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    - Charlie?? Nous interrompt soudain Alix, appelant sur le palier.

    - Je suis là ! Dis-je en me relevant du lit.

    - Ah je m'inquiètais.

    - J'emprunte juste un livre à Luke. Va te coucher il est tard.

    - D'accord bonne nuit.

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    - Je pense qu'elle vient de casse l'ambiance, riai-je.

    - Encore heureux, grimace Luke, je pense qu'on aurait regretté.

    - Je regrette jamais. Mais bon maintenant que je sais ce que tu penses, ça sera plus simple. Je n'ai qu'une requête. N'en parle à personne. Ce que je fais de mes soirées c'est mon problème.

    - Je comptais pas le dire et on pourrait oublier ce qui vient de se passer?

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    - L'oublier? Pourquoi? Tu vas nier que tu as eu envie de me sauter il y a quelques secondes?

    - Je peux pas le nier, mais ça ne peut pas arriver. Tu es comme ma petite soeur.

    - Te prends pas autant la tête va. Sache juste qu'il n'est plus nécessaire de m'éviter maintenant. Ah et une dernière chose. D'où ça vient ces photos?

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    - Un pote me les a donné. J'ai eu du mal à croire que c'était bien toi.

    - Et bien désolée de te décevoir mais oui c'est moi et je n'ai pas honte de moi.

    - Ca me dépasse. Pourquoi tu fais des trucs comme ça, tu mérites mieux.

    - T'as pas besoin de comprendre. Bon je vais me coucher.

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    - Rhabille toi avant de sortir.

    - Pas la peine, je vais à la salle de bain.

    - Charlie...

    - Tu devrais prendre une douche froide toi, ça t'aidera à dormir, riai-je.


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    Ce matin Charlie est partie vite au lycée, je n'ai pas eu le temps de lui demander ce qui s'était passé. Mais maintenant je l'attends de pieds ferme pour qu'elle m'explique. Qu'est-ce que c'était que ces garçons mais aussi pourquoi elle pleurait dans son sommeil. Même si ça semblait aller quand je me suis couchée puisqu'elle était dans la chambre de Luke.

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    Mon téléphone venait de vibrer dans ma poche je l'en ai donc sorti pour voir s'afficher un numéro. Il ne ressemble pas à celui de Thomas alors que c'est le seul qui m'appelle sans être identifié donc j'ai décroché, intriguée.

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    - Allo?

    - Bonjour, Alix? Entendis-je, une voix de femme qu'il me semblait reconnaître.

    - C'est moi oui mais a qui ai-je l'honneur?

    - Désolée, c'est Jocelyn, je te dérange pas? Tu peux parler?

    - Oh Jocelyn, bonjour. Je suis seule là oui pourquoi?

    - Et bien voilà, je serais brève. J'ai dit lors de notre rencontre que ta mère me prêtait souvent quelques ouvrages? Et bien elle m'en a fait expédié peu de temps avant sa mort et je n'ai jamais eu le courage d'ouvrir. Sa mort m'avait tellement touchée.

    - Oui je peux comprendre.

    - En tout cas hier j'ai eu le courage, te rencontrer il y a quelques jours a dû me donner la force. En tout cas, je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. J'ai découvert une autre enveloppe qui est adressée à Charlie. Mais cette fois c'est ouvert je me suis permise de regarder à l'intérieur, il n'y a que des photos.

    - Des photos? De qui?

    - Charlie et sa famille biologique je pense.

    - Vous rigolez? Ca existe de telles photos?

    - Je suis aussi surprise que toi, devrais-je te les envoyer?

    - Non, surtout pas, Charlie ne doit pas avoir accès à ces photos.

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    - Alors je vais mettre ça de côté et les garder précieusement, il suffira de me le demander si vous voulez les récupérer.

    - Très bien. Merci Jocelyn.

    - Il n'y a pas de quoi. Je me demande pourquoi il y avait ça ici.

