• ☼○ 270 ○☼

    C'est ainsi qu'à commencé ma vie à New York. Je me suis habituée au métro pour pouvoir aller plus vite là où j'avais besoin sans trop m efatiguer. C'était un plaisir que de découvrir une nouvelle ville, parfois seule , parfois avec Kristal le week end.

    ☼○ 270 ○☼

    J'ai visité les coins les plus touristiques possibles mais je suis aussi allée rencontrer les personnes que j'étais venue voir ce qui m'a semé encore plus de doute quand à la photo. D'ailleurs parfois je vois un peu flou mais ça ne dure pas. Je me demande combien de temps j'ai encore avant que ça empire.

    ☼○ 270 ○☼

    Kristal et moi on s'entend parfaitement, je suis contente d'être venue. Elle a déjà invité plusieurs de ces amis ici et je ne m'impose pas je profite de ce temps pour me balader, ça n'empêche pas les soirées avec des fou-rires.

    ☼○ 270 ○☼

    Un soir pourtant après qu'elle soit allée se coucher je reste à contempler la vue. J'étais allée consulter un médecin pour vérifier que tout allait bien et après avoir vu le petit haricot qui avait déjà un peu grandi j'ai confirmé mon désir de le garder. Je sais qu'un jour mes mensonges me retomberont dessus parce que je cache cette grossesse mais je ne peux pas l'abandonner, je ne veux pas.

    ☼○ 270 ○☼

    Dans cette optique j'ai fait quelques démarches pour réussir à vivre avec un enfant quand il sera là, il me reste plusieurs moi pour me préparer et j'ai commencé dans ce sens dès ma décision prise. Je me suis ouverte un peu plus sur le monde de la cuisine grâce à des cours ce qui a débouché sur un petit boulot pour un site internet qui consiste à donner mon avis sur des aliments. Laissant volontairement de côté mon appareil photo, je voulais me trouver une nouvelle route, juste au cas où.

    ☼○ 270 ○☼

    Je parle de ce boulot, de ces cours lors de mes nombreux chats vidéos avec la famille, les amis, tout en omettant de parler de mon départ qui est censé approché, quand le sujet est abordé je trouve une excuse pour annuler. Comment leur dire que rentrer n'est pas dans mon objectif? Je compte rester ici même après le départ de Kristal, me trouver un petit appart pour moi suffira, je mets de l'argent de côté dans cet optique. Je suis lâche car j'attends la dernière minute pour le leur avouer mais je dois trouver les mots qui les feront accepté. Surtout ma grossesse qui ne va pas vraiment continuer à être secrète pour tous ceux qui me cotoies, je sens mes vêtements me serrer un peu plus chaque jour, je vais devoir changer de garde robe bientôt et l'adapter à ce ventre qui sera rebondit dans les semaines à venir.


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  • ☼○ 269 ○☼

    Je ressors un peu après, une fois mes vêtements rangés dans la commode.

    - Kristal, c'est bon.

    - Ok, je crois que je vais devoir changer de canapé il m'agace celui-ci.

    - Il est beau pourtant.

    - Oui mais je pense qu'il est un peu usé on s'enfonce dedans. Bref, tu veux boire quelque chose peut-être?

    - Je veux bien, de l'eau ça ira.

    ☼○ 269 ○☼

    - Parfait, je te serre pour aujourd'hui mais ensuite tu fais comme chez toi.

    - Oui, il va falloir que je fasse un repérage alors.

    - Je vais tout te montrer ne t'inquiète pas. D'ailleurs, j'espère que tu n'attends pas de moi que je fasse baby-sitter parce que c'est pas vraiment le délire tu vois.

    - Je me doute bien. Et j'attendais pas ça de toi , rassure-toi.

    - Voilà comment je vois les choses je dois travailler donc je serais absente la journée et ne reviendrais que le soir. Évidemment je resterais joignable en cas de besoin. Tu viendras avec moi quand je verrais les gens dont on a parlé mais à part ça il me semble que tu es capable de t'occuper de toi. Elle avait dit tout ça en marchant vers la cuisine.

    - Oui, je ne voyais pas ça autrement. C'est parfait.

    - Cool tu restes un moment donc c'est mieux si on a un peu une vie chacune de notre côté tu crois pas? Me tend-elle un verre d'eau.

    - Si j'avais d'ailleurs l'intention de te dire la même chose, on peut penser à ça comme une cohabitation, je tiens à ne pas être un fardeau.

    ☼○ 269 ○☼

    - Je sais pourquoi on s'était bien entendu, dit-elle la tête dans le frigo. Ah d'ailleurs je devrais sortir faire les courses.

