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    Et alors que je venais de récupérer mon téléphone presque complètement à plat, il sonne.

    - Allo?

    - Lucy? C'est Cam', ça va?

    - Justement, j'allais t'appeler, je suis à l'hôpital là.

    - Rien de grave?

    - Un malaise. Tu peux venir me chercher?

    - Oui j'arrive.

    - Merci.

    J'ai envoyé un message à Eddy avant qu'il ne s'éteigne complètement.

    "Petit problème, je te recontacte dans la journée, plus de batterie."

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    Maintenant j'ai la presque permission de sortir, j'ai réussi à convaincre que j'allais assez bien pour sortir mais je dois attendre l'arrivée du docteur Soya, c'est ce que je fais car j'attends aussi l'arrivée de Camden. Je m'ennuie et m'inquiète sur la tournure qu'est en train de prendre ma vie, je vais réellement finir par être totalement seule...  Ma famille ne l'est pas vraiment, enfin je suis adoptée apparemment et ça ne devrait pas m'ennuyer puisque ça veut dire qu'à un moment ils m'ont réellement voulu dans leur vie seulement le problème c'est qu'ils ne veulent pas de moi, ou en tout cas ne me veulent plus. 341

    Pourquoi c'est devenu comme ça c'est la première chose que je leur demanderai quand je les affronterai mais pas tout de suite. Je me sens encore un peu bizarre.

    On toque à la porte ce qui me sort de mes pensées.

    - Entrez !

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    - Te voilà ! Lancai-je devant ce visage attendu. Désolée j'ai dû t'ennuyer tu étais sûrement occupé.

    - Même si je l'étais avec le ton de ta voix, je ne pouvais pas faire autrement. Est-ce que tu te sens bien? Qu'est-ce qui s'est passé au juste pour que tu t'écroules.

    - Trop d'émotions en peu de temps j'ai saturé, haussai-je les épaules.

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    - Il t'es arrivé autre chose où c'est ta rupture avec Eloys?

    - Ah c'est pas ça, c'est mes parents, enfin mes parents... Ça devient dire à dire vu la situation.

    - Je comprends pas, me regarde Camden un peu sceptique.


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    - Bon cesse de te prendre la tête, ta migraine reviendra sinon. Le mieux est que tu leur demande directement mais seulement quand tu te sentiras capable de les affronter. Ce qui n'est visiblement pas le cas.

    - Oui. Je verrais ça en me levant.

    - Voilà.

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    - Ce n'est pas très médical comme parlé ça en tout cas.

    - Ca fait longtemps que tu me parles plus comme à ton médecin, j'en fais autant.

    - Je m'étais pas rendue compte...mais j'ai l'impression que ça t'étonne pas ce que j'ai appris.

    - On en reparlera, pour le moment tu dois te reposer pour récupérer.

    - Est-ce que ça va se finir un jour mes migraines? Je pensais que c'était calmé quand j'ai commencé à me souvenir.

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    - L'avenir nous le dira pour le moment tu dois faire attention.

    - On peut pas toujours tout contrôler.

    - Ce qui amène à tes malaises. Allez repose-toi. J'éteins en sortant.

    - Ok.

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    - Il me reste que deux choses qui me tracassent maintenant de toute façon, marmonnai-je alors qu'il a éteint.

    - Quoi donc?

    - Ma peur de l'eau, je veux lutter contre ça et aussi savoir d'où je viens.

    - Chaque chose en son temps.

    - Ça va à force de l'entendre je le sais.

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    Je me suis endormie pour ne me réveiller que le lendemain matin alors que les infirmières sont entrées. A peine réveillée je n'ai eu qu'une peur, que mes parents ne viennent, je suis pas encore prête à les voir. J'ai demandé à refuser les visites, ce qui n'a pas été possible puisque je vais bien, j'ai juste besoin de me reposer.


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    Je reprends conscience en me souvenant m'être écroulée sur le sol de la maison, je sais déjà où je suis à l'odeur avant même d'ouvrir un seul oeil. Ils m'ont amené à l’hôpital quand même et je le confirme en ouvrant les yeux tout en constatant par le fait la présence du docteur Soya.

    - Comment je vais? Dis-je d'une voix encore lointaine.

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     - Tu t'es juste évanouïe mais je n'aime pas ça, tu devrais te ménager Lucy.

    - Je sais.

    - J'ai été surpris cependant quand j'ai vu que c'était tes parents qui t'ont emmené, tu leur a dit? Enfin?

    - Non. Ils sont la cause de mon malaise, me souvins-je alors. J'ai pas réussi à me contrôler c'était trop d'un coup.

    - Comment ça?

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    - J'ai découvert que je n'étais pas la fille de mon père il y a quelques jours, ce que j'avais enfin assimilé et maintenant j'apprends que je suis pas non plus celle de ma mère, enfin en gros je suis pas leur fille.

    - Ah d'accord, et ça t'a choqué tant que ça? Tu as dû être adoptée voilà tout tu avais déjà pensé à cette hypothèse.

    - C'est vrai. Mais le choc je pense qu'il vient de l'attitude de ma soi-disant mère, elle m'a même pas regardé alors que je venais d'apprendre ça, elle a été si glaciale, encore plus que d'habitude.

    - Ne te lève pas c'est encore trop tôt.

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    - Je veux pas rester ici, j'ai pas envie de les croiser.

    - Pour le moment tu te recouches, je voulais être là quand tu te réveilles pour éviter ça mais il est déjà très tard j'ai fini mon service depuis un moment.

    - Mais...

    - Il n'y a pas de mais, ils sont rentrés de toute façon.