    - Parce qu'elle vous a fait totalement confiance, c'est tout.

    Un bruit me fait sursauter, ma soeur se trouvait là, les yeux dirigés sur moi, l'air grave.

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    - Jocelyn, je vais devoir vous laisser.

    - D'accord, au revoir.

    - Au revoir.


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    Sans perdre une seconde je me suis dirigée droit vers Charlie restée complètement silencieuse.

    - Tu es déjà rentrée du lycée?

    - Un prof était absent. Qui était-ce?

    - Une amie de maman, lui avouai-je avec un haussement d'épaules. Tu étais là depuis longtemps? M'inquiétai-je. Son regard n'exprimait rien du tout. Viens on va pas parler entre deux portes.

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    - Est-ce que tu connais quelqu'un qui s'appelle Shanon?

    - Non pourquoi? Charlie tu étais là depuis combien de temps?

    - Est-ce que tu te souviens pourquoi j'aime tant les papillons?

    - Charlie? M'inquiétais-je son regard venait de se planter dans le mien.

    - Et la neige? Est-ce qu'on a déjà joué dans la neige?

    - Mais qu'est-ce que tu racontes?

    - Pourquoi tu ne me le dis pas?

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    - Mais te dire quoi? De quoi est-ce que tu parles?

    - Qu'est-ce que c'est ces photos que je ne devrais pas trouver?

    - Tu étais là depuis longtemps?

    - Alix. J'ai besoin que tu le dises.

    - Mais quoi? Arrête de tourner autour du pot. J'avais vraiment peur qu'elle sache de quoi il s'agit...

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    - Ok, puisque tu fais l'innoncente, je vais te le dire. Je sais que je suis adoptée. Je t'ai entendu le dire à Jackson l'autre jour.

    - Tu...tu... Ecarquillai-je les yeux. Stupéfaite.

    - Je voulais pas t'en parler pour pas que ça te destabilise mais apparemment toi, tu me caches des trucs.

    - Charlie, c'est pas ce que tu crois.

    - Tu ne viens pas de dire au téléphone qu'il existait des photos mais que je ne devrais pas tomber dessus?

    - Ce...C'est pas ce que tu crois.

    - Et c'est quoi alors? Que tu ne me le dise pas, c'est une chose mais ne pas me dire maintenant que tu sais que je sais, ça, ça m'ennuie.

    Son calme m'a désarçonnée, je m'attendais pas à cette réaction.

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    - C'est vrai, admis-je, tu es adoptée. Qu'est-ce que tu veux savoir?

    - Je veux savoir qui sont mes parents, demande à cette personne de m'envoyer les photos.

    - Non.

    - Non? Pourquoi non? Commence-t-elle à s'emporter. C'est mon droit !

    - Tu ne dois pas te souvenir de ça.

    - Qu'est-ce que tu sais que moi je sais pas?

    - Je sais que ce n'est pas bon pour toi de te rappeler cette époque c'est tout.

    - Tu ne m'aideras pas donc?

    - Non.

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    - J'aurai mieux fait de continuer à faire l'ignorante ! Lance-t-elle avant de se mettre à courir vers la sortie.

    - Charlie...

    - Y a pas de Charlie qui tienne ! Je ne rentrerais pas ce soir m'attends pas !

    - Attends ! Pars pas comme ça.


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    - Pourquoi j'ai dit ça...Les poings serrés et les larmes coulant sur mes joues je tentais de reprendre mes esprits. Charlie avait été d'un calme impossible jusqu'à ce que je refuse de l'aider et de demander les photos... Je n'aurais jamais dû répondre comme ça. Pourtant maman a bien dit qu'elle ne devait pas chercher à savoir.

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    Il m'a fallu quelques instants avant de tourner les talons et sortir de la maison en l'appelant. Je pouvais pas la laisser partir comme ça.

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    - Charlie !! Charliie !!! M'époumonais-je.

