- Excuse-moi.

- C'est trop facile Cory, dès qu'il s'agit de Mason tu deviens jaloux.

- Humpf, il m'agace avec ses airs de chien battu.

- Non ce qui t'énerve c'est que je m'entende si bien avec lui, avoue-le.

- Bien, j'avoue, soupire-t-il, et pour changer de sujet t'as vu Mélusine ? Parce que Mérick la cherchait elle répond pas à son téléphone.

- Elle a dormi ici et elle est restée là toute la matinée, mais chut, pas à un mot à son frère.

- Pourquoi ça?

- Parce qu'ils vont avoir à parler mais pour l'instant elle l'évite.

- Je vois. T'as donc eu une nuit agitée.

- Oh cc'est pas tout, tu sais pourquoi maman vous a demandé de venir?

- NOn mais tu vas me le dire?? Dit-il en s'adossant surl a cheminée.

- Maman a appris hier qu'elle avait un autre demi-frère du côté de son vrai père.

- Sérieux? Bah dis-donc on donne dans le compliqué.

- Comme tu dis.

- Tu sais qui c'est?

- Oui je l'ai même croisé, il s'appelle Sam.

- Hey oh ! Y a quelqu'un? Nous interrompt la voix si énervante de Beverley.

- Chut, intimai-je l'ordre à Cory.

- Hey vous savez pourquoi maman a demandé à ce que je vienne vite?

- T'as qu'à lui demander, rétorquai-je froidement.

- Ca veut dire que tu sais? Non je te crois pas.

- Pourquoi tu demandes si d'avance tu la crois pas? Intervient Cory.

- Je pensais que toi tu me répondrais.

- Est-ce que ça veut dire que tu le crois plus que moi?? Fis-je semblant d'être offusquée, avec elle je suis habituée maintenant ça ne me touche plus.

- Evidemment, je ne crois pas un mot de ce que tu dis, déclare-t-elle, et j'ai des bonnes raisons.

- Parce que maintenant je suis menteuse?

- Fais pas semblant, tu racontes n'importe quoi pour te mettre les gens dans la poche, avec moi ça marche pas.

- Tu es vraiment devenue une vraie vipère, on croierait ma mère, soupire Cory, pourtant tu aurais dû la croire, elle sait ce qui se passe.

- Genre, cette gamine sait avant moi ce qui se passe? J'y crois pas une seconde.

- Tu n'auras qu'à demander à maman pourquoi je ne suis pas là lors de votre discussion, haussai-je les épaules.

- C'est juste parce que tu vis encore ici, je suis sure que sinon tu ne l'aurai pas su avant moi.

- Si ça te réconforte de penser ça, fais-le, je m'en contrefiche.

- Tu m'agaces.

- Je sais, souriai-je avant de baisser la tête pour réprimer un fou-rire. Je trouve son attitude tellement pathétique que c'en est risible.

- Beverley, tu te rends compte combien c'est ridicule?  Pourquoi tu réagi comme ça avec elle alors que t'as pris Nélia sous ton aile?? J'aimerais comprendre.

- Parce qu'elle est stupidement jalouse depuis que je suis arrivée dans la famille, rétorquai-je en me redressant.

- Sur ce, vous voulez bien m'excusez? Enchainai-je. J'ai des choses à faire.

- Je t'appelle, me lance Cory alors que je sors de la maison, étrangement Beverley était réduite au silence. Evidemment, j'ai tapé dans le mille, il ne faut pas chercher bien loin la raison de son mépris à mon égard.

Devant la maison, j'ai attrapé mon portable pour tenter de le rappeler une nouvelle fois. Parce qu'avec tout ça j'ai toujours cet étrange sentiment qu'il m'a raconté des bobards la nuit dernière. Je veux être sure qu'il aille bien.

A peine le numéro composé, c'est sur le répondeur que je tombe pour la énième fois. J'ai raccroché avant de refaire le même numéro, il fallait que je laisse un message. J'ai absolument besoin qu'il réponde à mes interrogations.

- Ecoute Mason je, commencai-je avant de m'interrompre. Quelqu'un se tenait à plusieurs mètres de moi et me regardait en riant. Un rire que je reconnaitrais n'importe où même si ça fait longtemps que je ne l'ai pas entendu.

- Je crois bien que ce téléphone a fini dans une benne à ordure donc je pense pas que tu auras une réponse.

- C'est bien toi? Ecarquillai-je les yeux en remettant mon téléphone dans ma poche.