    - Tu leur a dit ce que j'avais?

    - Oui.

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    - Oula, ça bouge, tanguai-je en me mettant sur mes pieds.

    - Je t'ai prévenu, recouche-toi.

    - D'accord. Dis-moi comment ils ont réagi.

    - Ton père était secoué, il n'imaginait pas que tu traversais ça, ta mère quand a elle a eu l'air gêné mais n'est pas restée longtemps avec nous dans le bureau, comme il y avait ton petit frère avec eux qui dormait dans sa poussette elle est sortie.

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    - Je vois.

    - Allez tu te recouches, et je ne veux pas que tu sortes avant que je te le dise compris? D'ici là tu suis les directives des infirmières.

    - Oui.

    - Et cesse de te tourmenter, s'ils t'ont adopté c'est bien pour une raison à la base, on adopte pas un enfant juste par caprice.

    - C'est peut-être juste parce que je ressemble un peu à elle et à Nicole, ils ont peut-être pensé que ce serait bien avoir un genre d'air de famille je ne sais pas.


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    - Désolée mais là je vais devoir interrompre, intervins-je en ouvrant la porte brusquement.

    - Lucy, qu'est-ce que tu as entendu? Panique mon père.

    - Je sais déjà que papa n'est pas mon père. Par contre tu voulais dire quoi par, elle n'est pas notre fille? Dévisageai-je ma mère. De qui suis-je la fille alors?

    - Pas la nôtre en tout cas, hausse-t-elle simplement les épaules comme si c'était normal.

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    J'ai un peu de mal à assimiler ce que je viens d'entendre.

    - Marjorie, tu savais qu'elle écoutait? C'est pour ça que tu es si blasée?

    - Je l'ai entendu pendant que tu étais au téléphone, alors oui j'imaginais qu'elle serait devant la porte ou dans les parages en tout cas.

    - Tu voulais qu'elle entende? Mais quelle mère es-tu donc?!

    - Pas la mienne apparemment... Mais expliquez-vous là parce que j'ai galéré toute mon enfance si je peux dire, dans cette famille et à l'entendre ce n'est pas la mienne? C'est quoi ce délire au juste? Vous prenez de la drogue ou quoi?! Commençai-je à m'emporter.

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    - Lucy, n'imagine pas n'importe quoi. Tu es ma fille quoi qu'il se soit passé.

    - George, il est temps de lui expliquer qu'elle n'est pas notre fille, cherche pas à la protéger encore. J'en ai fait plus que ma part là.

    - Tais-toi toi, Lucy, assieds-toi tu es toute pâle.

    - Je veux savoir, vous m'avez adopté c'est ça? C'est juste la chance si je ressemble un peu à maman et Nicole? Juste un coup de cul? Vous pouvez pas me faire croire ça, je suis ta fille que tu le veuilles ou non.

    - Non tu ne l'es pas, je ne t'ai jamais voulu dans cette maison Lucy et tu l'as dit toi-même.

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    - Je comprends plus rien, soupirai-je en essayant de contenir le mal de tête que je sens monter.

    - Assieds-toi on va t'expliquer on dirait que tu vas t'évanouir.

    - Je veux savoir, ai-je un de mes parent biologique dans cette maison ou pas?

    - Non.

    J'ai tout a coup senti la douleur amplifier et se répandre dans mon corps.

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    - Lucy !!

    - Docteur So...ya, déglutis-je en m'écroulant sur le sol, j'arrivais plus à ressentir la colère ou la tristesse de ce que je venais d'entendre, juste la douleur qui me fait me tordre à me faire pleurer.

    - Appelle une ambulance tu vois bien qu'elle ne va pas bien !

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    Je me suis rendue compte que finalement il y avait quelqu'un à la maison à cause de la voiture dans le garage mais surtout lorsque je suis entrée les cris qui sortent du bureau de mon père, ce dernier à l'air très en colère qui que ce soit à qui il parle.

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    - Tu te rends compte de ce que tu dis ou pas? Non c'est hors de question! JAMAIS tu m'entends? Jamais !

    Du fait que je n'entends qu'une seule voix je l'imagine au téléphone.

    - Ouai c'est ça on en reparlera !

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    - Calme-toi ! Entendis-je la voix de ma mère.

    - Ça a l'air de chauffer là-dedans, grimaçai-je.

    Il sont donc tous les deux, je décide donc d'éloigner Arthur d'ici pour ne pas le réveiller et qu'il les entende crier. Je ne sais pas trop ce qui se passe entre eux mais ça confirme mon impression il y a de l'eau dans le gaz.

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    Bien loin des cris du bureau Arthur reste toujours endormi, que je le recouche ne l'a pas du tout dérangé.

    Je le regarde apaisé tout en me demandant ce qui pouvait bien se tramer dans ce bureau quand même pour que ma mère y soit aussi et donc poussée par ma curiosité je me suis dirigée droit vers la porte du bureau pour essayer de comprendre de quoi il retourne.

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    - Ne t'énerves pas !

    - Comment je peux ne pas m'énerver? Tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ? Et lui aussi par dessus le marché !

    - Tu savais que ça arriverait.

    - Non, sinon il n'aurait pas fait ça depuis le début, elle ne sait rien de tout ça.

    - Attends mais ils parlent de moi là? Me fis-je la réflexion en collant mon oreille à la porte pour ne rien rater.

    - Elle ne sait pas que je suis pas son père, et je t'ai dit que je voulais que ça reste comme ça.

    - Elle n'est pas ta fille, ça c'est un fait, mais ce n'est pas la nôtre tout court.


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