J'ignore combien de temps est passé depuis qu'ils m'ont emmenés peut-être deux ou trois jours. Parfois je sors de cette pièce et à condition que je mette un bandeau sur les yeux, juste pour pouvoir utiliser les toilettes et en plus il y en a un qui campe devant la porte. Ils me donnent à boire quand ils le décident et pour manger c'est pareil j'ai le droit à du pain sans rien ou des biscottes.

Aujourd'hui je commence à sentir mauvais et j'ai mal au dos à force d'être assise sur cette chaise, ils m'attachent toujours ce qui fait que j'ai pas pu dormir autrement que là, épuisée. Mais je les soupçonne de mettre quelque chose dans l'eau ou quelque chose car je me sens totalement dans le vague parfois, j'ai plus de force.

Personne ne m'a rien fait, ils attendent encore cette personne dont j'ignore le nom mais ce Liam ne perd pas une occasion pour me jeter ce regard qui ne laisse pas de place au doute quand à ce qui le motive, lui.

J'entends des bruits qui me font sursauter, ils m'ont plongé dans le noir il y a un moment sans doute pour jouer avec mes nerfs, mais de ce fait le moindre bruit m'effraie encore plus.

-  Je pensais que tu dormirais, lâche celui que je redoute le plus en ouvrant la porte.

- Dormir? C'est une blague? Assise sur une chaise et attachée? Vous avez peur de quoi? Que je creuse un trou avec le pied de la chaise?

- En gros tu veux qu'on te détache.

- Oui.

- Tu as cru être une invitée?

- Si vous voulez que je meurs alors tuez moi.

- Pas si vite oh laisse nous apprécier la terreur dans ta maison.

- Quoi? Relevai-je. Il y a du nouveau à la maison?

- Ils ne savent plus où te chercher, c'est drôle à voir. D'ailleurs on doit leur donner des nouvelles, dit-il avec ce sourire qui me glace le sang.

- Des nouvelles? Qu'est-ce que tu veux dire?

- Tu sais parfaitement ce que je veux dire, on va devoir faire encore quelques photos histoire de leur montrer qu'on t'a pas encore tué.

- Vous faites que ça de me prendre en photo.

- Oui mais là, on va jouer un peu. Tu voulais qu'on te détache? Ok. Dit-il en le faisant mais en enlevant mon haut en même temps que les cordes.

- On t'a dit qu'il fallait pas remettre ce truc, souffle-t-il un peu trop près de moi.

- Et a toi de ne pas me toucher.

- Pas encore, n'oublie pas ça peut changer d'un moment à l'autre.

- On te laissera pas faire, dis-je alors qu'il m'attrape pour nous faire tomber au sol.