- Bonne ou mauvaise? Enfin à ta tête je dirais qu'elle n'était pas bonne, qu'est-ce qui se passe?

- Je suis désolée.

- Désolée? De quoi? J'imagine que ça concerne le fait d'avoir un enfant, alors ne fais pas cette tête, on a le temps.

- Non je suis vraiment désolée. J'en ai parlé à personne même pas à Lucy mais j'ai fait des tests il y a quelques temps.

- De quoi est-ce que tu parles?

- Je suis désolée.

- Mais de quoi est-ce que tu parles à la fin? Regarde-moi.

- Je pourrais pas t'en donner un.

- Il va falloir parler de façon à ce que je comprenne mon cœur.

- Un enfant, je peux plus. La fausse couche, le kidnapping a créé des dégâts, je peux plus, je suis désolée.

- Comment ça?

- On en avait pas idée mais quand j'ai vu qu'on arrivait pas j'ai fait quelques tests puis à nouveau aujourd'hui pour confirmer. Je suis désolée.

- Ne te mets pas dans un état pareil, sourit-il.

- Tu peux sourire? Alors que je te dis ça?

- Est-ce que tu veux me mettre dehors pour cette raison?

- Non mais je sais combien tu espères un enfant, je ne veux pas que tu sois malheureux.

- Idiote. J'aurai pas d'enfant de mon sang et alors? Regarde, dit-il en montrant Danika.

- Bien-sûr elle n'est pas de mon sang mais j'ai déjà une petite fille qui m'appelle papa et qui m'aime comme tel. Elle est la fille de la femme que j'aime alors je n'ai rien de plus à demander. Elle est ma fille.

- Tu crois que ça te suffira? Tu voulais tant avoir des enfants.

- Les objectifs d'une vie, ça se change, se modifie, aujourd'hui j'imagine plus ma vie sans toi ni Danika, vous êtes ma vie, toutes les deux.

- J'ai de la chance, lui caressai-je le visage, d'avoir un homme comme toi à mes côtés.

- Est-ce que c'est ce qui te tracassait autant? Je savais qu'il y avait quelque chose.

- Oui, j'avais peur que tu ne veuilles pas d'une femme qui ne puisse plus avoir d'enfant. Ou que tu sois malheureux de vivre avec moi.

- J'ai beaucoup de chance ma femme, enfin non future femme, se préoccupe de moi plus que d'elle même.

- Future femme? Relevai-je.

- Je pensais t'en parler tout à l'heure, on a déjà évoqué le sujet vaguement mais je voudrais passer une bague à ce doigt. Quand tu le voudras et quand tu seras prête. On avait dit quand on sera bien installé et qu'on aura pris nos marques, on avait même des projets d'enfant, je pense qu'on peut parler de ça sérieusement maintenant.

- Vraiment?

- Oui, et ce que tu viens de me dire ne changera rien à mon plan initial. Nous n'aurons que Danika à chérir et puis quoi ? On sera heureux tous les trois.

- Je ne sais pas quoi dire.

- Un oui serait de rigueur.

- Évidemment, l'embrassai-je sur la joue, je t'épouserai avec un grand plaisir si avoir une femme aveugle et stérile ne te dérange pas.

- Ne parle pas comme ça de ma fiancée, elle est bien plus que ça.

- Je t'aime, idiot.

- Je t'aime aussi.