Je lui avait demandé de s'asseoir, assez sèchement, puisqu'après tout elle me prend pour un abruti, puis je m'étais placée devant elle et c'est un silence glacial qui règne. Et je décide de le briser, il ne faudrait pas que Cory se réveille et entende ça.

- Réponds, tu veux que je te dise ce que j'ai retrouvé?

- Je ne te crois pas.

- " J'ai beaucoup aimé notre soirée, j'ai hâte d'être à ce week-end" récitai-je mémoire.

- Que...déglutit-elle, tu inventes.

- " J'aime vraiment quand tu t'échappes de chez toi, j'ai hâte de te serrer à nouveau dans mes bras." Ca te ne te suffit pas ?

- Non.

- "J'apprécie que tu laisses tes cheveux longs cheveux blonds lâchés et qu'il n'y ait que ça pour cacher ta nudité, reviens vite." C'est pour lui que tu as cessé de les couper?

- Tu divagues mon pauvre.

- Je ne crois pas non, veux-tu que je te récites la phrases que je retiens la mieux?? Oui parce qu'envoyer ça en mail, c'est osé quand même.

- Qu'est-ce que tu vas de nouveau inventer.

- " Tout ce que nous avons fait ce week-end, le fais-tu avec lui? Et le quitteras-tu enfin pour que nous puissions être enfin ensemble." Salope. Concluai-je, amer.

- Tu inventes tout ça, rétorque-t-elle la voix tremblante.

- Pourquoi tu te sens mal à l'aise tout à coup alors?

- Kenzo, qu'est-ce que tu veux,reprend-elle sèchement.

- Mon fils.

- Jamais, aujourd'hui tu le veux parce que tu es de remonté contre moi, qu'est-ce qui se passera quand ta dépression reprendra le dessus?

- Ta gueule, si tu as obtenu sa garde c'est à cause de tes mensonges.

- Vas-y attaque-moi si tu en as le cran, mais je te le laisserai jamais.

- Tu étais prête à l'envoyer en pension.

- Ca ne te regarde pas, il fait des crises à tout bout de champ, on veut que ça se calme.

- Occupe-toi de lui, ça n'arrivera pas.

- Tu te moque de moi? Qui est celui qui ne vient pas le chercher plus souvent parce qu'il faut faire de la route? C'est toi à ce que je sache.

- Trop facile, ton mec habite ici, de ce que j'ai compris, alors tu n'appliques pas ce qui a été dit à la lettre.

- La belle affaire, il n'a pas besoin de toi dans sa vie, il y a John.

- John, Paul ou Henri, son père c'est moi, quoi que tu en penses.

- John est un bon père, toi pas.

- Retire-ce, sale garce, cinglai-je.

- Je pense chaque mot, Kenzo. Tant que tu seras pas capable de te reprendre en main, Cory sera malheureux avec toi.

- C'est pourtant en ta compagnie qu'il est malheureux, c'est chez moi qu'il s'est réfugié en larmes ce matin.

- Papa !!! Résonne la voix de Cory nous interrompant aussitôt.

- Ici ! rétorquai-je.

- Papa ! Arrive-t-il en courant. T'as pas appelé ma... s'interrompt-il en arrivant au salon, figé en voyant sa mère.

- M..Maman, déglutit-il.

- Si il m'a appelé, si c'était ça, ta question. Va te rhabiller, je te ramène.

- Je veux pas, je veux rester avec papa.

- Hors de question et puis pourquoi n'es-tu pas habillé?

- Je te l'ai dit, il était trempé en arrivant et épuisé il s'est endormi, je l'ai déshabillé et mis dans son lit, l'informai-je.

- Et moi je veux rester ici, t'es méchante, tu veux plus de moi.

- Ne dis pas ça, tu c'est pour ton bien qu'on veut t'envoyer là-bas.

- Non c'est parce que tu vas avoir un bébé, alors t'as plus besoin de moi, boude-t-il, alors moi je vais rester avec papa et comme ça je te dérangerai plus.

- Pardon? Ecarquillai-je les yeux.

- Si si c'est vrai papa, ajoute Cory en venant m'enlacer, je l'ai entendu.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit, repris-je en direction de Nancy, restée muette.

- C'est vrai, je suis enceinte de trois mois. J'ai de la chance, ça ne se voit pas encore, c'est pourquoi j'ai gardé le secret.  Je ne te l'ai pas dit parce que ça ne te regarde pas.

- Je vois. Et c'est ce John le père je présume.