    - Pourquoi ne pas sortir ensemble? Comme ça tu me montres les alentours, pour que je puisse me repérer.

    - Je pensais faire ça demain, tu dois être fatiguée par le voyage.

     ☼○ 269 ○☼

    - Non, ça va, j'ai hâte de découvrir tout ça alors plus tôt on s'y met mieux c'est.

    - Bien comme tu voudras. On en profitera pour s'arrêter au magasin pour les canapés, je veux voir si j'en trouve un bien.

    - D'accord.

    - Tu es d'accord avec tout ce que je dis, ne m'habitue pas trop à ça.

    - Je suis pas du genre à aller contre ce que j'ai envie mais là tu dis que des choses censées, je peux pas refuser.

    - Super. Oh c'est vrai j'ai un double des clés pour toi dans ma chambre, je vais te le donner tant que j'y pense, et prendre une veste. Puis on ira.

    ☼○ 269 ○☼

    Je suis contente de mon arrivée, je vais pouvoir faire les choses de mon côté ce qui me permettra de faire le point sur ce que je veux vraiment.

    - Oh j'oubliais ! Lance-t-elle depuis sa chambre. Tu as des allergies ou quelque chose que je devrais savoir?

    - Non. Pas spécialement mais si ça t'ennuie pas je m'occuperais de la cuisine c'est plutôt mon domaine.

    - Alors là avec plaisir, parce que moi je le fais par obligation.

    - Donc c'est décidé je ferais nos repas pendant qu'on je vivrais ici.

    - Parfait.


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  • ☼○ 268 ○☼

    C'est donc armée d'un paquet de mensonges et de bonne volonté que je suis arrivée à New York et après avoir pris un taxi pour qu'il m'amène à l'adresse qu'on m'avait donné je me retrouve devant un immeuble tel qu'on me l'a décrit. J'ai hâte de découvrir les alentours ce que j'ai vu au travers des vitres de la voiture me plaît déjà.

    ☼○ 268 ○☼

    J'ai poussé la grille et suis entrée dans l'immeuble, il a fallu ensuite que je trouve l'ascenseur caché derrière plusieurs portes. Je me repère pour ne pas avoir à chercher la prochaine fois. Puis j'appuie sur le dix, j'aime le fait d'être en hauteur. J'espère vraiment me plaire ici sinon ça ruinera mon envie de prendre le large.

    ☼○ 268 ○☼

    Arrivée au bon étage j'ai dû faire appel à mes souvenirs, il me semble qu'elle m'a dit la porte à droite en sortant de l'ascenseur c'est donc dans cette direction que je suis allée.

    - Qui est-ce ? Entendis-je après avoir toqué.

    - Béa.

    ☼○ 268 ○☼

    - Oh salut Béa, sourit Kristal en ouvrant la porte. Tu as trouvé facilement ?

    - Oui oui pas de problème.

    - J'aurais pu venir te chercher à  l'aéroport tu sais.

    - Je voulais me débrouiller toute seule, souriais-je.

    - D'accord allez entre on va pas rester sur le pas de la porte, m'invite-t-elle à entrer avec sa bonne humeur.

    ☼○ 268 ○☼

    - Merci de m'avoir proposé de venir, dis-je en l'embrassant.

    - Pas de soucis, c'est dommage que vous vous soyez croisés avec Romane, ils ont dû repartir.

    - Ce n'est pas grave, on s'est appelé.

    - Tu n'es pas trop fatiguée?

    - Un peu mais ça va aller j'ai dormi pendant le trajet.

    - Parfait, bon je vais te montrer l'appartement.

    ☼○ 268 ○☼

    - Donc voilà comme tu pourras le constater c'est assez grand.

    - D'ailleurs tu as un si grand appartement alors que tu n'es pas là la moitié de l'année? M'étonnai-je.

    - Je loue l'appartement quand je pars ainsi il ne reste pas vide et au moins j'ai pas besoin de chercher où je vais dormir quand je reviens.

    - C'est sûr.

    - Bon sinon tu peux faire tout ce que tu veux à part boire l'alcool ok? J'ai pas envie d'avoir des ennuis. Ah et évite la police aussi , rit-elle. Mais bon je suis sûre que tu es sage comme fille.

    - T'as pas à t'en faire.

    - Et donc la chambre que tu vas occuper est celle-ci, dit-elle en ouvrant une porte.

     ☼○ 268 ○☼

    - Voilà alors désolée par contre il n'y a pas de fenêtre.

