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    - Je crois que je peux comprendre, il a l'air de se passer des trucs dans ta famille depuis un moment, et je viens de comprendre je crois, ton père est parti et c'est ce mec là, qui a pris la place. Ensuite t'as dû te prendre sévèrement la tête avec ce prof qui est ton ami il me semble.

    - Pour mes parents, c'est vrai ils se sont séparés, et celui que tu as vu, Naoki. Ca me dérange pas qu'il soit avec ma mère, c'est jsute que tout ça s'est fait sous le couverts de mensonges et ça je supporte pas. Ensuite j'ai découvert que mon père avait une fille avec une autre femme, génial n'est-ce pas? Et oh oui ma mère est enceinte, parfait. Tout ça arrive au même moment, ma vie est un rêve.

    - Arrête d'être sarcastique. Je comprends un peu mieux ces airs mélancoliques que tu affiches en cours. Désolé que tu doives traverser tout ça, ça doit pas être évident.

    - Non c'est moi qui suis désolée je devrais pas parler de ça avec toi.

    - Si, ça fait du bien de parler. Mais je t'oblige pas.

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    - Il y a autre chose...concernant Jun... hésitai-je avant de repérer un froncement de sourcil.

    - Quoi?

    - Rah, il m'en voudra s'il apprenait que j'en ai parlé.

    - Est-ce que vous n'êtes pas déjà fâchés?

    - Si...tu as raison, je lui dois plus rien.

    - Encore une fois, tu me parles si tu en as envie, pas parce que je te demande.

    - Junpeï et moi, il y a encore quelques semaines, on sortait ensemble, avouai-je finalement, les yeux s'humifiant aussitôt.

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    - Ca va, ne te mets pas à pleurer, dit-il en s'avancant pour mettre une main réconfortante sur mon épaule, je suis désolé d'avoir demandé. Mais je comprends mieux maintenant. J'imagine que vous voulez pas que ça s'ébruite à cause de son boulot et tout ça, ne t'inquiète pas je dirais rien.

    - M..merci, déglutis-je. On se connaît depuis toujours, on peut simplement pas dire la vérié...

    - Ca doit être dur de le croiser au lycée, et faire semblant devant ta famille.

    - Et tu sais pas tout, lâchai-je avant de sentir une boule dans ma gorge.

    - J'ai peur de savoir, est-ce que c'est à cause de lui que tu pleurais dans le parc l'autre fois ? Et cette crise aujourd'hui.

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    - Oui, admis-je avant de me mettre à pleurer et d'enfouir mon visage dans mes mains, i..il a été dégueulasse. Il n'aurait pas dû mentir.

    - Calme-toi, ils vont t'entendre.

    - Tu comprends pas, secouai-je la tête, il m'a trompé pourtant il savait qu'à cause de l'infidélité de mon père j'étais complètement contre et que je ne lui aurai  jamais pardonné, il le savait, pourtant il l'a fait. Il a attendu d'être obligé pour me parlé d'elle... Il rompt avec moi...Pour revenir vers moi, un matin et... j'aurai pas dû lui céder, pas cette fois là.

    - Je crois que j'ai compris mais tu veux bien me le confirmer?

    - C'était le jour de mon anniversaire, j'étais chez son père, sanglotai-je, il est venu pour me ramener à cause de ma cheville et les choses se sont déroulées si vite...

    - Ca va arrête, j'ai compris, en bref il s'est conduit comme une ordure.

    J'hochais maintenant la tête, incapable de parler à cause des sanglots coincés dans ma gorge.

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    - Ca va, c'est fini, dit-il en m'attirant dans ses bras. Ne te laisse plus avoir par ce type, il te mérite pas.

    - C...C'est pas fini, pleurai-je contre son torse, j..je l'ai d..découvert ce matin...

    - D'où la crise d'angoisse, qu'est-ce qu'il y a? A non me dis pas. Je crois que j'ai compris. Tu es sûre? Tu as fait une prise de sang?

    Je secouai la tête, reprenant doucement ma respiration.

    - Tu as fait un test acheté à la pharmacie donc.

    - O..Oui...déglutis-je.

    - Et tu ne peux en parler à personne, pas étonnant que tu fasses des crises d'angoisse, souffle-t-il en me resserant d'avantage contre lui, tu ne peux pas affronter ça toute seule, tu ne tiendras jamais le coup. Puisque si j'ai déviné même tes potes là, ne savent rien, tu pourras compter sur moi. Je ne répèterai jamais rien à personne mais tout garder pour toi te rendra folle. Je serais là en cas de besoin, tu veux bien?

