- Je suis là, oui tout va bien, dis-je en tournant les talons pour l'éloigner un peu. Pourquoi tu me demandes ça?

- Je me demandais ce que tu faisais ce soir.

- Pourquoi?

- Merick m'a proposé d'aller dans la nouvelle boïte qui vient d'ouvrir.

- J'ai déjà prévu d'y aller avec les autres.

- Ah... Qui ça les autres?

- Thomas, Maël et Ofélia, annoncai-je.

- Ofélia? Tiens donc.

- Je lui  laisse une chance de se rattraper.

- Ne le regrette pas, j'aime pas ce que tu m'as dit.

- Je sais. Je verrais bien.

- Donc, repris-je, on se voit là-bas?

- Oui, Merick a tellement insisté que j'ai pas pu refuser.

- Comme s'il fallait te forcer pour faire la fête, t'es pas crédible.

- Gna gna gna. Bon faut que je te laisse, à toute alors.

- Bye.

Après avoir raccroché, j'ai rejoint les autres pour leur expliquer ce qu'il me voulait. J'ai passé une petite demi-heure avec eux et je suis rentrée à la maison. Je voulais être un peu tranquille avant de me préparer pour la soirée.

En voyant s'afficher le nomp de celui qui m'appelle, j'hésite à décrocher.

- Qu'est-ce qui a? Tu décroches pas? S'étonne Maël.

- Qui est-ce ? Ajoute Thomas.

- C'est Cory. Avec tant d"hésitation je ratais l'appel mon téléphone s'était arrêté.

- Depuis quand t'hésite à lui parler toi? S'intrigue Thomas.

- Rien, t'occupe.

Mon portable se remit à vibrer.

- Allez décroche sinon il va pas arrêter, me suggère Maël, ce que je fais sans plus attendre.

- Allo??

- Enfin ! Pourquoi t'as pas décroché avant?

- Je suis avec les autres, j'ai pas réagi assez vite, mentis-je.

- Hum, ok, et comment tu vas?

Je jetai un oeil en levant les yeux au ciel devant la posture d'Ofélia, je ne suis pas sure de passer une soirée avec elle, et les deux mecs se passera sans accroc.

- Tori?? Youhou tu m'entends?

- Allez, je suis désolée pour ça, j'aimerais qu'on reparte sur de bonnes bases.

- Qui me dit que tu recommenceras pas à me balancer tes conneries à la première occasion?

- J'ai pris du reccul, je te promets, je veux qu'on redevienne amies comme on l'était avant tout ça.

- Comme avant, il ne faut pas rêver non plus.

- Tori, s'il-te-plaît.

- D'accord, cédè-je finalement, je te laisse une chance.

- Cool, merci.

- Mais une seule, à la moindre vacherie c'est fini je te raye de ma vie.

- Et que ça soit clair, je pense comme elle, intervient Thomas.Même si tu m'as rien demandé, j'ai pas aimé ce que tu lui as balancé à l'époque, ne t'avise même pas de recommencer.

- Panique pas, je veux juste qu'on redevienne tous potes, je cherche pas du tout à foutre le bazar.

- Soit, l'avenir nous le dira.

Thomas semble aussi sceptique que moi. J'espère ne pas regretter tout ça.

-  Yo les gens ! Nous interrompt l'inespéré Maël, que j'ai bien cru ne jamais voir arrivé.

- Enfin ! S'exclame Thomas.

- Désolé je sais je suis en retard.

- Salut Maël, lance Ofélia en regardant par dessus son épaule.

- Cool t'es rentrée ! Salut Ofé ! Ca tombe bien que vous êtes tous là, je vous propose une soirée !

- Une soirée? S'étonne Thomas.

- Ouai la nouvelle boïte pour les jeunes là vient d'ouvrir, ça vous dit?

- Moi, je suis partante, acquiescen vivement Ofélia.

- Et vous deux??

Thomas me lance un regard en biais, attendant visiblement que je me prononce.