- Attends voir, dit-il en se pinçant, oui je confirme, c'est bien moi.

- Je me suis inquiétée pour toi ! Grondai-je en m'approchant de lui à grande enjambées.

- Je suis désolé. Sincèrement.

- Mason ! Tu sais combien de fois j'ai essayé d'appeler ton fichu numéro depuis que tu m'as raconté n'importe quoi là?

- Ah je suis découvert.

- Je suis pas stupide ! En plus je savais pas que tu rentrais !!!

- D'accord, pardon, tu as le droit aux explications.

- Et comment !

- Pour commencer je suis rentré hier. L'appel que tu as malencontreusement reçu cette nuit... Et bien celle que tu as entendu c'est Genna ce n'est pas ma voisine comme je l'ai prétendu mais ma petite amie et elle n'est pas tombé comme j'ai voulu te le faire croire. En fait on s'est engueulé et elle a jeté mon téléphone et  tout un tas de truc à travers la maison et une assiette lui a échappé des mains. Ca l'a refroidi mais elle s'est ouvert le pied.

- Tu t'es disputé à peine rentré?? Pourquoi?

- Parce que je lui ai dit que j'allais partir un jour ou deux sans elle, elle a pas apprécié.

- Pour venir ici? Tu aurais pu l'emmener j'aimerais la rencontrer.

- Je voulais te voir seul pour te demander pardon, dit-il en me prenant dans ses bras.

- Pardon de quoi? M'étonnai-je.

- Mon père m'a prévenu de ce qui t'es arrivée il y a plusieurs mois, pardon de ne pas avoir été là.

- Je...

- Tori, excuse-moi, j'aurai dû appeler j'aurai su ce qui t'arrivait je serai rentré immédiatement. Comment tu te sens?

Passant mes bras autour de lui, je ne savais pas quoi répondre.

- Je te garde avec moi pour le reste de la journée d'accord? Si tu veux pas m'en parler je comprendrais mais tu sais que je suis là.

- Merci Mason.

- Y a pas de quoi.

Mason est mon cousin et il est plus vieux que moi mais on s'est toujours très bien entendu.

- Allez viens, dit-il en m'attrapant la main.

- Tu veux pas entrer une minute voir tout le monde?

- Peut-être plus tard, c'est toi que je suis venu voir en priorité.

- Je me sens mal par rapport à ta copine.

- Si elle peut pas comprendre mes choix alors c'est dommage mais la porte est ouverte.

- Je suis surprise par ta façon de parler.

- J'ai décidé d'être complètement sure de moi avant de m'investir trop dans cette relation, tu comprends ça n'est-ce pas?

- Oui.

- Je me suis un peu endurci pendant mon séjour en Australie mais rassure-toi, je suis toujours moi.

- J'espère bien.

- T'avais rien de prévu j'espère.

- Non je voulais juste fuir la maison, Beverley et les autres sont tous là.

- Je vois, j'arrive à point alors.

- Tu viens toujours ici alors, sourit-il un peu plus tard.

- Oui, j'aime bien, c'est paisible.

- Et comment tu vis tout ça? Je sais combien vous aviez une relation forte.

- J'ai de la chance d'être entourée.

- Alors tu vas parfaitement bien avec ça?

- J'essaie, soupirai-je, et toi? Changeai-je de sujet, comment ça se fait que tu sois revenu? Ou que tu n'aies appelé personne de là-bas?

- Je te l'ai dit avant de partir, j'avais besoin de faire le vide et de me couper de tout. Pourtant j'ai bien pensé des dizaines de fois à envoyer un mail ou appeler, mais je ne l'ai pas fait sinon ça n'aurait servi à rien de m'exiler.

- Ouai je comprends. J'aimerai m'éloigner aussi parfois mais avec les vieux, c'est pas gagné.

- Je peux t'emmener avec moi, si t'es avec moi ça va non?

- Avec toi??

- Je vais pas tarder ici, tu veux venir passer un ou deux jours chez moi? 

- C'est tentant. Mais je veux pas t'embêter tu viens de rentrer.

- Si je te le propose.

- Roh j'aimerais bien oui mais juste deux jours alors.

- Cool, j'en parle à tes vieux si tu veux.

- Ouai. Et tu comptais repartir quand?

- Peut-être demain. Ca te va?

- Oui, je dois prévenir mes potes mais je le ferais ce soir.

- Parfait.