Je me suis recroquevillée en m'installant sur le lit, aujourd'hui est un jour ou j'aurai aimé me pelotonner dans les bras réconfortants de ma mère. Elle aurait trouvé les mots pour m'apaiser, pour que je rentre chez moi et que je continue ma vie sans me préoccuper de tout le reste. Malheureusement je dois essayer de me réconforter toute seule ce soir.

Je me suis finalement endormie, espèrant qu'à la lumière du jour mes idées seraient plus claires.

- Tu es vraiment là, me réveille brusquement une voix que je ne pensais pas entendre de sitôt. J'ouvre alors les yeux pour confirmer que ce n'était pas un rêve. Non il se tenait bien là, l'air inquiet, mais visiblement pas surpris de ma venue ici...dans son appartement.

- Thomas, déglutis-je.

- J'ai lu ton mail, est-ce que ça va?

- Pourquoi tu n'es pas surpris de me voir ici?

- La concierge. Elle m'a appelé pour me dire que tu étais passé chez moi mais qu'elle t'avait pas vu redescendre, elle voulait être sûre que tu avais le droit d'être là. Puis j'ai eu ce mail et j'ai compris pourquoi tu étais là. Je me suis en route tout de suite.

- Je t'ai fais rentrer, je suis désolée.

- Evidemment que je suis rentré aussitôt, tu semblais avoir besoin de moi.

- C'est ridicule hein?

- Non laisse moi juste deux minutes pour me changer, j'arrive.

A peine est-il de retour et assis sur le lit que je me précipite pour poser ma tête contre son torse.

- Alix, pourquoi es-tu ici si tu es si bouleversée? Ton fiancé ne peut pas être avec toi?

- Il a pitié et j'aime pas ça. J'ai voulu aller dormir à l'hôtel mais je me suis retrouvée ici.

- Tu aurais pu m'appeler si tu avais besoin.

- Je ne sais pas ce que je voulais en venant ici, mais maintenant que tu es là reste avec moi.

- Je suis là, je ne bouge pas.

- Tu crois que je suis stupide?

- Non, tu t'inquiète un peu trop, mais Charlie ne t'abandonnera pas, elle a besoin de trouver ses racines, c'est tout.

-  Tu crois?

- Biensûr. Allez rendors-toi, je ne bougerais pas d'ici.

Je suis restée accrochée à son bras et je me suis vite endormie, rassurée par sa présence à mes côtés. On était tombé d'accord pour limiter si je restais appuyée sur lui il m'a dit qu'il garantissait pas ce qui se passerait.