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    Après avoir déposé Charlie au lycée, c'est chez Thomas que je me suis rendue. C'était prévu depuis son appel, quand j'avais entendu sa voix j'ai eu une envie de le voir, si Charlie n'avait pas été dans cet état je crois que j'y serais allée aussitôt.

    - Entre ! Lance-t-il après que j'ai toqué deux fois.

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    Je remarque très vite après avoir ouvert la porte qu'il est songeur, voir tracassé par quelque chose, son air ne trompe pas.

    - Thomas? A quoi tu penses si sérieusement?

    - J'ai des nouvelles, je me demande comment t'en parler, soupire-t-il.

    - Si c'est par rapport à Charlie dis-moi tout simplement.

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    - J'ai peur de ta réaction quand je t'aurais dit ce que je sais.

    - Qu'est-ce qui se passe?

    - Sache seulement que j'ai appris ça hier et que depuis je fais les recherches nécessaire à comprendre tout ça.

    - Accouche bon sang, tu commences à me faire peur, demandai-je en sentant l'angoisse monter.

    - Ce gars qui était chez vous a fini par parler, soupire-t-il, et il en a dit plus qu'il en faut pour comprendre pourquoi c'est dangeureux qu'elle cherche à les retrouver.

    - Comment ça?

    - Promets-moi de ne pas te tracasser et de ne pas en parler à Charlie je vais faire ce que je peux pour aider.

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    - Thomas, je t'en prie. Dis-moi ce que tu as découvert, l'incitai-je à poursuivre, j'étais rongée par la curiosité et en même temps la peur de ce que j'allais entendre.

    - Ce gars a été envoyé par un ennemi de son père.

    - Son père? Tu veux dire celui de Charlie? Il est encore en vie? Ecarquillai-je les yeux.

    - Oui, et si Charlie est arrivée chez vous je pense que c'était pour la mettre en sécurité mais apparemment l'endroit où elle est a été découvert.

    - Mais... je comprends pas...

    - Le père de Charlie semble être quelqu'un d'important et il a pas mal d'ennemis à ce que j'ai compris.

    - Tu veux dire qu'il sait parfaitement où se trouve sa fille et qu'il n'est jamais venu la voir, ne serait-ce qu'une fois et pour couronner le tout on s'en prend à elle pour l'atteindre lui?

    - Oui, mais ce n'est pas tout, dit-il en se levant.

    - Quoi encore?

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    - J'ai vérifié car j'ai eu un doute, ton père et le sien étaient des amis très proches à l'époque.

    - Attends, mon père?

    - Oui et tu m'en as parlé , tu crois que ton père est toujours en vie, je me suis dit que ça avait peut-être un rapport.

    - Oh la, ça fait beaucoup d'un coup, je m'attendais pas à tout ça, t'es sûre?

    - J'ai passé une partie de la nuit à explorer tout ce que mon enquêteur m'a rapporté, je pense que cette histoire est plus compliquée encore.


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    - Bon résumons parce que là je suis perdue, le père de Charlie a des ennemis et pour pas qu'ils s'en prennent à elle il l'a fait placé. Apparement chez son ami, mon père. Mais dans ce cas, Charlie, n'a pas été adoptée officiellement non? Supposais-je, la peur nouant mon estomac.

    - C'est ce que j'avais peur de t'annoncer, elle ne l'a pas été officiellement, j'ai vérifié.

    - Tu peux essayer d'en savoir plus? Est-ce qu'il est le seul restant de la famille de Charlie? Les circonstances et tout ça?

    - Oui oui, ne t'inquiète pas, de toute façon je peux pas faire autrement que de m'inverstir dans tout ça, tout est relié.

    - Relié à quoi?

    - Je t'en parlerais quand je serais certain, en attendant ne t'en fais pas trop et ne dis rien à Charlie.

    - D'accord, merci, j'ai tellement peur pour Charlie.

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    - Rassure-toi, elle est surveillée.

    - Vraiment?

    - Biensûr, je t'ai dit que je ferais ce qu'il faut pour vous venir en aide, à toi et à elle, c'est ta famille.

    - Je sais pas ce que je ferais sans toi.

    - Sans moi tu ne serais pas autant perturbée, sourit-il tristement.

    - Thomas, soufflai-je d'une voix à peine audible, je le vois se mettre à genoux sur le canapé à côté de moi et rapidement ses lèvres s'emparent tendrement des miennes.

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    Thomas, attentionné comme il a toujours été. J'avais presque oublié qu'il avait ce côté en lui.

