• ☼○ 198 ○☼

    J'ai cherché dans le frigo et j'ai tout de suite compris qu'il avait fait les courses du jour, les emballages n'étaient pas tous retirés, et dans son congélateur pratiquement que des plats tout prêts ça m'a fait sourire. Mais c'est avec plaisir que je prends mes marques dans sa petite cuisine.

    ☼○ 198 ○☼

    - Tu t'en sors? Me rejoint-il après avoir été fumer.

    - Je nous prépare une salade composée, mais dis-moi tu as fait les courses exprès?

    - Oui, tu voulais cuisiner, il fallait bien garnir le frigo.

    - Tu vas te nourrir de plats tout préparer les fois où je ne serais pas là?

    - Je cuisine pas, hausse-t-il les épaules, tu n'as pas le choix, tu vas devoir venir plus souvent si tu veux que je mange mieux.

    - Idiot. Tu sais que je viendrais ici dès que possible.

    ☼○ 198 ○☼

    - Sérieusement j'aime te regarder cuisiner.

    - Vraiment?

    - Oui tu es si concentrée, d'ailleurs si la photo ça marche pas , lance-toi là-dedans parce que tu gères.

    - Oh, merci, sentis-je mes joues rougir, je ne suis pas habituée à des compliments de sa part.

    - Zut, dit-il en sortant son portable de sa poche, j'ai un appel.

    - Réponds je serais discrète.

    ☼○ 198 ○☼

    - Salut Josh, décroche-t-il alors.

    Quelqu'un que je ne connais pas visiblement.

    - Mercredi, ouai je sais j'aurais dû accepter tout de suite, mais j'avais des raisons tu peux comprendre? Josh tu saoules. Bon d'accord, oui j'ai décidé de revenir pour une fille, t'es content?

    Une phrase qui retient mon attention je pensais qu'il m'avait dit ça comme ça.

    ☼○ 198 ○☼

    - Non tu la connais pas et ça n'arrivera pas, t'es complètement cinglé tu vas lui faire peur, continue-t-il en me regardant dans les yeux, on peut se voir demain si tu veux mais pas aujourd'hui. Si tu veux, bon va falloir que je te laisse on m'attend. C'est ça allez à demain.

    Il raccroche et va chercher de quoi dresser la table sans rien dire ce qui me perturbe un peu mais je continue à préparer le repas.


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  • ☼○ 197 ○☼

    - Pourquoi tu entres comme une voleuse?

    - Je voulais pas t'interrompre, je t'entends pas très souvent jouer.

    - Je jouais un peu en attendant que tu arrives.

    - Tu savais que j'étais en route?

    - J'ai eu Ben au téléphone j'ai demandé ce qu'il faisait de sa soirée il m'a dit que puisque tu étais partie à ton cour et que tu passais la soirée chez une amie il avait prévu de voir Becky.

    - Je vois.

    ☼○ 197 ○☼

    - Bref, tu aurais pu me dire que tu étais sur le chemin, j'avais peur que tu renonces, dit-il en se levant pour venir face à moi.

    - J'ai pas trainé, d'accord pour mentir sur l'endroit où je vais mais pas à prendre des risques, je suis sortie et j'ai pris un taxi directement pour ici. La prochaine fois je te préviendrais, désolée.

    - D'ailleurs j'aime pas te savoir seule dehors non plus avec ce qui est arrivé à Valérie.

    - Je suis prudente, si je suis pas en voiture, je cours.

    - Bien.

    - Mais j'ai failli faire demi-tour, admis-je.

    - Vraiment? Pourquoi?

    - J'avais peur que tu changes d'avis ou des trucs comme ça.

    - Ça n'arrivera pas, sourit-il avant de m'attirer vers lui pour m'embrasser.

     ☼○ 197 ○☼

    C'était ça, cette sensation lorsque ses lèvres touchent les miennes, j'aime ça, mon cœur tambourine comme s'il voulait s'échapper. Je sais que j'ai raison de faire ça, chaque fois qu'il m'embrasse je n'ai plus aucun doute. J'espère juste que notre petit essai finira par devenir une relation connue de tous et qui se passe bien.

    Il a retiré ma veste qu'il a jeté sur le canapé sans jamais se décoller de mes lèvres.

