En fin d'après-midi, j'étais rentrée après avoir raccompagnée Mélusine chez elle suite à sa séance photo. Aussitôt j'avais parlé avec ma mère, qui était rentrée, de cet appel et elle m'avait expliquait le peu qu'elle savait. Cet homme qu'elle pensait être celui qui l'avait déjà contacté semblait être quelqu'un qui la connaissait mais ne voulait pas se présenté. J'avais hâte d'en savoir un peu plus.

Mais en rentrant elle semblait elle aussi avoir quelque chose à me dire, où plutôt à me faire écouter. Elle s'est assise au piano et m'a demandé d'écouter jusqu'au bout.

- C'est nouveau? Demandai-je à ma mère en espèrant que ça ne la déconcentre pas.

- On peut dire ça comme ça, il n'est pas de moi, dit-elle, les yeux rivés sur sa partition, ce qui m'étonne d'ailleurs puisqu'elle joue de mémoire d'habitude.

- Je comprends pas, tu le tiens d'où ce morceau?

- Dis-moi ce que tu ressens honnêtement, je te répondrais ensuite.

J'ai regardé ma mère d'un air sceptique avant de fermer les yeux pour apprécier la mélodie. Etrangement, cette mélodie me fit monter les larmes aux yeux sans que je sache pourquoi.

J'écoutais, pleurant en silence, ma mère me jetait un regard compatissant, sans arrêter pour autant, pourquoi mes larmes ne l'arrêtent-elles pas? En même temps je ne veux pas qu'elle s'arrête, quelque chose dans cette mélodie me touche. Je voulais juste savoir quoi.

- Tori? Résonne une voix que je suis bien heureuse d'entendre à ce moment. Je tourne mon regard vers l'entrée où se il se tient, souriant.