta personnalité, excuse-moi mais j'ai un peu de mal à croire ça.

    - Crois bien ce que tu veux, je m'en fiche royalement.

    - Et ta soeur? Tu crois qu'elle s'en fout aussi?

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    - Attends tu me menaces de dire ce que tu sais ou je rêve?

    - A ton avis?

    - Qu'est-ce que t'as? Tu es déçu que finalement j'ai pas couché avec toi? Ca peut encore s'arranger tu sais.

    - Vraiment t'entendre parler comme ça, ça te ressemble pas.

    - Oh puis tu me fatigues à me critiquer, si tu veux lui dire, fais-le.

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    - C'est peut-être ce que je ferais alors.

    - Crevard.

    - Si ça peut te faire plaisir.


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