Quelques minutes plus tard et devant l'inquiétude de ma petite amie j'ai posé Myles et je me suis allongé. Mia et moi n'avons fait que de nous rapprocher encore depuis qu'elle est revenue dans ma vie. Ca nous pris tu temps mais aujourd'hui elle a retrouvé le sourire, enfin, et a retrouvé sa joie de vivre, même s'il lui arrive d'avoir des coups de blues mais je l'aide à passer au-dessus de ça.

- Elias, est-ce que je peux te parler de quelque chose?

- Biensûr, tout ce que tu veux.

- On emménage dans le nouvel appartement dans quelques semaines, tu es d'accord avec moi?

- Oui, où veux-tu en venir?

- Je m'inquiète, parce qu'il n'y aura personne quand je serais au travail ou à mes cours du soir, si tu tombes dans les pommes et que tu es seul avec Myles.

- Ma mère m'a dit exactement la même chose.

- Est-ce que ça ne te fait pas y réfléchir?

- Ce que vous voulez, c'est que je me le fasse retirer, c'est bien ça?

- Oui. Que tu l'aies gardé le temps qu'ils fassent leur deuil, je veux bien, mais maintenant ils ont franchi l'étape, qu'est-ce qui t'en empêche?

- Ce qui m'en empêche? J'ai peur de le regretter, voilà.

- Regretter quoi? Tu es très bon psychologue, tu n'as plus besoin de ça pour aider les gens. Et puis avoir l'esprit embrouillé par les émotions des autres surtout quand tu es fatigué, tu n'en as pas assez?

- Peut-être.

- Ecoute, je veux pas te forcer la main, mais penses-y tu veux bien? Je n'aime pas ce que ça fait sur toi, parfois tu n'as plus le contrôle et j'ai peur de ce que ça peut te faire faire.

- Surtout quand je suis en colère, devinai-je.

- Oui. Quand je suis là, j'arrive à te canalyser mais qu'arrivera-t-il si ça arrive alors que tu es seul avec lui?

- Je sais que tu as raison, dis-je en me redressant, j'ai juste besoin d'y penser un moment.

- Je comprends, ce n'est pas une décision facile.

- Oui, parce qu'une fois retiré, il n'y aura pas moyen de le récupérer et je veux être sûr de ne pas regretter.