     ☼○ 197 ○☼

    - Break, l'interrompis-je pourtant, besoin de respirer.

    - Ok ok, sourit-il.

    - C'est toujours d'accord? Je prépare le dîner?

    - Si tu le veux toujours, sinon on peut commander un truc.

    - Non non je vais le faire, ça me fait plaisir.


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  • ☼○ 196 ○☼

    Malgré les recommandations des parents, le lendemain j'ai décidé de faire comme on avait prévu à l'origine et je me suis rendue chez Damian. Pour tout le monde je suis partie chez une amie pour la soirée, et je ne serais pas seule dehors non plus donc c'est pas vraiment très grave, j'ai détourné la vérité.

    En arrivant en bas de chez lui je me sens un peu étrange, c'est bizarre c'est la première fois que je viens ici de moi-même mais il m'a dit de monter directement et c'est exactement ce que je compte faire en allant à l'ascenseur.

    ☼○ 196 ○☼

    Mon coeur résonne dans mes tempes, je ne sais pas si c'est le fait de me dire qu'on va se revoir réellement seul chez lui depuis cette fois-là ou juste la peur de tomber sur quelqu'un qui ne devrait pas être là.

    ☼○ 196 ○☼

    A l'étage j'ai presque envie de faire demi-tour parce que j'ai peur qu'il change d'avis, qu'il redevienne froid et distant. Mais je ne le ferais pas, je veux vraiment voir où peut nous mener cette histoire, comprendre ce que je ressens vraiment pour lui, est-ce que je l'aime ou est-ce juste un béguin ?

     ☼○ 196 ○☼

    James Blunt - The Only One au piano

    Près de la porte j'entends le son d'un clavier, Damian est apparemment en train de jouer et j'hésite à l'interrompre, c'est rare que je puisse l'entendre, il ne veut jamais se montrer alors je prends le risque de rentrer sans frapper.

    ☼○ 196 ○☼

    Je le vois très vite assis à son clavier, très concentré.

    - J'ai entendu la porte, entre, me fait-il sursauter sans s'interrompre pour autant.

    - Désolée, grimaçai-je en refermant celle-ci.


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  • ☼○ 195 ○☼

    Un peu plus tard Alix et sa petite famille sont repartis pendant que nous , Ben et moi, on se fait convoquer au salon pour une discussion.

    - Bon déjà merci Béa, apparemment tu as réussi à réconforter Valérie, sourit mon père.

    - Oui, j'ai essayé en tout cas. J'ai su comment la faire réagir.

    - Je suis surpris, intervient Ben, vous vous cherchez toujours des poux toutes les deux.

    - Tu comprendrais pas même si je te l'expliquai, rétorquai-je en haussant les épaules.

    - Elle avait l'air de vouloir parler avec Alix donc c'est du mieux, continue maman.

    - Tant mieux si j'ai pu être utile.

    - Maintenant passons aux choses sérieuses, reprend papa.

    - On vous écoute.

     ☼○ 195 ○☼

    - On ne veut pas vous infliger une surveillance de tout instant car on tient à ce que vous ayez une vie privée, donc maintenant nous tenons à ce que vous soyez vraiment prudents. On vous a déjà tout expliqué donc on va pas recommencer mais sachez juste que si vous remarquez quelque chose, n'importe quoi, autour de vous de suspect il faut nous le dire. Vous savez déjà qu'à l'époque il y a eu des choses graves dans la famille donc on aimerait vraiment que vous restiez en sécurité.

    Quand tu iras au parc Béa par exemple, assure-toi de ne jamais rester isolée, et si tu peux y aller avec quelqu'un c'est mieux, pour tes cours de cuisine, la fac, c'est pareil. Ben, sois prudent aussi surtout à ton travail.

    - Je sais qu'on vous en demande beaucoup mais après ce qui est arrivé à Valérie nous sommes inquiets, grimace ma mère.

     ☼○ 195 ○☼

    - D'accord on sera prudents, arrêtez de stresser, je resterais pas dans les rues, j'irai directement d'un point A à un point B c'est juré.

    - Moi aussi, je ferais attention ne vous inquiétez pas. J'espère juste que vous saurez vite qui cherche des poux à la famille, hausse des épaules Ben. Et surtout si tout est lié comme vous le pensez.

