"- Bon qu'est-ce qui se passse ici?

- Maman c'est Katherine, elle a dit qu'elle voulait me pousser dans l'eau.

- Hey ! Mais c'est toi qui a commencé !!!

- C'est vrai ce que dit ton frère? Tu lui as dit ça.

- Oui mais...

- Y a pas de mais, viens ici Pierrick.

- Je sais pas pourquoi elle est méchante, moi je lui ai rien fait.

- Ne t'inquiète pas, je m'occupe de ça, retourne dans l'eau, j'arrive.

- Oui maman !!

- Bon Katherine, qu'est-ce que tout ça veut dire? Tu veux bien m'expliquer?

- Maman ! C'est pas ma faute, Pierrick il a dit que des bêtises et il arrêtait pas de me pincer.

- Je n'ai vu qu'une petite fille bien mal élevée moi."

Ce jour, c'était le lendemain de ma rencontre avec Angel, je croyais que ma mère voulait se racheter de ne pas m'avoir souhaiter comme il le fallait mes six ans en nous emmenant à la piscine. Mais comme toujours Pierrick était venu me taquiner. Et comme souvent ma mère avait pris son parti. Mais je ne m'attendais pas à ce qui allait venir ensuite.

KATHERINE

Après avoir enfilé un t-shirt à longues manches, parce qu'il fait plus frais que dans l'après-midi, je suis sortie marcher dès que Morgane fut rentrée, la laissant mettre les enfants au lit. Finalement je me suis arrêtée au parc. Je n'arrivais pas à prendre ma décision, ma mère était morte et je ne ressentais rien.  C'est malgré moi qu'un des pires souvenir de mon enfance vient se glisser dans ma mémoire.

"- Arrête de m'embêter !!

- Nan !

- Méchant, pourquoi t'arrête pas de dire des bêtises.

- C'est pas des bêtises ! J'ai entendu papa et maman le dire !

- Je vais te pousser dans l'eau, ça t'apprendra à pas vouloir me laisser tranquille.

- Je te laisserai pas tranquille jusqu'à ce que tu partes. T'as rien à faire à la maison, t'es même pas ma vraie soeur !

- Ca c'est même pas vrai!"

C'est ce jour maudit où j'ai vraiment appris que mon père n'était pas mon vrai père, et c'est ce jour-là que j'ai compris que je n'aurai jamais ma place dans cette famille. Pierrick me l'a fait comprendre à sa façon le premier, ensuite, rien a plus jamais été pareil.

- Dans la chambre de Cory. Rassure-toi elle est endormie elle aussi. J'ai vu que tu avais mis le matelas au sol, je l'ai couché dessus.

- Parfait.

- Je sais toujours pas pourquoi tu m'as demandé de faire venir ma baby-sitter.

- J'ai besoin que tu m'emmènes quelque part.

- Oh? Ou ca?

- Pas loin genre, jusqu'au parc, enfin faire le chemin de l'école peut-être.

- Pardon? Tu veux traîner dans les rues?

- En grois ouais, j'aimerais m'habituer. Si je dois rester dans ce fauteuil encore un moment je dois pouvoir me déplacer.

- Pour Cory je suppose?

- Un peu oui, mais c'est pas mal seule raison.

- Tiens donc, et quelle autre raison tu as?

- Je te le dirais en temps voulu, souriai-je.

- Ca a un rapport avec une fille ça, ça se voit.

- Si tu me connais si bien, tu devineras aussi laquelle.

- Pas vrai, tu te souviens d'elle??

- Un peu plus chaque jour. J'ai bien l'intention de partir bientôt à sa recherche. Et pour ça, je dois en passer par cette étape.

- Content que tu te réveilles enfin.

- Comme on dit, vaut mieux tard que jamais.

Cinq minutes plus tard la baby-sitter est arrivée, je lui ai expliqué de dire à mon fils que j'en avais pas pour longtemps s'il se réveille. Et nous sommes partis.

=> Oui je sais la suite tarde mais j'ai été malade j'ai péféré me reposer, maintenant ça va mieux je vais pouvoir la préparer.

KENZO

En début de soirée, Cory c'était endormi avant d'aller se mettre en pyjama et dans ma chambre, sur la banquette. Ca n'allait pas arranger ce que j'avais en tête mais maintenant que je suis décidé, je ne dois pas reculer. Sinon je ne sais pas quand j'en serai à nouveau capable.

Je ne devrais pas faire ça dès son premier soir mais je vais le confier l'espace d'une heure ou deux à une baby-sitter. Enfin lui et Ofélia, car j'ai appelé mon meilleur ami il y a peu pour lui demander s'il pouvait venir, je savais que le jeudi était un soir de congé pour lui. Evidemment il a accepter, intrigué car je ne voulais pas lui dire pourquoi.

La raison, c'est ce journal et mon fils. Je dois mettre le nez dehors, dans les rues, sans avoir peur qu'on me regarde. Alors pour commencer, j'irai maintenant alors qu'il ne doit avoir que quelques pélerins dans les rues. Rapidement j'entends des pas dans la maison. Owaren est le seul ayant le double de ma nouvelle serrure, on sait jamais si je faisais un malaise avec ces foutus médocs.

- Bon tu m'explique?! Lance-t-il en faisant irruption dans la chambre. Ah mais il est là. Justement je me demanais où il se cachait.

- Il s'est endormi là. J'ai pas osé le réveiller.

- Il a l'air de dormir profondément en plus.

- C'est exactement ce que je me disais. Et la tienne elle est où? Demandai-je en me dirigeant vers lui.

- Tiens, froncai-je les sourcils, c'est Tiffany.

Je n'arrivais pas à la joindre depuis deux jours et je commencais vraiment à m'inquiéter, alors c'est avec empressement que je décroche afin de m'assurer qu'elle va bien. Même si avant je ne me préoccupais pas d'eux, maintenant qu'elle est revenue dans ma vie, je m'inquiète pour elle.

- Allo? Tiffany??

- Katy, entendis-je d'une voix étouffée.

-Oui, qu'est-ce qui se passe? Tu n'étais pas joignable, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.

- Je vais bien. Désolée.

- Dis-lui de venir, entendis-je derrièr elle, une voix que j'ai reconnu et qui me fait frissoner.

- Non !! M'exclamai-je. Pourquoi ?! Pourquoi?! Pierrick est-il avec toi quand tu m'appelles? Tu avais promis.

- Excuse-moi, je n'ai pas eu le choix, lâche-t-elle et à sa voix, j'ai compris qu'elle pleurait.

- Qu'est-ce qui se passe? Ou veut-il que j'aille?

- Je ne t'aurai pas appelé en sa présence si c'était pas important, pardon.

- Tif, tu me fais peur là.

- Je sais que tu ne voulais plus entendre parler de la famille mais... c'est maman.

- M..Maman? Répétai-je, hébétée.

- E...Elle est morte. Pierrick pense que tu devrais être là à ses funérailles. Je crois qu'il a raison. Quoi qu'il se soit passé, c'est ta mère aussi.

- Euh... Je... Je ne sais pas, bafouillai-je. Surprise par une telle annonce.

- Viens, je t'en prie, on doit être là. Tous ensemble.

- Honnêtement, je ne sais pas. C'est quand?

- Lundi à dix heure. Penses-y ce week-end.

- Je vais y penser, on verra.