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    En réponse je passe mes bras autour de lui, en continuant en pleurer, son torse couvrant le son de mes larmes.

    - Vas-y pleure, ça va te faire du bien. Il va falloir que tu te regonfles à bloc pour affronter tout ça en ne laissant rien paraître. Je dois bien avouer que tu t'es bien débrouillé avec tes amis qui sont plus occupés par eux-même que par ce qui se passe avec toi. Mais tu ne m'as pas berné moi, et je devine que Baptiste non plus, il a vu qu'il y avait quelque chose que tu ne disais pas.

    - M...Merci. Reniflai-je en me redressant un peu, mais il me ramène de nouveau vers lui.

    - Je ne bouge pas tant que tu ne t'ai pas calmé. D'accord?

    J'hoche la tête, profitant à présent de l'étreinte pour m'apaiser au rythme de sa respiration.

     

    Comme il me l'avait dit, il a attendu que je cesse de pleurer et que je me sois calmée pour m'annoncer qu'il repartait chez lui en me promettant de m'emmener le lendemain après les cours à l'hôpital de mon choix pour faire ce qu'il faut. Quand on est sorti de ma chambre tous les deux, ils étaient tous au salon et nous ont regardé fixement, je l'ai raccompagné à la porte en le remerciant puis je suis retournée dans ma chambre, lancant au passage que j'étais fatiguée et je me suis enfermée pour m'endormir rapidement, épuisée.

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  • ♫ 177 ♫

    Le lendemain, je suis allée au lycée sans rien laisser paraître. Ce à quoi je ne m'attendais par contre, c'était l'absence de Gwenaël. Il n'était pas aux cours et maintenant qu'on arrive à la dernière heure, qu'on a préféré passer à jouer de la musique au lieu de rentrer, il n'est pas apparu une fois et aucun prof nous a parlé de son absence. Alors je me demande ce qui a pu lui arriver entre hier soir et aujourd'hui.

     ♫ 177 ♫

    - Bon, déclare Mayu après que le morceau soit fini. C'est maintenant qu'on se décide, on mange ici où on sort?

    - On avait parlé de manger ici, il me semble, rétorque Jayden.

    - C'est vrai mais je pensais que vous changeriez d'avis.

    - Non moi ça me va comme ça.

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    - Moi aussi, haussai-je les épaules, pas si pressée que ça de rentrer à la maison.

    - Et vous je suppose que ça va aussi? Dis-je en me redressant pour m'adresser à Josh et Tabatha.

    - Laisse tomber, sourit Mayu, tu vois bien qu'ils sont soudés.

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    - Nan mais ils sont intenables ces deux-là, faudrait un bon seau d'eau froide, lance Jayden en grimacant.

    - Hey! Vous avez fini oui? On va aller manger !

    - Inutile Mayu, soupirai-je, ah par contre moi je vais vous abandonner cinq minutes.

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    - Où tu vas? Me questionne Jayden.

    - Je reviens. Allez-y je vous rattrape vite.

    - Tu veux que je vienne avec toi? Propose Mayu.

    - Non c'est bon, à tout de suite.


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  • ♫ 178 ♫

    Je suis sortie dans le couloir rapidement, je ne voulais pas prendre le risque que quelqu'un vienne avec moi. Par chance, ça n'a pas encore sonné et c'est pratiquement désert. En faisant vite, personne ne remarquera où je vais. J'ai promis de ne rien dire sur ce que je sais mais je compte bien m'en servir.

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    Je trouve facilement celui que j'allais voir justement, il parle avec l'infirmière dans le couloir. J'espère que ce que je m'apprête à faire n'est pas trop déplacé mais je ne sais pas comment faire autrement. D'un pas assuré je me dirige droit vers eux. Cherchant un moyen pour aborder le sujet.

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    - Excusez-moi, lancai-je pour qu'ils me dévisagent tous les deux aussitôt.

    - Tiens, votre classe n'est pas censé avoir fini? Rétorque le proviseur.

    - Si mais nous avons utilisé la salle de musique avec quelques amis, l'informai-je.

    - Tu voulais quelque chose? Intervient l'infirmière.

    ♫ 178 ♫

    - J'aurai quelque chose à vous demander monsieur.

