- Je comprends que ton boulot est important, je comprends que tu peux pas arrêter quelque chose en plein milieu parce que le timing est mauvais mais je ne comprends pas pourquoi tu as prévu quelque chose aujourd'hui alors qu'hier il n'y avait rien.

- J'avais un mail ce matin, Béa, je dois finir ça.

- Danika vient à peine de rencontrer son père et on va déjà devoir partir je pensais que tu voudrais t'en occuper encore un peu.

- J'aurais tout le temps de me rattraper quand vous rentrerez. Et puis si vous n'êtes pas encore en mesure de rentrer quand je suis en vacances je vous rejoins.

- Oui mais...

- Pas de mais, ça tombe mal je sais, quand il arrive quelque chose c'est toujours tout en même temps mais je sais aussi que tu peux comprendre.

- Sans doute mais je me demande si on va y arriver, tu n'as pas l'air du tout emballer par l'idée qu'on s'installe ensemble.

- Arrête, on en a déjà parlé, j'ai besoin de temps pour me faire à l'idée de ne plus vivre seul mais c'est qu'une question de temps, je te promets.

- Tu jures qu'à notre retour tu sauras nous accorder du temps?

- Oui biensûr.

- D'accord, soupirai-je finalement, j'ai pas envie de me poser un milliard de questions aujourd'hui, je suis déçue, je vais devoir préparer mon départ toute seule.

- Pedro est là.

- Oui je sais mais bon c'est pas pareil.

- Désolé. Mauvais timing.

- Ça tu l'as dit. Bref, avec tout ça, tu vas me manquer.

- Tu vas me manquer aussi me prend-il dans ses bras. On vient à peine de se remettre ensemble et tu t'en vas.

- Je sais mais tu as vu les parents, ils nous laissent pas le choix.

- Je préfère vous savoir en sécurité aussi moi de toute façon.

- Tu m'appelleras tous les jours? Passais-je mes bras autour de son cou.

- Oui, on va gérer ça ce ne sera pas long.

- Tu pourras veiller sur les parents? Je m'inquiète quand même de les laisser avec tout ce bordel.

- Oui je prendrais de leurs nouvelles aussi souvent que possible.

- J'espère qu'ils vont vite mettre la main sur le pervers.

- Moi aussi comme ça tu rentreras vite.

- Et on pourra installer la chambre de notre fille, enfin.

- Oui. Et fais attention à toi, on sait jamais.

- Je serais prudente et Pedro veille sur nous, ne t'inquiète pas.

Pour terminer cette discussion je l'embrasse et m’imprègne de son odeur qui m'avait tant manqué. C'est vrai qu'on aura besoin d'un ajustement tous les trois mais on y arrivera, avec du temps, on y arrivera.