KENZO

Le lendemain matin et après une nuit trop courte d'avoir essayer de forcer ma mémoire ,en vain, c'est un bruit sourd qui me sort de mon sommeil..

Un peu grogui et pas du tout sure de moi je me suis redressé, dans l'attente d'un nouveau bruit. Ce qui ne tarda pas et j'identifiais ce bruit comme venant de ma porte d'entrée, on toquait à la porte, il n'était pourtant que neuf heure, qui pouvait bien venir si tôt sans avoir prévenu.

- Ca va, ca va j'arrive ! Râlai-je en m'extirpant de mon lit pour rejoindre mon fauteuil alors que de nouveau coups se font entendre. Qui que ce soit, il est impatient mais ca ne m'empêchera pas de l'envoyer bouler.

En chemin vers la porte d'entrée je réfléchissais, mais Irina entre sans frapper, Owie aussi, alors qui... J'étais maintenant impatient d'ouvrir mais le matin je suis maladroit et n'avance pas très vite.

- Quel déluge, soupirai-je en arrivant devant la porte pourtant il n'y avait personne alors j'ai dévérouillé pour sortir le nécessaire et regarder sur le côté et voir s'il y avait quelqu'un.

- Cory ! M'exclamai-je en voyant celui-ci se reposant contre le mur visiblement essouflé et trempé par la pluie.

- B..Bonjour papa, se redresse-t-il les larmes aux yeux en reprenant sa respiration.

- Viens par ici dis-je en me reculant pour qu'il entre dans la maison.

- Qu'est-ce que tu fais ici tout seul toi? Comment t'es arrivé jusqu'ici?

- J...Je me suis enfui, avoue-t-il, penaud.

- D'où tu t'es enfui petit bonhomme?  Et tu as couru sous la pluie?

- Oui, et...et, sanglote-t-il sans pouvoir continuer.

- Doucement, explique moi, où est maman?

- On était chez le copain de maman en ville, et ce matin quand je me suis réveillé, je suis descendu parce que j'avais envie de faire pipi et j'ai entendu ce que maman et John se disaient, et j'étais pas d'accord, alors j'ai attendu qu'il y ait plus personne près de la porte et puis je suis parti en courant pour venir ici, je me suis souvenu de la route de la dernière fois.

- Maman sait que tu es ici?

- Non, et je veux pas qu'elle vienne me chercher.

- Pourquoi qu'est-ce qui se passe? Commencai-je sérieusement à m'inquiéter pour mon fils.

- John il a dit que... qu'il n'y avait qu'une façon de faire avec les garçons c'était des les envoyer en pension, mais moi je veux pas y aller papa, me supplie-t-il ses larmes redoubant d'ampleur.

- Viens par ici, dis-je en l'attrapant pour qu'il vienne sur moi, ne te mets pas dans des état pareils. 

- T'inquiète pas Cory, je les laisserai pas faire. Personne ne te mettra en pension et surtout pas d'après la décision d'un mec que je ne connais pas.

- T'es sure papa? Parce que maman elle avait l'air d'accord avec lui.

- Je m'en fiche, je suis encore ton père à ce que je sache, alors arrête de pleurer on va aller te changer de vêtement avant que tu n'attrapes froid et je vais appelé maman pour lui dire que tu es en sécurité.

- Oui, acquiesce-t-il en se calant un peu plus contre moi.

Le temps que j'arrive devant sa chambre, qui par chance est restée entre-ouverte, il s'était endormi, alors pour ne pas le réveiller j'ai poussé la porte avec mon fauteuil pour forcer le passage. J'ai oté tant de vêtement que j'ai pu en l'ayant sur mes genoux avant de le porter à bout de bras pour l'allonger dans son lit et lui ôter chaussure et pantalon avant de le recouvrir de sa couverture pour qu'il ait bien chaud et qu'il puisse dormir tranquillement.

C'est réellement peiné pour lui et furieux contre Nancy et son mec que je le regarde dormir avant de me demander comment faire pour prévenir sa mère sans l'incendier aussitôt.

Je jette un dernier regard vers lui pour ensuite aller dans ma chambre et attraper mon portable qui traînait sur le bureau et composer un texto.

" Cory est chez moi, il va bien." Simple mais qui suffira à la faire se rappliquer rapidement.

La réponse avait été rapide, " J'ARRIVE", et celà faisait maintenant dix minutes et pour patienter je lis, non pas n'importe quel livre non, celui que ma soeur m'avait amené à l'époque du divorce, un livre qui pouvait m'aider pour la garde de Cory, je ne l'avais jamais ouvert mais la détresse de mon fils, c'était plus fort que moi, je devais être prêt si quelque chose devait être fait.

- Tiens voilà cruella, soupirai-je en entendant une portière claquer, ce qui veut dire que son mec habite à dix minutes d'ici, intéressant. Le plus calmement du monde je ferme le livre et attend tranquillement, sans bouger de ma place, qu'elle vienne à la porte.

- Kenzo ! Si tu m'as entendu arriver, pourquoi tu m'ouvres pas ! Piaille-t-elle, arrivée devant la porte vers quoi je lance un regard noir.

- La porte est ouverte, cinglai-je.

- Où est mon fils?! Lance-t-elle en entrant dans la maison.

- Ta gueule, et je te rappelle qu'il est mon fils autant que le tien, dis-je froidement.

- T'as mangé du lion ou quoi? Où est donc le dépressif qu'on me décrit sans cesse?

- Va te faire foutre Nancy, t'es qu'une garce.

- Corentin ! M'ignore-t-elle.

- Ne l'appelle pas comme ça, il a horreur de ça, et de toute façon il dort.

- Il s'est enfui, tu crois que je vais lui faire des cadeaux peut-être.

- S'il s'est enfui, c'est ta faute, t'es vraiment qu'une conasse qui pense qu'à sa gueule en fait.

- Je te permets pas.

- Et tu permets quoi, riai-je nerveusement, qu'un mec te de d'envoyer mon fils en pension, je t'en prie, tu vas me faire rire.

- C..Comment tu sais ça, déglutit-elle.

- Alors c'est vrai, et bien sache que Cory a tout entendu et qu'il a couru jusqu'ici, je l'ai trouvé trempé et en larmes devant ma porte.

- I...Il a quoi?

- Tu croyais quoi? Ce n'est pas un objet. Et si tu ne veux plus de lui, rassure-toi je le prendrais avec moi, mais jamais tu ne l'enverras en pension.

- Oh monsieur décide tout à coup que son fils compte pour lui, on aura tout vu.

- Ne redis jamais ça, Cory est celui qui compte le plus pour moi. C'est toi la pétasse qui a quitté la ville avec lui. Profitant de mon handicap, et pretextant une infidélité pour se barrer.

- Tu m'as trompé, ce n'est pas un mensonge, tu me l'as dit toi-même.

- Oh oui c'est vrai, je ne le nie pas.

- Tu t'en souviens?? Ecarquille-t-elle les yeux.

- Oh non pas te tout, mais je sais que je t'ai trompé, mais je sais avec encore plus de certitude que toi, tu m'as trompé la première, dis-je en serrant les poings pour canaliser ma rage.

- P..Pardon?

- Traînée, j'ai retrouvé quelques mails très intéressants, tu veux voir?