    - C'est pas grave.

    - Je vais te laisser t'installer, il y a une commode pour ranger tes affaires. Ah j'oubliais tu es entourée par ma chambre et la salle de bain, je te montrerais après.

    - Oui d'accord, ne t'en fais il y a pas le feu.


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  • ☼○ 267 ○☼

    - Non si je suis venue parce que je m'en vais demain et que je devais parler avec toi avant.

    - J'ai entendu ça, c'est vrai que tu pars pour New York?

    - Oui. J'ai une opportunité que je ne peux pas refuser, dis-je comme à tous les autres car c'est la version officiel.

    - Qu'est-ce qu'on devient nous?

    - Rien, il n'y a plus de nous, j'arrive à peine à te regarder, j'y arrive pas. On m'a proposé de partir le même jour peut-être était-ce un signe.

    ☼○ 267 ○☼

    - Tu pourras me pardonner un jour?

    - Je pense que le temps fera son œuvre. Du moins pour notre amitié, je ne sais pas si on devrait repenser à être ensemble, j'en suis plus capable.

    - Je t'ai blessée plus fort que je ne t'ai jamais blessée, j'en suis vraiment terriblement désolé, est-ce que quelque chose pourrait faire en sorte que tu me pardonnes plus vite?

    - J'ai une question à laquelle je veux que tu répondes, et pas de façon à me récupérer parce que ça ne changera strictement rien, d'accord? Réponds moi le plus honnêtement possible, tu me dois bien ça.

    - Je t'écoute.

    - Est-ce qu'à l'heure actuelle tu t'imagines stable avec quelqu'un, avoir des projets d'avenir?

    - En toute vérité, non, même si aujourd'hui tu me pardonnais, tout ce que je pourrais faire c'est admettre notre relation à tous, mais c'est tout.

    ☼○ 267 ○☼

    - C'est bien ce qu'il me semblait. C'était cette question qui devait déterminé son droit à savoir où non pour le bébé. Alors je vais à présent te rendre l'objet de ma venue.

    - De quoi tu parles?

    - Ta clé. Je pense qu'il est juste que je te la rende.

    - Je...

    - Cette clé méritera celle avec qui tu pourras te projeter, je pense que ce n'est simplement pas moi. Ce que je suis pour toi, à l'heure actuelle je ne le sais pas, toi non plus j'imagine. Mais je ne pense pas que tu m'aimes réellement comme je le voudrais.

    - Béa pourquoi tu parles comme ça? Tu sembles blasée, détachée de tout, ça ne te ressemble pas.

     ☼○ 267 ○☼

    - Parce qu'il faut que j'arrive à mettre un terme à tout ça c'est mieux pour tout le monde, dis-je en m’avançant vers lui. Je mérite qu'on me rende l'amour que j'ai à donner. Je ne mérite pas d'être blessée autant. J'en peux plus. Volteface m'a trop fait de mal, et je ne veux plus que ça recommence.

    - Je suis désolé de ne pas avoir su te rendre heureuse.

    - Tu l'as fait, quelques fois j'ai été heureuse dans tes bras. Seulement moi je ne t'aurais pas envoyé bouler un jour ou tu voulais me parler, seulement moi j'aurais pas trompé celui que j'aime avec le premier qui passe. Seulement moi je t'aime vraiment.

    Il reste figé, la tête baissée. Je sais que je parle beaucoup trop, mais tout sort tout seul. Je sais que s'il fait bien attention à chaque mot que j'ai dit aujourd'hui il y trouvera le sens caché, les indices quand à ma vraie fuite, je le lui ai insinué avec ma question, l'avenir me dira si j'ai raison ou tord.

     ☼○ 267 ○☼

    - Tiens, dis-je en attrapant sa main d'un geste que je veux sûr pour y glisser la clé, et merci pour le moment qu'on a eu ensemble, l'avenir nous dira si oui on non on était fait pour être ensemble. Et ne me sors pas le couplet du j'attendrais ton retour pour voir ce qu'il se passe. J'en veux pas, je suis sûre qu'il y avait une raison à tout ce bordel alors laissons les choses se faire, si un nous doit vraiment exister alors on le saura un jour ou l'autre, continuons nos chemins.

    - J'ai compris. La distance nous aidera à faire le tri, c'est ce que tu veux dire?

    - Oui, exactement, conclus-je en tournant les talons.

