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- Désolée.
- Y a pas de quoi être désolé. Bref je voulais te demander, est-ce que tu comptes lui dire que tu as passé la nuit à l'hôpital? J'ai pas envie de faire une boulette.
- Non, je ne vais pas en parler, ça vaut pas la peine. Ce soir j'irai bien mieux j'ai juste besoin de me reposer.
- Pourquoi tu ne veux pas lui dire?
- Il s'inquièterait pour moi, et j'ai pas besoin de ça. J'ai des migraines, c'est pas la fin du monde.
- Bon, comme tu veux, alors au fait le courant passe bien avec Daisy?
- Oui elle est vraiment très gentille.
- Je savais que ça collerait entre vous.
- Oui, j'avoue je m'entends rarement aussi vite avec quelqu'un mais elle et toi c'est rapide.
- Tant mieux non?
- Dire que c'est parti d'un coup de téléphone quand même.
- J'ai eu raison de décrocher tu vois, comme ça on a pu se rencontrer sans y mêler les vieux.
- En parlant de vieux, tu ne parles jamais de ta mère.
- Parce qu'elle est morte quand j'étais petit, j'ai pas grand chose à en dire.
- Désolée. En plus tu t'entends pas avec ton père ça doit être dur.
- C'est pas ça, le truc c'est que je le voyais jamais. C'est une nounou qui m'a élevé principalement.
- On est pas gâté avec nos familles.
- Tu l'as dit, bon je te laisse te reposer je vais les rejoindre, ça ira?
- Oui, à tout à l'heure.
J'aurais pas pu deviné derrière sa joie de vivre qu'il y avait un manque de mère et l'absence du père. Moi qui me sent la plupart du temps abandonnée je n'arrive même pas à sourire.
Je devrais sûrement suivre son exemple et de profiter de ma vie, après on en a qu'une je peux pas passer la mienne à me sentir triste.
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