- J'irai, dis-je en un haussement d'épaule.

- Ok, confirme Thomas.

Mon portable se met à vibrer avec fureur me prévenant d'un nouvel appel.

Je relève aussitôt la tête poir regarder dans la même direction que lui. Je ne suis pas certaine de la voir débarquer aujourd'hui me fasse très plaisir, aussi ce n'est que par un simple soupire que je fais comprendre à Thomas que je l'ai remarqué.

Elle se dirige vers nous, l'air de rien, aurait-elle oublié que nous ne nous sommes pas adressé la parole de puis des mois?

- Tiens donc, t'es rentrée toi?? Lui lance Thomas alors qu'elle est à portée de voix.

- Je suis rentrée aujourd'hui.

- Je doute que ça soit pas pur hasard, lancai-je sèchement.

- En effet, hausse-t-elle les épaules.

- Comment tu nous as trouvé? Lui demande Thomas, évitant ainsi la confrontation qui aurait eu lieu sinon.

- En fait j'ai croisé Nélia qui m'a dit que je trouverai Tori ici, te voir toi, c'est une suprise.

- Pourquoi? Tu me cherchais? Il me semble qu'on s'est tout dit.

- Je veux réagir par rapport à ça, tu permets?

- Ofélia, levai-je les yeux au ciel, c'est toi qui a décidé de t'éloigner, tu crois quoi? Que je vais t'ouvrir les bras ? T'es trop vieille pour croire au père Noël, dis-je en me levant pour me planter devant elle.

- Visiblement, t'es fâchée après moi.

- T'étais défoncée la derniere que tu m'a parlé? T'as un trou noir?? Tu m'a dit des horreurs je te rappelle.

- Je sais, je suis désolée pour ça.

- Un peu trop facile.

- J'étais remué par ce qui c'était passé tu peux comprendre ça toi.

- T'avais pas besoin de passer tes nerfs sur moi.

- Tiens j'ai entendu quelque chose d'étrange à la maison.

- Quoi donc?

- Paraît-il que tu ne te dispute plus avec ta soeur ces derniers jours, avec Nélia j'entends.

- C'est vrai, j'ai décidé que ça pouvait plus durer, alors on essaie de discuter sans hausser la voix, dis-je même si ce n'est pas l'exacte vérité.

- Tu devrais essayer la même chose avec mes deux boulets.

- Commence, je te suis.

- Y a pas moyen, j'étais bien trop tranquille avant qu'ils ne viennent au monde ces deux-la.

- A qui le dis-tu, soupirai-je, avant je pouvais réclamer Angel n'importe quand même qu'il t'amenait avec lui, tu te souviens? Et puis elle est née et ça a commencé à changer, aujourd'hui dès que je veux lui parler y en a un des deux qui déboule.

- Je sais bien que ça te mine mais bon il reste toujours présent si tu as besoin de lui.

- Oui d'une certaine façon. Il s'assure toujours que je vais bien. Mais bon j'ai décidé que je devais accorder plus d'importance à mes parents grâce à ça, donc tout n'est pas si mauvais.

- Hum, hoche-t-il la tête. Dis-moi pour changer de sujet, c'était bien ton week-end chez ton cousin? Non parce qu'on s'est pas vu beaucoup on en a pas parlé.

- Oui sauf que sa copine ne m'aime pas.

- Laisse-moi deviner, elle n'accepte pas la complicité qu'il y a entre vous?

- Ouai.

- Je la comprends, t'imagine même pas comment c'est chiant, si c'est pas Mason, c'est Cory, t'es toujours collée à eux quand ils sont là et puis..

- Oh pauvre petit caliméro, tu te sens délaissé? L'interrompis-je. Tu n'as qu'à appeler l'une des tes poufs ça t'aidera à passer le temps.

- Arrête donc de dire n'importe quoi et regarde un peu qui fait son grand retour.

- De quoi tu parles?

- Et bien regarde par toi même.