- Tu ferais une bonne nounou, souriai-je.

- J'arrive pas à lutter contre ça, est-ce que je t'ennuie?

- Non pas du tout, je suis contente qu'elle ait des interactions avec d'autres personnes. Et si toi ça t'ennuie pas, on est bon.

- Mais pour en revenir à ce qu'on disait, je connais pas ce gars, mais peut-être qu'il a le droit de savoir qu'il a un enfant, après ce qu'il en fait c'est autre chose. Moi je sais que si j'avais un enfant j'aimerais vraiment le savoir. Si ce petit garçon quelque part dans le monde est le mien j'aimerais le savoir.

- Oui peut-être, je pense que j'agirais de la façon qu'il faut en rentrant à L.A.

- Tant que toi tu te sens bien avec ça.

- Je sais, merci en tout cas de me parler de cette façon, j'hallucine de tout raconter comme ça. Mais ça fait du bien.

- Pas de soucis, et crois-moi c'est réciproque. Lucy m'avait dit qu'elle s'était vite attachée à toi à cause de ta personnalité, je la comprends bien maintenant.

- Que t'es bête, mais au fait, ta proposition pour vivre dans le même endroit est-ce qu'elle est réelle?

- Oui, vraiment, les pleurs de la petite ne m'ennuieront pas et je suis souvent dehors pour le boulot alors tu auras aussi du temps tranquille.

- Je vais y penser alors, mais d'abord, tu veux manger avec nous ce soir? Comme ça je te présente Kristal.

- Humm, ok, j'avais rien de prévu de particulier pour la fin de journée, ça me va.

- Parfait alors.

- Mais avant ça j'avais prévu d'aller visiter un peu ça te dit de m'accompagner? Tu as une poussette aujourd'hui la petite sera tranquille.

- Et j'ai pris du lait, oh pourquoi pas, je vais te montrer aussi des coins que j'aime bien.

- Ah tiens j'y pense, ton frère et toi avez une bonne relation non?

- Oui, je me sens tellement mieux qu'il soit au courant pour tout ça.

- Le peu que je l'ai vu en tout cas il m'a semblé un gars bien.

- Il l'est, il a toujours veillé sur moi, c'est un très bon grand frère, mais j'y pense et toi? Tu as des frères ou soeurs?

- Non. Aucun. Et comme mes parents sont morts alors il ne reste que moi. Roh c'est pas vrai j'ai l'impression de me plaindre depuis tout à l'heure, je suis désolé.

- Mais non t'es fou, tu as la vie que tu as, ne t'inquiète pas. Je me sens même un peu honteuse quand moi je fuis la mienne.

- Oh la, non, tu as fais des choix et tu avais des raisons pour les faire, ne mélange pas tout. En plus au final j'ai des amis meilleurs qu'une famille aurait pu l'être.

- Sans doute, souriai-je.