- Bon par contre, dit-il après que je sois entrée dans la maison, tu fais pas attention c'est un peu vieillot mais c'est pas son truc la déco.

- Il vit ici tout seul? C'est pourtant une maison familiale ça si je ne m'abuse.

- Il reçoit souvent des amis mais pas de femmes si c'est ça la question. Il aime trop sa liberté.

- D'accord.

- Je te montre déjà le bas, ensuite l'étage?

- Je te suis.

- Est-ce que ça va avec la petite? Tu veux que je prenne la relève?

- Elle commence à se réveiller mais ça va aller.

- Alors voilà la plus grande pièce, salon, salle à manger.

- Grand.

- Je te le fais pas dire, sourit-il.

- Au rez-de-chaussée à part cette pièce il y a la cuisine, une salle d'eau, une buanderie et un coin bureau par là-bas.

- Tu dis qu'il vit ici tout seul? Et qu'en plus il part la moitié de l'année? Pourquoi il ne fait pas comme Kristal et le louer?

- Parce qu'il ne veut pas d'inconnus chez lui c'est tout.

- Oh... mais moi...

- C'est pas pareil, tu es mon amie et moi je vis bien ici parfois.

- Parfois? Tu viens ici souvent?

- Je me réfugies ici quand j'ai besoin d'être seul et que je veux dire à personne où je suis. Mon oncle m'a ouvert sa maison comme refuge.

- Est-ce que tu parles de cette période ?

- Oui, il m'a pas mal aidé, mais Lucy ne sait pas que je suis venu ici elle se serait inquiétée. J'ai prétexté partir pour le boulot mais je suis resté ici plusieurs semaines avant de me remettre à bosser. J'aime cette maison.

- Lucy ne le sait pas mais tu me le dis?  Tu n'as pas peur que je lui répète?

- Non. J'ai confiance, tu es ma tombe non?

- C'est vrai, admis-je, je garderais tout pour moi, merci de ta confiance.

- Je pense qu'elle en a marre d'être là, change-t-il de sujet en pointant du doigt Danika qui s'agite.

- Et je commence à plus sentir mon dos, je vais la sortir de là, fermai-je les yeux pour sentir une bonne odeur, qu'est-ce que c'est?

- L'odeur? C'est l'air plus frais j'imagine. Allez donne-la moi, tend-il les bras pendant que je retire le porte bébé. J'ai beau ne pas vouloir l'admettre mais à force ça fait mal de la porter comme ça.