    J'ai couru encore dans quelques rues avant d'attraper mon téléphone et parler de la situation à Riley. Pour qu'elle m'aide à la retrouver. Pour que je sache quelle attitude prendre en face d'elle à présent.

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    Voilà que j'avais avoué à ma soeur avec le plus grand calme que je savais pour l'adoption. Je n'ai pas pu m'en empêcher quand je l'ai entendu parler au téléphone. S'il existe de telles photos je dois les voir, j'en ai besoin.

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    Je n'avais pas mon portable pour appeler qui que ce soit alors je suis venue ici pour essayer de me calmer, mettre en ordre mes idées. Alix ne tarderait pas à s'inquiéter de l'endroit où je peux être mais c'est de sa faute. Elle aurait dû me parler au lieu de me cacher toujours quelque chose.

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    - Avec ou sans elle, je trouverais qui vous êtes, j'ai besoin de savoir d'où je viens et pourquoi je suis là. Est-ce que vous êtes tous morts? Cela expliquerait évidemment tout ça mais dans ce cas mais Alix semblait vouloir dire que je ne devrait pas cherhcer à savoir, pourquoi? Qu'est-ce que je ne sais pas encore?

     


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    - Charlie ! M'interpelle soudain Amélia. Et en regardant par dessus mon épaule je peux la voir venir vers moi en courant.

    - Qu'est-ce que tu fais là? Comment t'as su où me trouver?

    Je n'avais pas pu l'appeler alors sa présence à de quoi me perturber. Même si je suis plus que ravie de la voir maintenant.

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    - J'ai reçu un appel de ta soeur, elle m'a dit qu'elle te cherchait partout et qu'elle était inquiète. Elle m'a pas dit quoi mais j'ai su tout de suite de quoi il s'agissait et je t'ai trouvé exactement là où je pensais.

    - T'as deviné?

    - Elle sait que tu sais non? Elle avait l'air bouleversé au téléphone.

    - C'est ça, haussai-je les épaules.

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    - Ma pauvre choupinette, comment tu vas?

    - Ca va, je me suis calmée. Je peux dormir chez toi ce soir par contre? J'ai pas envie de la voir.

    - D'accord mais préviens là. Elle semblait très inquiète.

    - Tu me passeras ton téléphone.

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    - Tu te sens mieux maintenant?

    - Non. Elle n'a pas réagi de la façon que je croyais, je suis un peu déçue je crois. J'ai cru comprendre qu'il existait des photos, elle refuse que je les vois.

    - Tu devrais la comprendre elle a peur que tu t'éloignes d'elle en sachant que tu es pas sa vraie soeur.

    - D'où tu sors ça toi? Tu crois?

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    - Je pense, je commence à connaître ta frangine. Je vois que ça comme explication. Elle veut pas que tu t'éloignes d'elle.

    - Elle est stupide si c'est ça. Quoi qu'il arrive c'est ma soeur.

    - Tu devrais lui dire alors.

    - Sans doute, soupirai-je. Qu'est-ce que je ferais sans toi... Et d'ailleurs à ce propos...

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    - A ce sujet, j'ai pensé à quelque chose, tu m'aiderais à convaincre mes parents?

    - Qu'est-ce que c'est?

    - Je vais demander pour aller dans un foyer jusqu'à la fin de l'année, je peux pas m'en aller. Tout ce qu'ils veulent c'est que je sois sage. J'aurais pas le choix comme ça.

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    - En foyer? Mais tu te rends compte de ce que ça veut dire? Tu devras rentrer tôt tout le temps et hors de question de sortir la nuit.

    - Je sais mais c'est une solution pour que je ne sois pas forcée de m'en aller. Je n'ai rien trouvé d'autre.

    - Tu y a déjà beaucoup pensé on dirait.

    - Evidemment, je veux pas m'en aller. Ma vie est ici à moi. Toi t'es ici.

    - Je ferais ce que je peux pour t'aider. Mais on va commencer par envoyer un message à ma soeur.


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