    - Approchez.

    ☼○ 195 ○☼

    On a approché comme nous l'a demandé papa.

    - J'aimerais que vous fassiez attention à votre petite sœur aussi, elle sait qu'il se passe quelque chose elle avait entendu quand j'étais au téléphone c'est pourquoi elle a pris peur, maintenant ça va mieux nous l'avons rassurée. Mais quand vous êtes avec elle dehors, s'il vous plaît, faites bien attention, nous demande maman l'air triste, je ne voulais pas vous infliger ça à tous les trois, je suis désolée.

    - Maman, c'est pas de ta faute, la rassurai-je en me penchant pour l'embrasser. Il y a des fous partout , on a pas de chance, c'est tout.

     ☼○ 195 ○☼

    - Béa a raison, maman rassure-toi, il ne nous arrivera rien, on sera très prudent.

    - On vous fait confiance, sourit papa.

    - Vous voulez que je prépare le déjeuner? Puisqu'on est là, proposai-je pour changer de sujet.

    - Si tu veux oui.

    - Ok, je vais me changer et je vais préparer tout ça.

    Discuter de tout ça plus longtemps ne servira à rien on a bien compris l'essentiel si on ne veut pas se faire fliquer on à intérêt à être très prudents.


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  • ☼○ 194 ○☼

     - Mais arrête de ma parler comme ça.

    - Je te parle comme je veux, c'est ce qu'on a toujours fait non? T'es pas capable de dire ce que tu ressens, merde, j'essaie de t'aider.

    - Personne peut m'aider, baisse-t-elle d'un ton, je suis sûre que ce que vous vous dites c'est que c'est de ma faute, que je cherchais à ce que quelque chose comme ça m'arrive.

    J'ai mal au coeur de l'entendre parler ainsi c'est pour ça qu'elle se retient de pleurer, j'ai compris maintenant alors je vais faire une chose que peut-être je vais regretter mais je vais m'avancer et passer mes bras derrière elle pour la prendre dans ma bras.

     ☼○ 194 ○☼

    - Hey mais qu'est-ce que tu fais !

    - On a jamais pensé une chose pareille. Arrête de te sentir coupable.

    - Que...

    - Si tu veux pleurer alors pleure, arrête de t'inventer un personnage.

    A cet instant elle laisse tomber sa tête sur mon épaule.

    - C'est vrai? L'entendis-je à peine.

    - Oui quand Adrien nous a dit qu'on devait rentrer parce qu'il t'était arriver quelque chose on a juste penser merde la pauvre et on a foncé pour rentrer, tu te fais des films. On s'inquiète pour toi, c'est tout, ce qui t'es arrivé est très injuste.

    Elle a resserrer ses bras dans mon dos.

    - Puisque j'en suis là, moi je crois que tu joues un rôle parce que tu veux qu'on t'aime mais tu devrais déjà t'accepter toi-même.

    ☼○ 194 ○☼

    - Merci, lâche-t-elle avant que je ne comprenne qu'elle s'était mise à pleurer.

    - Vas-y pleure, tu te sentiras mieux.

    J'avais moi-même les larmes aux yeux mais pour elle je vais me retenir. Je suis consciente que je m'étais lancée dans quelque chose de compliqué de lui balancer tout ça elle voulait enfin m'écouter alors j'ai tout dit.

    ☼○ 194 ○☼

     Nous sommes restées ainsi un moment en silence pour qu'elle puisse pleurer sans se justifier, de mon côté je suis contente d'avoir atteint mon but, je savais qu'en la provoquant j'aurais des réactions.

    ☼○ 194 ○☼

    - Comment tu te sens, lui demandai-je quand elle s'est redressée.

    - Mieux, enfin je crois.

    - J'imagine que tu n'iras pas super bien du jour au lendemain mais ne garde pas tout pour toi, c'est pas bon.

    - J'en reviens pas que ça soit toi qui me console.

    - Attention à ce que les poules ne nous sortent pas des dents, souriai-je.

    - Pourquoi tu te montres si gentille avec moi alors que je te provoque tout le temps?

    - Je te l'ai dit, moi j'ai rien contre toi, quand tu l'auras compris aussi peut-être qu'on arrivera à avoir une bonne relation.


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