    - Oh très bien, nous avions fini de toute façon, vous pouvez nous laisser? Ajoute-t-il ensuite à l'intention de l'infirmière.

    - Oui, biensûr, je vous laisse discuter, sourit-elle en tournant déjà les talons.

    ♫ 178 ♫

    - Et bien que se passe-t-il?

    - C'est à propos de Gwenaël.

    -  Vous n'avez pas dit que j'étais son père n'est-ce pas? Il ne veut pas que les élèves le sachent.

    - Non, ne vous inquiétez pas. Il m'a prévenu.

    - C'est son absence qui vous amène, je suppose.


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  • ♫ 179 ♫

    - Oui, soufflai-je, je sais que c'est impoli de ma part de venir vous le demander directement, mais je m'inquiète.

    - En fait je m'attendais à votre venue, sourit-il.

    - Pardon? Pourquoi? M'étonnai-je.

    - Gwenaël m'a dit que vous risquiez de venir demander de ses nouvelles, je vois qu'il ne s'est pas trompé. Il a le don pour savoir ce que pensent les gens.

    - Apparemment... Qu'est-ce qu'il a alors? Encore son anémie?

    ♫ 179 ♫

    - Il a été hospitalisé ce matin très tôt.

    - Rien de grave?

    - Non non juste un petit contrôle, il va y rester deux ou trois jours.

    - Quand même, soupirai-je, pourtant il avait l'air d'aller bien hier soir.

    - Ah, c'était donc chez vous qu'il était.

    - Oui pourquoi? C'est un problème?

    - Pas du tout c'est juste qu'il a été très discret sur l'endroit où il se trouvait.

    ♫ 179 ♫

    - Je peux faire quelque chose?

    - Il m'a dit de vous le demander si je vous voyais comme il le pensait, il voudrait que vous veniez le voir.

    - Moi pourquoi?

    - Aucune idée, il ne dit jamais ce qu'il pense de toute façon.

    - C'est vrai. Vous pouvez me dire ce qui l'a amené à l'hôpital aujourd'hui? Que je ne fasse pas de bévue.

    ♫ 179 ♫

    - Ce n'est pas à moi de vous en parler. Il le fera s'il le veut. Il va bien, c'est tout ce que je peux dire.

    - Très bien, haussai-je les épaules, merci de m'avoir renseignée.

    - J'aurai voulu faire plus, mais je ne peux pas me le permettre, cette fois il ne me pardonnera pas.

    - Je comprends, je lui demanderai moi-même. Dans quel service je peux le trouver?

    - C'est la même chambre que l'autre soir.

    - Donc son anémie?

    - En partie seulement, sourit-il, mais c'est pour ça qu'il est dans ce service.

    ♫ 179 ♫

    - D'accord, bon je vais vous laisser, mes amis vont m'attendre.

    - Je comprends, allez-y. Oh j'allais oublier, il y a un message aussi attendez que je me souvienne..." Si tu me fais confiance, à lui aussi."

    - D'accord mais qui ça?

    - Alors là, j'en ai aucune idée. Bonne fin de journée , dit-il en tournant les talons.

    - A vous aussi,l'imitai-je.


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  • ♫ 180 ♫

    J'ai pas vraiment compris ce qu'il voulait me dire mais au moins je sais que Gwenaël va bien, et je sais aussi qu'il veut que j'aille le voir. Par contre son message me paraît bien étrange. C'est en songeant à tout ça, que je m'apprête à rejoindre mes amis pour aller déjeuner avec eux.

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    Ce qui m'ennuie c'est qu'il était censé m'emmener voir un médecin pour cette fichue grossesse, dans la ville voisine pour qu'on ne me reconnaisse pas, maintenant je me retrouve coincée comme au début, je vais devoir y aller par mes propres moyens. En plus son père est resté vague sur les raisons de son hospitalisation.

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    Sans me l'expliquer j'ai couru à l'étage pour aller attraper mes affaires dans mon casier et redescendre aussi vite en essayant de ne pas croiser mes amis, mais ils sont bien trop absorbés par leur menu pour me voir passer à toute vitesse devant le refectoire.

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    Je préfère courir pour le moment afin de sortir du lycée et de l'entourage, je marcherai ensuite, plus calmement pour rentrer. Je manque de trébucher quelques fois, à cause de ma cheville, elle est presque complètement remise mais me lance encore parfois.


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