    - Je t'aime Alix, ça n'a jamais cessé, même si j'ai fait ma part d'erreurs tout ce que je veux c'est que tu puisses prendre ta décision, ça me tue un peu plus chaque jour de te savoir dans les bras d'un autre, lâche-t-il  dans un murmure. Je suis prêt, si vraiment ça pouvait te faire venir vers moi, à abandonner l'idée de revoir notre enfant.

    Touchée. Mon coeur se sert alors qu'il prononce ses mots avec un regard si triste, pourtant il esquisse un petit sourire avant de m'embrasser à nouveau alors que je me sens bouleversée.

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    J'ai alors compris pourquoi les larmes commencaient à couler et pourquoi mon coeur me faisait tellement souffrir à cet instant. Je ne voulais pas qu'il y renonce, mon coeur voulait, au fond, savoir ce que cet enfant est devenu. Maintenant qu'il propose d'abandonner ses recherches je m'en rends compte, je le veux aussi, retrouver notre enfant.

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    - Alix? Se détache-t-il, sa main venant essuyer mes larmes.

    - N'abandonne pas, retrouve-le, lâchai-je en me blotissant contre lui.

    - Quoi? Lâche-t-il, visiblement surpris autant que moi de ces mots.

    - Je vais prendre ma décision pour nous rapidement, je sais que c'est dégeulasse ce que je fais, mais en ce qui concerne l'enfant, je t'en prie, continue de chercher, et tiens-moi au courant.

    - D'accord, mais arrête de pleurer.


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    Quelque chose d'étrange est arrivé au lycée, Debra, que j'avais laissé de côté depuis un moment par cause de désintérêt total pour son frère et donc pour elle, est venue me voir à la fin du premier cours. Elle m'a tendu les cours que j'avais raté alors que je lui avais rien demandé, j'ai trouvé ça gentil, ça m'a évité de faire la démarche moi-même. Mais ensuite elle m'a demandé si je pouvais lui accorder un peu de temps après les cours, son regard m'a semblé alors éteint, très étrange. Honnêtement je n'avais aucune envie de traîner avec elle, j'avais perdu tout intérêt, mais elle semblait encore croire que j'étais sa grande amie. Et donc même si je ne le voulais pas j'ai accepté, je me suis souvenue de mon devoir de ne pas rentrer seule et voir ma soeur me disait rien du tout.

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    - Bon maintenant que j'ai posé mes affaires alors dis-moi, qu'est-ce qu'il y a? Demandai-je à Debra alors qu'on était à la maison, elle m'avait juste dit qu'il fallait que j'aille avec elle quelque part, sans me préciser où. Mais son attitude était plus qu'étrange, j'avais pas remarqué, mais elle semble ailleurs la plupart du temps.

    - Avant de te dire j'aimerai que tu me répondes franchement à ce que je vais te dire. Sans mensonges.

    En voyant son regard je me suis demandé si elle n'avait pas saisi que je m'étais servi d'elle.

    - Parle.

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    - Une rumeur circule, je voudrais savoir si c'est vrai.

    - Il y a une rumeur ? J'ai pas entendu.

    - C'est à ton sujet.

    - Moi ? Qu'est-ce que j'ai fait?

    - Il parait qu'alors que tu étais avec un garçon depuis un moment il t'a forcé à coucher avec lui.

    - Oula oula, d'où tu sors ça toi? Déglutis-je, je pouvais sentir mon coeur résonner dans mes tempes, comment ça pouvait se savoir?

    - Quelqu'un a répandu ça après t'avoir soi-disant entendu en parler avec un gars dans un parc.

    - Merde, ça m'avait échappé et elle avait pris ça pour une affimation, je le devine à sa réaction, ses mains se sont portées à sa bouche, comme pour l'empêcher de crier.

    - C'est vrai alors? Me demande-t-elle ensuite en tentant de regagner son calme.

    -  Qu'est-ce que ça peut faire.

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    - Parce qu'alors tu pourrais m'aider avec quelque chose, lâche-t-elle en se mordillant la lèvre, son regard redevenant vide.

    - Quoi? Froncai-je les sourcils alors que la porte d'entrée claque.

    - Je dois allée voir un médecin aujourd'hui, parce qu'il m'est arrivé quelque chose, je ne veux pas y aller seule.

    - Charlie? Reconnus-je la voix de Jackson.

    Soudain, j'ai eu peur de comprendre ce à quoi fis allusion Debra.

    - Je suis là ! Répondis-je à Jackson alors que Debra essuie une larme qui perle sur sa joue. C'est mon beau-frère je dois aller le saluer on sortira ensuite. Tu n'as pas à poursuivre ton récit, je crois que j'ai compris.

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    - Jackson? T'es déjà là? Lancai-je alors que je remarque Debra en train de sortir un mouchoir de sa poche et de se frotter les yeux.

