- Tu te caches là, dis-je en ouvrant la porte de ma chambre.

- Dégage, grogne-t-elle aussitôt et je m'y attendait, seulement je compte pas me laisser faire aujourd'hui.

- Oh, du calme.

- Je suis pas d'humeur à parler avec une morveuse comme toi, barre-toi.

Au lieu de partir je referme la porte derrière moi, si elle croit qu'elle va me faire fuir elle me connaît mal.

- Comment tu te sens? Tentai-je.

- Mais ta gueule, si tu veux ta chambre je te la rends mais me parle pas.

- Valérie, sérieusement, tu veux te battre avec moi maintenant? Ok si ça te fait te sentir mieux.

- Mais de quoi je me mêle putain.

- Je me mêle de ce qui t'arrive.

- Oh quoi tu cherches à te venger parce que ça a écourter ton petit séjour? Tu viens faire genre et après tu feras je sais pas quoi?

- Depuis quand tu es devenue si méchante au juste? Je te déteste pas moi.

- Quoi?

- Je rentre dans ton jeu, tu m'énerves et tout ça, mais je ne te déteste pas. Dis-je pour chercher une moyen de discuter. J'ai l'impression que pour toi je suis celle qui te cherche des malheurs.

- Comme si j'allais te croire, avec tout ce que je dis moi.

- Je m'en fiche, tu comprends pas encore? J'arrive même pas à rester fâcher avec des cons alors avec toi qui veut juste te la jouer devant les gars, je m'en fiche de ton attitude. Et puis c'est pas le débat aujourd'hui, je m'inquiète vraiment pour toi. On sait ce qui t'es arrivé je sais pas comment tu arrives à être assise là, à ta place je serais en train de pleurer toute mon âme.

- Tu n'es pas à ma place.

- Je sais, et je suis bien désolée que toi tu sois à cette place, ce genre de chose n'aurait pas dû arriver, je ne le souhaiterais pas même à ma pire ennemie.

- Maintenant, dis-je en me déplaçant, si tu ne veux pas parler et bien j'aimerais que tu sortes de ma chambre.

- Tu me fiches dehors?

- Oui. Puisque tu continues à râler au lieu de parler, je ne peux rien faire pour toi.

- Tu vois que tu ne m'aimes pas, dit-elle en se levant.

- Es-tu complètement débile? Me retournai-je pour lui faire face.

Comme demandé par nos parents on a remballé et on est rentré, Nico et Damian ont préféré ne pas rester pour nous laisser en famille. Ils sont donc partis, en demandant à ce qu'on les tienne au courant. Nous on se demande à quelle sauce on va être manger pour qu'on nous demande de revenir immédiatement.

- On est là, déclare Ben alors qu'Alix et Thomas sont là eux aussi.

- Merci d'être revenus si rapidement, sourit doucement maman.

- Elle est où Valérie? Demande Adrien avec l'air très inquiet.

- Elle est en haut, elle se repose, nous informe Alix.

- Qu'est-ce qu'il y a Juju? M'intéressai-je à l'état de ma sœur recroquevillée sur maman.

- Elle a eu peur, ça va lui passer vous en faites pas.

- Si on voulait que vous rentriez c'est pour vous parler de ce qui est arrivé à Valérie, reprend Alix.

Je fronce les sourcils, pourquoi nous en parler? C'est triste mais elle n'aimerait pas qu'on en parle j'en suis sûre.

-   Maman, Val' a dit quoi au juste c'était flou au téléphone.

- Tôt dans la matinée elle est venue me réveiller pour me dire qu'on avait...enfin tu sais bien... elle s'arrête apparemment l'émotion prend le dessus.

- Laisse, je vais terminer, l'interrompt Thomas.

- Valérie nous a pas dit les conditions dans lesquelles ça s'est passé, juste qu'elle ne se souvient pas comment elle est arrivée dans une chambre d'hôtel. Elle s'est réveillée là-bas, à côté d'elle il y avait des photos plutôt explicites de ce qui est arrivé cette nuit. On a déjà été à l'hôpital elle a été drogué. Lui aussi commence à avoir des émotions dans la voix.

- Bref, pour résumer, même si on vous a déjà dit de faire attention redoublez d'efforts, on a peur que ça soit lié à ce que vous savez déjà. Conclut mon père. Elle n'a pas versé une larme à notre connaissance on ne sait pas comment elle va.

- Elle est où Valérie? M'enquis-je.

- Elle veut voir personne, m'informe maman, elle est dans ta chambre.

- D'accord, on va voir ça, tournai-je les talons pur me mettre à courir.

- Laisse-la tranquille, me demande Adrien.

- Je compte pas l'ennuyer, rassure-toi.

- Elle a raison, laissez Béa essayer, intervient Ben avant que les autres ne se manifestent aussi, c'est une fille et ce n'est pas un parent, on doit savoir comment elle se sent.

- Bien, attention Béa, acquiesse Alix, mais ne la force pas.

- Promis.

Je me suis arrêtée au milieu de l'escalier, je ne sais pas pourquoi tout à coup je me suis sentie de devoir aller la voir, j'ai l'impression que la laisser seule dans son coin n'est pas une bonne chose. Et à force je sais comment elle fonctionne elle aime bien se donner un genre.