- Si c'est lui papa  ! Et même qu'on va venir habiter chez lui.

- Est-ce que c'était lui?? Demandai-je un peu trop froidement, Cory m'a dévisagé de surprise.

- De quoi tu parles? Fait-elle mine de pas comprendre.

- Tu as très bien compris, est-ce que c'était lui? Dis-je en prenant Cory dans mes bras.

- Ca veut dire quoi papa?? C'était lui?

- Ne t'inquiète pas de ça, j'attends que maman répond.

- Oui c'était lui, avoue-t-elle, quand tu as eu ton accident, il était à l'étranger, il est revenu plusieurs fois pour me voir, aujourd'hui il est revenu pour de bon, nous allons avoir un enfant et Cory et moi allons vivre avec lui.

- Parfait, donc, je verrais Cory toute les semaines, tranchai-je, sec.

- C'est vrai ça papa??

- Oui, et tu n'iras pas en pension, maman m'a dit que ce n'était pas sure du tout; ajoutai-je en la fusillant du regard, n'est-ce pas Nancy?

- Oui.

- C'est trop bien, sourit Cory, et je peux rester avec toi toute la journée s'il te plaît papa.

- Demande à maman, moi j'aimerai que tu restes oui.

- Alors maman je peux??? La supplie-t-il.

- Je viendrais le récupérer en fin d'après-midi, dit-elle en se levant.

Parfait, et bien au revoir, et toi, va emtre quelque chose tu vac attraper froid.

- Oui papa !

- Au fait Kenzo, reprend-elle.

- Quoi?

- Ne crois pas que tu as gagné parce que tu te souviens pour John, on reprendra cette discussion.

- J'y compte bien.

Comme si j'étais stupide, j'ai juste voulu gagner du temps, passer la journée avec lui ne me fera pas penser à mon rendez-vous, demain.

KATHERINE

Le mercredi est un jour sans école, j'ai donc laissé les enfants jouer dans leur chambre, Cole rentre ce soir, et j'angoisse déjà. Je profite donc de cet instant de solitude pour jouer un peu de piano, je l'ai appris avec ma grand-mère quand j'étais enfant, ça me détend même si c'est plus dur chaque jour d'y arriver.

- Maman, m'interpelle doucement Beverley en arrivant derrière moi.

- Oui qu'est-ce qu'il y a ?

- On a faim, alors je suis descendue avec Adam.

- C'est déjà l'heure du gouter?

- Pas tout à fait, mais...hésite-t-elle.

- Mais quoi? Que veux-tu me demander?

- Et bien...tu sais papa il veut pas que je joue parce que je fais du bruit, mais...il est pas là. Tu veux bien m'apprendre encore?

- C'était ça, souriai-je. Biensûr, tu peux jouer jusqu'à l'heure du goûter, mais pas plus tard.

- Je fais quoi d'Adam?

- Laisse le il va jouer dans son coin, approche, je te laisse la place. Tu vas essayer toute seule aujourd'hui.

- Vraiment??

- Oui oui allez viens.

- Tiens, je te  laisse la place, mais sois sérieuse.

- Oui maman.

J'ai pas voulu les emmener au parc sinon elle aurait fini par remarquer que ce Brennan nous suivait, déjà qu'hier je lui ai demandé d'être plus discrêt à cause des enfants. Elle est loin d'être idiote et sait quand quelque n'est pas normal. Et donc refuser de lui apprendre le piano comme je le fais dès que nous avons un peu de temps m'aurai dérangé.

Elle avait quatre ans quand elle a commencé à s'asseoir sur mes genoux pour pianoter en  même temps que moi, j'ai attendu qu'elle soit capable de comprendre et je lui ai appris les bases. Après tout c'était mon travail avant que Cole ne décide que je serais mieux à la maison. Maintenant elle commence à se débrouiller mais fais encore des erreurs et Cole ne supporte pas.

Ce matin en me réveillant seule dands mon lit, je me suis demandé, comme si j'avais tout oublié, pourquoi je ne l'ai pas balancé à la police, puis je me suis souvenue, son frère travaille là-bas et il y a des amis auprès de qui il me fait passer pour une menteuse... Aussitôt je suis allée chercher mes enfants encore endormis pour les installer avec moi, j'avais besoin d'eux pour ne pas me mettre à pleurer sur mon triste sort.

Je commencais donc à lui expliquer quoi faire pour ne pas faire des erreurs quand j'ai remarqué quelque chose, non plutôt quelqu'un sur le trottoir.