    - Oui j'ai pu rentrer plus vite. Alix ne répond pas à son portable et à son boulot on m'a dit qu'elle a pris sa journée.

    - Oui tu étais pas au courant? Mais non je sais pas où elle est, désolée. En réalité j'avais mon idée là-dessus mais je m'abstiendrais bien de lui en parler.

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    - Comment tu te sens toi sinon? Me demande-t-il en me prenant dans ses bras.

    - Je vais bien aujourd'hui. Je suis même allée au lycée.

    - Tant mieux alors, je suis désolé de pas avoir pu revenir avant.

    - C'est pas grave.


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    - Charlie? M'interpelle Debra dans mon dos.

    - Ah oui Debra. Tu ne connais pas Jackson. C'est le fiancé de ma soeur.

    - Bonjour, tu es une amie de Charlie je présume, enchaine Jackson, enchanté.

    - Oui, bonjour, je vais t'attendre dehors d'accord?

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    - Attends j'arrive. Désolé Jackson mais j'avais quelque chose de prévu.

    - Va, mais si tu as ta soeur au téléphone préviens-la pas que je suis rentré elle aura la surprise comme ça, vu qu'elle ne répond pas au téléphone.

    - D'accord, bon je serais là pour le dîner à tout à l'heure.

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    - Amusez vous bien, ajoute-t-il alors que j'ai déjà rejoint une Debra à l'air complètement perdu.

    - Tu vas bien? Lui demandai-je alors un peu inquiète.

    - Il était absent ? On dirait que tu l'as pas vu depuis un moment.

    - Oui pour son travail, il est parti une semaine, pourquoi?

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    - Je dois me tromper alors.

    - Te tromper?

    - Oui, il m'a semblé le voir il y a deux jours en ville.

    - C'est pas possible, il rentre à peine.

    - Tu as sans doute raison, de toute façon j'étais pas vraiment moi-même ce jour-là.

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    - Ah oui tiens à propos, j'ai peur d'avoir compris, mais si c'est ça je te trouve très calme.

    - Ca fait trois jours, j'ai vécu un peu dans une bulle, je me suis réfugiée dans les livres. Mais ce matin j'ai réalisé que je pouvais pas laisser ça comme ça.

    - Attends on continuera dehors, il nous observe.

    - Oui allons-y.


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    Je suis rentrée après avoir passé un grosse partie de ma journée avec Thomas. Il voulait comprendre ce que je voulais dire par rapport à notre enfant. Je lui ai dit ce que je croyais avoir compris. Qu'on fond moi aussi je voulais savoir où il était et s'il était heureux. Dans ses bras j'étais apaisée, alors en rentrant je me sens un peu mieux, c'est les quelques paquets laissés près de la porte de la salle de bain qui m'arrêteront dans ma lancée.

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    Je savais que ce n'était pas Charlie qui était rentrée, je venais de l'appeler et elle m'a dit être avec une amie chez elle, Luke n'est pas vraiment du genre à faire des emplettes, j'ai alors un doute qui s'empare de moi.

    - Jackson? Appelai-je doucement et c'est là que j'ai entendu le bruit du clavier.

    - Ici.

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    - Mais t'es rentré? M'exclamai-je en le voyant tranquillement assis à l'ordinateur.

    - Depuis un moment déjà, j'ai croisé Charlie. Je t'ai appelé mais ton téléphone était éteint.

    - Oh c'est vrai, j'ai oublié de le rallumer.

    Non, je l'avais volontairement éteint en arrivant chez Thomas, je voulais être seule avec lui.

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    - Enfin ce n'est pas grave, attends je finis ça.

    - Qu'est-ce que tu faisais?

    - J'écrivais un mail, hausse-t-il les épaules avant de tout éteindre et de se lever pour me faire face.

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    - Tu m'as manqué, sourit-il bientôt en m'attirant vers lui.

    - D'ailleurs t'es déjà rentré?

    - Oui dès que j'ai pu on a pris la route.

    Je souris et le laisse m'embrasser, mais cette fois il y a quelque chose de différent.

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    C'est différent, peut-être parce que je suis encore secouée par ma conversation avec Thomas mais j'en doute, je crois que mon coeur a pris sa décision. Et même si je lui rends son baiser, il manque quelque chose.

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    - On peut passer la soirée rien que tous les deux? Me demande-t-il alors.

    - Mais et Charlie? Elle a dit qu'elle rentrerait pour le dîner.

    - S'il-te-plaît.

    - D'accord, acceptai-je finalement. J'avais besoin de me retrouver seule avec lui pour confirmer mes doutes et si c'est ce que je pense il va vraiment falloir que j'agisse, nourir des illusions est inutile...

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