    ☼○ 267 ○☼

    - Béa, je te souhaite de connaître le meilleur là où tu vas, me dit-il d'une voix que je n'arrive pas à comprendre, je ne sais pas dans quel état d'esprit je le laisse et je vais faire ne sorte de ne pas vouloir le savoir. J'ai contenu ma tristesse aujourd'hui il va falloir que je continue, que je me blinde car quoi que je décide pour la suite je vais devoir m'accrocher.

    - Merci. Toi aussi.

    - Béa est-ce que ta façon d'agir aujourd'hui me montre que tu pardonnes?

    - Ce n'est pas ça, c'est juste que j'ai décidé de ne plus y penser, je préfère prendre le parti de dire que tu es comme ça, je le savais, tu as deux personnalité, c'est de ma faute d'avoir voulu jouer avec le diable, dis-je simplement d'une voix calme et posée, j'avais réfléchi à toutes les façon de faire un milliard de fois avant de venir, il fallait que je fasse en sorte de me dégager de cette relation qui me blesse.

    ☼○ 267 ○☼

    Devant son silence et sans doute l'incompréhension je tiens à ajouter une chose alors je garde les portes de l'ascenseur ouvertes.

    - Damian, ce que je dis aujourd'hui c'est que malgré ta personnalité, oui je suis tombée amoureuse de toi, mais je ne crois pas en tes mots, j'ai perdu ça. Conclus-je en relâchant le bouton. Au revoir Damian. terminai-je alors que les portes se referment.

    Je dois m'éloigner de toi parce que j'attends ton bébé et tu n'es pas prêt, je dois m'éloigner de toi parce que j'ai un problème avec mes yeux et que je ne veux pas que ça te tombe dessus parce que tu n'es pas prêt, je m'en vais pour ne plus t'aimer et ne plus être blessée. Je m'en vais parce que je ne sais pas si toi tu m'aimes, parce que je ne suis plus sûre de rien aujourd'hui.

    Des mots que je penserais pour me rassurer dans ma décision pendant mes presque six heures d'avion le lendemain.

     

    Partir fut la meilleure décision, aujourd'hui encore j'en suis toujours convaincue.


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  • ☼○ 266 ○☼

    Préparer mon départ en si peu de temps était chose aisée, maman organisait mon vol et mon arrivée chez Kristal pendant que je m'occupais de ce que j'allais emmener et de faire le tour de mes proches pour leur dire au revoir. Et donc aujourd'hui nous en sommes à la veille, mon vol est pour la matinée très tôt alors j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis rendue jusqu'au seul endroit où je ne reviendrais jamais pour revoir celui que j'avais évité depuis qu'il m'a brisé le cœur.

    ☼○ 266 ○☼

    Je sonne l'interphone en bas pour aujourd'hui, je ne veux plus faire comme avant. Rien n'est plus comme avant.

    - Qui est-ce ? résonne bientôt la voix de Damian.

    - Moi.

    - Béa? Monte !

    ☼○ 266 ○☼

    Je suis allée à l'ascenseur en essayant de rassembler mes idées, en venant ici j'ai une idée très précise, lui rendre ses clés et lui faire part de mon départ officiellement, je suis sûre qu'il en a eu des échos j'ai passé ma journée d'hier à faire le tour de tous ceux que je pouvais. Il sait à coup sûr que je pars mais il est plus civilisé d'avoir une dernière conversation. Mes émotions sont retombées je suis aujourd'hui décidée, j'ai d'ailleurs décidé de voir si je devais lui dire pour ma grossesse. Je lui poserais une question et j'agirais en conséquence.

    ☼○ 266 ○☼

    En arrivant à son étage je le vois planté dans le couloir, m'attendant fermement.

    - Tu es si impatient de me voir, tu es même sorti.

    - Pourquoi tu n'es pas montée directement?

    - Parce que tout est différent. Je ne voudrais pas te surprendre à nouveau avec quelqu'un. Un couteau planté ça suffit.

    - Béa... Tu sais que ce n'est pas mon genre, c'était une erreur.

    ☼○ 266 ○☼

    - C'est vrai, tu as fait une erreur.

    - Pourquoi tu n'as pas décroché?

    - Je voulais pas entendre tes excuses.

    - Ça fait une semaine.

    - Une semaine entière ou ma vie a basculé oui, admis-je, je te suis reconnaissante, tu n'es pas venue jusqu'à la maison.

    - Je voulais te laisser de l'air. Je suis vraiment désolé.

    - Je sais que tu es désolé, et j'espère que tu es sincère.

    - Je le suis.

    - Mais ce n'est pas le propos de ma venue.

    - T'es venue me dire que je suis qu'un enfoiré? Tu aurais raison de le dire.


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